Les géants, en province de Luxembourg, sont un héritage de nos racines celtiques, et germaniques, ainsi que sans doute halstattiennes.
On est dans la Haute Antiquité, vers le 13ème siècle avant Jésus-Christ, lorsque des cavaliers d’outre-Rhin, provenant de Bohème et d’Autriche, arrivèrent avec leurs armes de bronze pour s’installer et dominer les populations de notre province actuelle.
C’était encore le bon vieux temps où la Belgique était une terre d’opportunité et de développement, aussi bien personnel que professionnel, où les populations germaniques venaient s’installer pour y prospérer et y faire de grandes choses… mais ça, c’était avant la surtaxe du travail, le plein chômage l’agonie de l’enseignement, les infrastructures décrépies et la surpopulation ministérielle.
Malheureusement, on observe encore une fois la pudibonderie des historiens modernes, qui sacrifiaient l’exactitude historique en niant ce genre de faits historiques, sous le prétexte de ne pas faire peur aux petits enfants.
Au départ, César (De Bello Gallico, III, 22) parle des géants d’osiers lorsqu’il arrive dans les contrées au sein desquelles on sacrifie des êtres humains, essentiellement des hommes dans la fleur de l’âge ou de jeunes femmes pubères, lors de certaines festivités qui avaient lieu lors au Solstice d’Hiver, donc entre Noël et Février.
Bien que les victimes soient essentiellement des criminels, il arrivait de sacrifier des innocents quand on en manquait…
la victime était attachée dans le géant d’osier et, comme le disait Johnny, on allumait le feu.
Les anciens Celtes et les Germains, dont nos tribus gauloises de la province de Luxembourg, les Trévires, étaient issues, pratiquaient, comme les Mayas et les Aztèques, le sacrifice humain.
En se privant délibérément de quelque chose de mauvais (un criminel), voire de méritant parce que c’est une force de travail pour la communauté ou le moyen de la perpétuer, la communauté faisait un geste très fort envers leurs divinités.
La plupart des criminels méritaient de partir en fumée, selon les lois de l’époque.
C’est pour cela que les Belges ne pourront jamais sacrifier leurs ministres : les criminelles qui brûlent des masques médicaux au début d’une pandémie ne sont pas punies, et ceux qui trahissent leurs promesses électorales pour faire tomber un gouvernement et partir se cacher à l’Europe ne sont pas poursuivis non plus.
D’ailleurs, le fait d’allumer une bougie paraît anodin de nos jours mais, à une époque, les gens s’éclairaient avec des fagots de bois résineux ou, quand ils avaient un peu plus d’argent, des chandelles faites avec de la graisse d’animal : le suif.
Les bougies, faites avec de la cire, coûtaient plus encore que l’appeau d’Éphèse !
Il ne faut pas oublier que la cire vient des abeilles et coûtait extrêmement cher.
Le simple fait d’aller acheter une bougie bien chère et de l’allumer pour la laisser brûler, dans une maison, en face de la représentation d’une divinité, était aussi une manière de consommer de l’argent, qui était une ressource importante et utile, pour montrer à la divinité la confiance que l’on avait en son pouvoir.
D’un autre côté, faire un sacrifice à une divinité, c’est aussi lui imposer un certain chantage : si je t’ai donné un truc, tu peux bien me le rendre à la proportion de tes pouvoirs…ça c’est le côté un peu hypocrite dont on ne parle jamais en fait de sacrifices.
C’est pour cela que l’État nous taxe au lieu de nous demander des sacrifices : il sait bien qu’ainsi, il n’a pas à aider ses citoyens à prospérer en échange de leur argent.
En sacrifiant une force de travail ou de procréation, les anciennes communautés espéraient justement pouvoir récupérer de la pluie pour les cultures, une meilleure chasse ou la fin d’une épidémie.
Au Moyen-Âge, il y a une espèce de changement qui se produit, parce qu’un homme ça coûte cher quand même et, comme le disait ma grand-mère, on met 20 ans à le faire et il ne suffit que d’une seconde pour le tuer.
Cela revient un petit peu à ouvrir un compte à la banque de la Poste et puis à se retrouver coincé dans une autre banque, qui vous prend deux fois plus cher pour vous donner deux fois moins de services…
La tradition de transporter le géant d’osier à travers les hameaux ou les villages pendant certaines festivités, qui se tenaient entre Noël et la fin du Carême, comme les cavalcades ou le Carnaval, resta.
Néanmoins, au lieu de mettre le feu à la personne qui était dans le géant d’osier, vu que l’Église catholique n’aimait pas trop cette idée, ceux-ci devinrent les représentants des assemblées de personnes qui pratiquaient la même série d’activités professionnelles, comme les bouchers, les tisserands, les maçons, ou philanthropiques, ou simplement les citoyens de la commune.
L’apparence de ces géants changea également, car elle était liée aux activités commerciales de leur localité, donc à Barvaux-sur-Ourthe, c’est un batelier qui transportait des marchandises sur la rivière, et à Arlon, notamment, c’est le Hellechtman, qui cherchait à marier les familles de fermiers ou d’ artisans ou de bourgeois, comme on l’a vu dans une autre chronique sur le marieur.
C’est toujours un travail de vannerie énorme : c’est du tissage d’osier et il y a qu’une seule personne à l’intérieur, ce qui demande de calculer le poids, de le bien répartir et de voir comment la personne peut bouger sans tomber
Le géant demande aussi beaucoup de ressources en tissu et en papier mâché, pour faire les vêtements, les mains et le visage.
Pour garder le cérémoniel festif dans les communautés, les humains placés dans les géants d’osier furent remplacés par le Bonhomme Hiver, dont l’holocauste symbolisait la fin de l’Hiver et du Carême.
La masse énorme de travail, de ressources et de génie artistique investie dans la confection du géant se voyait donc sauvée des flammes et devenait le symbole des communautés locales, participant au tissage des liens sociaux très forts, comme c’est toujours le cas de nos jours.
Je suis fort aise que cette tradition pré-chrétienne et pré-romaine nous soit restée, même si je pense qu’on pourrait sacrifier quelques ministres qui ne s’y connaissent ni en travail, ni en en chômage, au dieu des chômeurs que tous les employeurs refusent parce qu’ils sont trop vieux, ou qu’ils ont une expérience probante mais pas le bout de papier qui certifie qu’ils en ont étudié la théorie.
Cela pourrait s’appeler les Bourre-Suifs de Notre Flamme, représentant des personnages sans agri, ni cultures, mais pleins d’économies, et je pense que beaucoup de monde dans notre pays se ferait une joie d’aller en allumer la première étincelle, comme on le fait au Bonhomme Hiver.
Retrouvez cette chronique, et les autres, sur la page de Vivacité Luxembourg, sur Infolux, ou sur ma page Facebook, Fabrice D-E B-A-C-K- E-R , ou sur les autres médias sociaux pour plus d‘informations.
Page Facebook de Fabrice : https://www.facebook.com/profile.php?id=100017807142373
Twitter de Fabrice : @Fab_De_Backer
Instagram de Fabrice : fabrice.de_backer
Tik Tok de Fabrice : https://www.tiktok.com/@fabrice_de_backer
Youtube de Fabrice : Luxembourg de Belgique
0 commentaires