Le Drapeau de la Belgique fut définitivement adopté le 12 octobre 1831 et officialisé par l’article 193 de la Constitution. Ce texte stipule que « La Nation belge adopte les couleurs rouge, jaune et noire, et pour armes le Lion du Royaume de Belgique avec la devise : l’union fait la force ».
Avant celui – là, nous en avons eu d’autres, à commencer par celui de la Révolution Brabançonne.
En 1787, donc avant la Révolution française, les populations qui vivaient dans nos régions, les fameux Pays – Bas autrichiens, se révoltèrent contre les réformes de l’Empereur autrichien Joseph II.
Les volontaires de nombreuses villes s’armèrent et formèrent des groupements qui, réunis en armée, vainquirent l’armée impériale autrichienne et créèrent les États-Belgiques-Unis.
Les couleurs qui avaient été choisies pour former la base des drapeaux pendant cette Révolution Brabançonne étaient le rouge, le noir et le jaune.
Le 26 août 1830, au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, le ténor La Feuillade chanta ce refrain célèbre de la Muette de Portici : “Amour sacé de la Patrie, rends – nous l’audace et la fierté ; à mon pays je dois la vie, il me devra la liberté”. La salle s’embrase à ce message et la révolution contre le Roi Guillaume II des Pays Bas se répand comme un traînée de poudre dans nos régions.
Gravure représentant le Le duo de l’Amour sacré de la Patrie chanté au deuxième acte, dans la scène 2, par Masaniello et son ami Pietro, la scène fatidique de la Muette de Portici (This file has been identified as being free of known restrictions under copyright law, including all related and neighboring rights).
Les premiers drapeaux suspendus aux hôtels de ville étaient ceux des anciennes provinces médiévales, le vert et blanc franchimontois à Verviers et le jaune et rouge des princes – évêques à Liège, par exemple.
Les couleurs franchimontoises
L’étendard jaune et rouges des volontaires liégeois conduits par Charle Rogier (Copyright )
Pour éviter les pillages, le gouvernement provisoire réunira les gardes bourgeoises créées dans les villes en une Garde Civique nationale, l’ancêtre de la Réserve, qui servira à la fois de Police et d’Armée, en attendant la constitution de celle – ci.
Cette garde reçoit les couleurs du Brabant, puisque c’est de là que la Révolution est partie et qu’y siège le Gouvernement Provisoire, mais elles sont alors placées selon un ordre horizontal.
Cousu par Marie Abts, une couturière de Bruxelles, il avait été inventé le 26 août 1830 par Lucien Jottrand, rédacteur du Courrier des Pays – Bas, et le journaliste Édouard Ducpétiaux.
La plaque qui marque la maison de Madame Marie Abts, Rue du Marché aux Herbes, 85, à Bruxelles (Copyright).
Les couleurs du drapeau belge sont celles des armoiries de l’ancien duché de Brabant : un lion d’or (jaune) sur fond de sable (noir), armé (griffes) et lampassé (langue) de gueules (rouge).
Disposées d’une autre manière, ces couleurs représentaient aussi le comté de Flandre : un lion de sable (noir), sur fond d’or (jaune), armé (griffes) et lampassé (langue) de geules (rouge). Cette province fut la première région du Plat Pays qui est le nôtre, qui furent rattachée à la Bourgogne, pendant le Moyen – Âge mais cela, je vous en parlerais un autre jour.
La dernière fois que la disposition horizontale des couleurs a été utilisée, c’est en 1832, lorsque la Belgique a distribué des drapeaux d’honneur aux communes qui s’étaient faites remarquer pendant la Révolution, en respectant le sens d’origine : rouge, jaune, et noir.
Vous en verrez un dans la salle des mariages de l’hôtel de ville, à Arlon.
Je vous souhaite à tous et à toutes une excellente fête nationale, et je vous dis : “À bientôt !”
Retrouvez cette chronique sur le site d’Info-Lux et sur ma page Fabrice D-E B-A-C-K-E-R, pour plus d’informations.
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