Rencontre avec Hyphen Hyphen: "On avait envie d'un album très solaire"

Alors qu’ils viennent de sortir leur troisième album « C’est la vie », Hyphen Hyphen reprend la route pour une tournée à travers la France, la Belgique et le Luxembourg notamment.

Santa, Adam et Line seront d’ailleurs à Den Atelier ce jeudi 2 février.

Un trio dynamique et énergisant à découvrir sur scène absolument.

Rencontre avec Adam, particulièrement fier de ce nouvel album qu’il décrit comme “très solaire”.

Vous venez de donner le coup d’envoi de votre nouvelle tournée, comment ça se passe jusque-là ?

Pour l’instant, on a fait 4 concerts et donc le 5eme ce sera au Luxembourg, justement à l’Atelier. Et c’est incroyable, vraiment. C’était assez magique, assez fou. Il y a avait une énergie incandescente. On s’est rendu compte que la scène nous avait terriblement manqué. On était tellement fier de présenter les nouveaux morceaux.

Après deux albums qui ont séduit le public, vous avez été confronté comme beaucoup d’artistes, au covid et à l’arrêt de la culture. C’est finalement ce qui vous a permis d’écrire le troisième album ?

Exactement. C’est arrivé quand on était sur la fin de notre tournée. On s’est retrouvé enfermé chez nous, confinés ensemble tous les trois. On a directement commencé à écrire instinctivement sur cet album.

Comment est-ce que vous composez tous les trois ?

Souvent, on commence des morceaux chacun de notre côté. Parfois c’est un couplet, deux mesures, un refrain. Quand on se retrouve, on se les fait écouter, on en discute et quand on a une piste qu’on aime tous les trois, on la développe et chacun improvise dessus. On fonctionne un peu comme ça. Sur cet album, c’est vraiment parti beaucoup comme ça autour de guitare voix et ensuite, on a fait les habillages ensemble à posteriori.

Sans ce confinement, l’album aurait eu une couleur différente ?

Oui tout à fait.

Il faut savoir qu’au début du confinement, on ne savait pas trop ce qu’il allait se passer, c’était une période bizarre.

Et aussi, nous-mêmes, on a traversé des périodes un peu compliquées. Du coup, on a commencé à écrire un album très sombre.

Ce qui n’est pas l’aboutissement de celui-ci. Mais à la base, c’était des morceaux très sombres et on s’est dit qu’on n’avait pas envie de proposer ça aux gens à la sortie de toute cette période de chaos.

On avait envie de quelque chose de plus solaire et composé d’espoir. C’est d’ailleurs là qu’on a composé « C’est la vie ».

On sent une énergie vitale traverser tout l’album, une sorte de cri du cœur qui doit s’échapper absolument. C’était voulu d’insuffler ce dynamisme teinté de douceur ?

C’était un choix totalement conscient qu’on veut aussi proposer sur scène.

Ce show est très intéressant à voir pour les gens car on l’a construit en différents actes, on a plein de choses au niveau de la scénographie qui est aussi très évolutive.

Ca alterne entre moments très intimistes, on vient par exemple devant la scène avec des guitares acoustiques pour chanter d’anciens titres, et des moments assez colossaux qui pourraient résonner dans des stades.

Et là ça explose dans tous les sens !

Cela va faire un an que vous avez sorti le premier single de l’album « C’est la vie », aujourd’hui on découvre le troisième single. Vous avez entamé en 2023 une tournée européenne. Comment est accueilli ce troisième album par le public ?

Mieux que jamais j’ai l’impression ! Ça n’a jamais été aussi instantané au niveau du public. On a des retours extrêmement positifs en live. C’est impressionnant la folie générale qui se dégage en live là. En plus, l’album est très joué, très organique. Chacun à un rôle aussi plus défini et plus facile à défendre sur scène. Tous les instruments sont mis en avant. Chacun peut trouver sa place plus facilement que quand on était plus dans l’électronique.

On sent même une petite inspiration sortie des années 70 dans cet album, un peu nostalgique même, non ?

On a beaucoup écouté de musiques de cette époque-là pendant l’écriture de l’album donc ça nous a pas mal influencé.

On était un peu las de toutes les productions très électroniques. On avait envie de retourner à l’humain et au jeu.

Et à ce qui faisait l’escence même de notre groupe lorsqu’on s’est rencontré.

C’est dire juste se retrouver ensemble, chacun avec son instrument, jouer sa musique.

Ensuite les productions venaient au-delà de ça mais c’était seulement pour préciser le message.

Vous avez d’ailleurs collaboré avec un producteur américain, Glenn Ballard. Qu’a-t-il apporté à l’album ?

Il a été un peu comme un mentor pour nous. Il avait beaucoup d’humilité en plus. C’était un échange permanent très fluide et très sincère. Il nous appris à simplifier notre message pour qu’il soit plus fluide, que ce soit dans les paroles ou la musique et à ne pas surcharger aussi. Choisir les éléments les plus fort et les mettre en avant. Pareil sur les paroles. On avait tendance parfois à passer par des métaphores alambiquées mais les Américains ont ce truc beaucoup plus instantané et ça il nous l’a appris. Et ça nous a influencés sur tout l’album.

Le morceau dont vous êtes les plus fiers ?

« C’est la vie » évidemment. C’est celui porte le nom de l’album et le dernier titre qu’on ait terminé car on s’est pris énormément la tête sur ce morceau vu qu’il était très important pour nous. On est passé par des tonnes de phases jusqu’à trois jours avant la sortie de l’album où on l’a totalement refait, il a encore évolué. Mais on est très heureux et heureuses de l’aboutissement de ce titre au final.