GREG ZLAP > Nouveau souffle à l’harmonica
Ce vendredi 25 novembre 2022 a été une journée très musicale à Terville pour le concert de Greg Zlap
En effet, l’harmoniciste Greg Zlap, qui a notamment joué avec Johnny Hallyday, a réalisé une master Class pour les 450 élèves des groupes scolaires Marcel Pagnol et Le Moulin, puis s’est produit le soir même sur la scène du 112 devant un public conquis.
Avec l’arrivée de Greg Zlap sur scène, les 300 personnes présentes ont pu, pendant 45 minutes, découvrir ADAM, un trio mosellan.
Le groupe, qui s’identifie dans une esthétique de rock alternatif, a interprété plusieurs de ses titres dont
« Mes addictions » ou « Jalouse ».
Pour le plus grand plaisir des spectateurs, il a également repris « Immigrant Song » de Led Zeppelin.
Pour les élèves de Terville, la journée a donc commencé par une matinée joyeuse et musicale, puisqu’ils ont eu le plaisir d’assister et de participer au concert de Greg Zlap.
En amont de cette matinée, le directeur de l’école de musique et professeur d’harmonica, Patrick Hannak, s’était rendu pendant plusieurs semaines dans les deux groupes scolaires de Terville afin d’y dispenser un cours magistral d’harmonica.
La municipalité de Terville avait également offert à chaque élève un harmonica afin de suivre les leçons. Avec ces bases musicales, les différentes classes ont pu assister au concert du prodige de l’harmonica, au 112, et ont pu également jouer tous ensemble, avec le chanteur-musicien, les morceaux qu’ils avaient appris avec Patrick Hannak.
Tous les enfants ont également été invités à venir gratuitement au concert de Greg Zlap le soir-même avec un accompagnateur.
C’est ainsi, que, vendredi soir, devant un public éclectique composé de différentes générations, mais également de fans de Johnny Hallyday , Greg Zlap s’est produit pendant plus d’1h30, accompagné de trois musiciens : Julien Boyé à la batterie, Mike Clinton à la basse et Éric Sauviat à la guitare.
Sous les acclamations du public, le show a commencé avec des sons d’harmonica très rock. Le musicien et chanteur, piochant dans une boîte à son nom, a utilisé une grande partie des 40 harmonicas qu’elle contenait afin de proposer des tonalités différentes. Le virtuose de l’harmonica s’est dit heureux de voir son public.
Pendant tout le concert, il a alterné musique et chant en anglais, ainsi qu’en français. Comme il le chante si bien, on ressentait « le blues qui coule dans ses veines, son sang » au travers de ses interprétations. Il s’est montré très complice avec son public et le concert a été rythmé, avec beaucoup d’échanges. Il a volontiers laissé sa place sous la lumière des projecteurs, à tour de rôle, à chacun de ses musiciens hors pairs. Ils ont pu ainsi y interpréter un solo.
Dans une version très intimiste et pleine d’émotions, Greg Zlap et ses trois acolytes ont interprété la chanson « Crucified» en version sans micro et sans artifice : le public a pu profiter du son de la guitare, de l’harmonica et de la voix.
Cette ballade rock, aux accents mélodiques, a été initialement écrite pour Johnny Hallyday que Greg a accompagné sur scène pendant 10 années.
Greg Zlap a avoué être toujours porté par cette énergie et cet amour pour Le Taulier et ne monte jamais sur scène sans avoir une pensée pour lui.
Il lui a par ailleurs rendu un bel hommage en disant : « Mon harmonica va chanter pour toi, Johnny », avant de reprendre, dans une version 100% harmonica « Le Pénitencier » ainsi que « Gabrielle » chantées en chœur par le public.
Sous les ovations, Greg Zlap a offert aux fans un véritable moment de partage avec l’assistance en descendant notamment au milieu de la foule. Il a fait le tour de la salle avec son harmonica, est allé saluer le public présent dans les gradins et a échangé des regards complices avec les spectateurs, comme pour les remercier individuellement de leur présence.
Il en a profité pour jouer « Santiano » de Hugues Aufrey, accompagné par tous les spectateurs qui l’entouraient.
Dès la fin du show, Greg Zlap a rencontré ses fans et s’est prêté volontiers au jeu des autographes.
Greg Zlap a répondu à nos questions :
Vous performez à merveille à l’harmonica : qu’est-ce qui vous a attiré vers cet instrument et vous souvenez-vous de la première fois que vous avez soufflé dans un harmonica ?
C’est un instrument assez bizarre! L’harmonica, tout le monde s’imagine savoir ce que c’est, mais c’est vraiment un monde à part ! Moi, c’était un cadeau que l’on m’a offert quand j’avais 14-15 ans. De la part d’ un oncle qui venait des Etats-Unis .
A l’époque, je vivais à Varsovie. J’ai grandi en Pologne. J’ai pris cet harmonica, j’ai essayé de souffler dedans et ça s’est très vite arrêté, parce que je ne voyais pas trop ce que l’on pouvait en faire. Je l’ai laissé sous le lit quelque part.
