Accueil » Cédric Raths : la sculpture comme expression

Passionné de bricolage et d’art depuis l’enfance, Cédric Raths a transformé son hobby en œuvres d’art ces dernières années. Originaire de la province de Luxembourg, il partage son temps entre son travail dans une fiduciaire au Luxembourg et la création de sculptures poétiques. Rencontre.

Quand on est expert-comptable, la fibre artistique ne va pas toujours de soi. Comment l’avez-vous appréhendée ?

J’ai toujours aimé le bricolage de manière générale déjà à l’école maternelle et puis en secondaire en option art plastique.

Ça vient aussi de ma mère qui était institutrice maternelle, que j’ai toujours vu bricoler avec les enfants. Et puis, en 2013 en visitant un salon d’art créatif, j’ai découvert un durcisseur de textiles, j’ai trouvé ça très intéressant.

Vous vous êtes tout de suite lancé ?

J’ai testé le produit. Ça permet de rigidifier tous tissus. Mais en fait, il se fixe à toute matière poreuse donc bois, ciment, plâtre… Je l’utilise avec de la cellulose.

Cela devient comme une pâte que je peux travailler. Elle reste malléable pendant 3-4h et après elle commence à durcir. Après 5-6 semaines, elles sont très solides. Je travaille donc par ajout de matière.

Il y a un squelette en métal au départ et j’ajoute la matière par la suite. Donc j’ai toujours plusieurs travaux en cours.

Quelles sont les œuvres dont vous êtes le plus fier ?

J’ai fait des sculptures avec une répétition de personnages.

Je les appelle « La foule ».

Là j’ai une tige métallique dans chaque personnage, qui est soudée à une plaque en acier. Je réalise aussi tous mes supports, de façon autodidacte, sans avoir de formation.

Au début, j’ai fait des choses qui n’étaient pas très jolies mais avec l’expérience, j’avance bien.

Je ne veux de toute façon pas que ce soit nickel car les personnages ne sont pas lisses, je souhaite garder un côté brut.

L’œuvre dont je suis le plus fier, celle qui parle le plus aux gens, c’est celle qui s’appelle « L’anarchiste ». Je l’ai décliné en plusieurs formats. Elle parle du confinement et des bons petits soldats qui ont suivi les règles, sauf pour quelques-uns. C’est l’anarchiste qui est en rouge. Techniquement parlant, ce n’est pas la plus compliquée mais si je dois écouter le public qui vient voir mes expos, c’est celle qui a le plus de succès.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

J’adore les athlètes : acrobates, gymnastes, danseurs… C’est un sujet qui revient souvent dans mes sculptures car je suis impressionnées par leurs qualités physiques. C’est toujours plein de grâce alors qu’il faut beaucoup de musculature mais ça ne se voit pas. Mes sculptures ne sont pas collées au support, il y a simplement un point d’équilibre. Je représente le corps humain et le corps de la femme en particulier. Je réalise aussi des bustes en étain. Que je fonds et fait tomber au goutte à goutte sur un moule ou un support. J’ai aussi eu la chance de collaborer avec Sonia Ansiaux qui a réalisé des ailes en panneaux de bois peint pour faire un ange et un démon en duo.

Cédric Raths : la sculpture > Photos

Où peut-on aller admirer votre travail ?

La prochaine exposition est à Waterloo, dont le vernissage a eu lieu ce 13 janvier, ça va durer jusqu’au 4 février. Je viens aussi d’être sélectionné pour une expo à Liège à partir du 20 janvier jusqu’au 5 février. J’ai eu la chance d’aller à Paris, sur base d’une candidature. On était 840 à être sélectionnés. J’ai été lauréat de la biennale d’art contemporain de Strassen à Luxembourg.

A découvrir aussi sur la page Facebook : Cédric Raths alias Shtar – art.  

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