Et puis, un jour, j’ai entendu un enregistrement d’un bluesman, qui jouait vraiment de l’harmonica . C’était Little Walter et quand j’ai entendu le son, j’ai halluciné : « Comment c’est possible de sortir un son comme ça de l’instrument que j’avais ? ».
J’ai essayé de jouer, mais cela n’avait rien à voir. C’est ça qui m’a intrigué, qui m’a passionné par la suite et je me suis dit qu’il fallait que je découvre tous les secrets de l’harmonica.
Sur scène, combien est-ce que vous utilisez d’harmonicas pour mettre en place votre spectacle ?
Quand je me déplace, j’ai une mallette avec une quarantaine d’harmonicas. Je ne les utilise pas forcément tous sur scène, mais on adapte. On prend l’harmonica en fonction du morceau que l’on joue : il y a différentes tonalités, on choisit. Et puis les harmonicas, je les casse assez souvent : parfois un harmonica ne dure qu’un concert et il faut donc que j’en aie de rechange au cas où.
Selon vous, quelles sont les qualités qu’il faut avoir pour être un bon harmoniciste ?
Un bon harmoniciste, je pense que c’est comme un bon musicien.
Cela serait plus facile de dire : quelles sont les qualités que l’on n’a pas besoin d’avoir quand on joue de l’harmonica… à l’inverse.
Par exemple, pour jouer de l’harmonica, on n’a pas besoin d’avoir fait des études musicales.
On n’a pas besoin de lire la musique ; moi je ne lis pas la musique, par exemple. Donc c’est un instrument qui au départ est très facile.
En fait, je dois dire que tout le monde peut devenir harmoniciste parce qu’il suffit de respirer dans l’harmonica et ça joue tout seul.
Après, qu’est-ce qui fait que l’on est bon musicien ? Je pense que si l’on arrive à transmettre des émotions, c’est là qu’on est un bon musicien.
Comme exemple, selon moi, je prendrai toujours Bob Dylan, connu à travers le monde pour être un harmoniciste emblématique, or Bob Dylan joue très mal de l’harmonica !
Il a très peu de technique.
Donc pour quelqu’un qui est un harmoniciste confirmé, il ne fait rien de spécial. Et pourtant, quand il joue de l’harmonica, de manière simple, ça touche les gens.
Et donc, c’est un excellent harmoniste et un excellent musicien.
Vous avez collaboré avec de grands noms de la chanson française, vous avez notamment participé aux tournées avec Johnny Hallyday. Quels sont les meilleurs souvenirs que vous gardez de ces moments sur scène ?
Alors, ma rencontre avec Johnny, c’est dix ans de ma vie que j’ai passés à ses côtés.
J’ai fait toutes les tournées, toutes les salles, il m’a emmené partout avec lui à partir du moment où l’on s’est rencontré.
Mon souvenir… j’en ai tellement !
Mais un souvenir très important, c’est la première fois que j’étais en studio avec lui.
On répétait, c’était à Los Angeles, donc je découvrais ce monde de grandes tournées et Johnny dit : » On va jouer une chanson qui s’appelle « Gabrielle ».
Je ne connaissais absolument pas et il me dit :« Greg, est-ce que tu peux faire un solo là-dessus ? ».
J’ai dit oui et donc j’ai joué, j’ai fait mon solo, je me suis appliqué ; c’était aux répétitions et j’y suis allé de tout cœur.
Une fois le morceau terminé, Johnny est venu me voir et m’a dit : « Dis donc, tu ne vas rester planté comme un piquet derrière ton micro quand on va faire le show ?! ».
Et là, j’ai compris que ce qu’il attendait de moi, ce n’était pas juste de jouer de l’harmonica.
Il attendait de moi que je fasse le show et ça, ça change tout !
Comment faire le show à l’harmonica ?
C’était une réflexion que je me suis faite : « Comment je vais arriver ?comment je vais arriver à impressionner Johnny ? comment je vais faire le show avec ce petit instrument ? »
Et grâce à lui, qui m’a poussé, qui m’a emmené dans cette aventure, j’ai réussi à marquer les gens par ce petit instrument dans un contexte où il n’était pas du tout attendu.
Tout le monde voyait des guitares sur un show énorme de Johnny Hallyday, mais on ne pensait pas voir un harmonica.
Mais on l’a fait et c’est une grande victoire !
On vous a vu récemment sur scène avec Amir, est-ce que vous apprenez à des artistes à jouer de l’harmonica ?
Ce n’est pas quelque chose que je fais tous les jours, mais Amir m’a appelé. Il m’a dit « Je pense que je m’adresse à la bonne personne, j’ai un désir très fort de jouer de l’harmonica sur un de mes morceaux pour faire plaisir aux fans. C’est un défi que je me suis fait.
Il y a une mélodie qui est jouée à la trompette que j’aimerais bien jouer avec mon harmonica et puis peut-être improviser un truc ».
Je ne le connaissais pas encore assez bien pour savoir s’il allait y arriver.
Je l’ai emmené dans un magasin d’harmonicas pour lui montrer les différentes sortes d’harmonicas, comment ça marche…Je lui ai raconté un peu l’histoire de l’instrument et ensuite en l’espace de deux mois, il a tellement travaillé et s’est tellement laissé emporter dans cette histoire d’harmonica qu’il a appris à jouer.
Dans ses shows dans les zéniths, il joue de l’harmonica et fait un solo : c’est quelque chose d’incroyable. C’est très rare, mais il a une volonté de faire et une curiosité incroyables. Pour son premier concert au Zénith de Paris, il m’a invité sur scène et on a fait un duel d’harmonicas, on a fait un duo d’harmonicas. On a joué et improvisé ensemble.
Y a-t-il des artistes avec lesquels vous aimeriez travailler ?
Il y en a plein.
C’est difficile de dire un nom, mais je suis toujours très curieux de rencontres et surtout, il y a quelque chose qui est toujours vrai : une rencontre entre deux artistes, deux musiciens, quand elle se fait sur scène, c’est immédiat !
On sait tout de suite si ça fonctionne ou pas entre les deux personnes.
Donc c’est quelque chose que j’aime beaucoup, parce qu’immédiatement je vois, je sens ce que cela peut donner.
Par exemple, avec Matthieu Chedid, on s’est retrouvés sur scène, comme ça, à improviser et on s’est tout de suite entendus.
Voilà, on ne peut pas tricher sur scène. Matthieu est venu enregistrer sur mon album, on a écrit une chanson ensemble que je vais jouer ce soir.
Donc quand cela se passe bien sur scène, cela présage une amitié et des projets ensemble.
Ce matin, vous avez offert un concert aux élèves de la ville de Terville et vous avez également joué avec eux de l’harmonica. Quelle importance accordez-vous à la transmission de votre musique ?
C’est primordial ! Je ne sais pas si vous vous rendez compte, mais aujourd’hui et spécialement après les deux ans que l’on a eus avec le Covid , il n’y avait rien. Il y a toute une génération concernée, et c’est très long deux ans, surtout pour les enfants !
Il y a beaucoup d’enfants qui auraient pu découvrir la musique et qui ne l’ont pas découverte. C’est assez rare que les enfants soient emmenés dans les concerts, parce que l’on se dit : c’est pour des grands.
Rarement, les enfants sont emmenés en concert ! Et pourtant, pour ressentir l’émotion de ce qu’est un concert live, il faut avoir l’occasion d’y assister. On ne pourra jamais ressentir la même chose à travers un écran ou sur Youtube.
On peut regarder mais ça ne touche pas. La musique est faite pour rassembler les gens, pour que l’on vive la même émotion, au même endroit, au même moment.
C’est ancestral et cela nous définit en tant qu’humain.
Donc, c’est primordial et là, justement, ces enfants, beaucoup d’entre eux, ont découvert une scène, ont découvert un lieu de concert.
Ce qui est très rigolo ici, c’est que la salle dans laquelle on a fait le concert, c’est une cantine à midi où les enfants viennent déjeuner.
ls connaissent cette salle comme une simple cantine et là ils sont entrés dans la salle et y ont vu quelque chose de magique avec les lumières, la scène. C’est un premier effet qui est impressionnant.
Deuxième effet, c’est que la ville leur a offert des harmonicas, donc ils ont un instrument à eux qu’ils garderont toute leur vie. Franchement, ils ont regardé le spectacle, mais ils ont joué et on a vraiment échangé : ce sont des émotions très fortes. Donc, cela c’est quelque chose que j’adore vraiment faire !
Vous avez de multiples albums personnels à votre actif dont votre dernier opus « Rock it » n’est pas seulement un mélange de rock, mais vous y abordez différents styles. Comment est-ce que vous arrivez à mêler ces différents styles ?
J’ai toujours aimé changer d’ambiance, ne pas me répéter. J’aime beaucoup rester créatif, donc cette histoire de styles de musique, ça ne me pose pas de problème : pour moi, c’est de la musique ! L’album « Rock it », c’est très clairement une énergie rock.
C’est dans la lignée de ce que l’on a fait avec Johnny : c’est de mettre l’harmonica dans un contexte où on ne l’attend pas. C’est vraiment une énergie rock et en même temps on peut s’y retrouver parce qu’il n’y a pas que de l’harmonica : je chante, ce sont des chansons que l’on peut écouter facilement et on peut se prendre au jeu.
Ce n’est pas deux heures d’harmonica seul , cela serait fermé peut-être à certaines personnes. Là, ce que l’on joue en ce moment, c’est un album qui est sorti cette année et qui s’appelle « Acoustique Rock It » et c’est la version de « Rock it » qui est très électrique.
On a changé d’instruments, on est passé aux instruments acoustiques , cela permet d’explorer une autre facette, un peu plus intimiste et surtout d’aller sur scène dans des salles qui sont plus petites. Et là, on a vraiment un contact avec le public qui est très proche !
CONCERT > GREG ZLAP
Photos de 2 laxPhotographie
Texte et interview de Laura Cavelius
Un grand merci à la salle du 112 à Terville pour son accueil toujours agréable et bienveillant.
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