C’est sous un tout nouveau site qu’on retrouve le festival Les Solidarités.
Les festivaliers retrouvent tous les ingrédients qui font le succès des Solidarités et qui témoignent du fait qu’elles sont bien plus qu’un festival : débats, arts urbains, cité des enfants et affiche artistique de qualité ! Les Solidarités, c’est Le Village des Associations avec plus de 40 associations, 50 activités de sensibilisation, + de 1200 travailleurs engagés du secteur associatif. Vous trouverez la partie dédiée aux Arts Urbains. L’objectif principal reste la mobilisation des jeunes, à travers des ateliers stimulants, mais également la sensibilisation d’autres publics à la richesse des différents arts urbains qui font partie de notre quotidien. Artistes, freestylers, bboys-bgirls, MC, DJs, graffeurs et bien d’autres sont présents et proposent aux festivaliers une multitude de spectacles, d’ateliers et de moments d’échange. En d’autres termes, ils ont l’occasion de partager leurs univers de manière encore plus immersive, en orientant davantage leurs activités vers le jeune public.
On retrouve également le village des enfants avec diverses attractions comme la Grande Roue, le manège à chaîne, le Space Bike… mais également diverses activités comme le mur d’escalade, l’atelier initiation au graffiti…
La journée du vendredi commence par la scène « La Grande Prairie » avec ONHA qui est un artiste belgo-ivoirien originaire des quartiers populaires de Liège. Ses concerts sont caractérisés par une fusion de textes poétiques et engagés avec des sonorités avant-gardistes de la black music, le tout enrichi par la présence d’un multi-instrumentiste et d’un beatmaker/flûtiste sur scène. Ses influences incluent des univers artistiques tels que ceux de Kendrick Lamar et J. Cole.
La musique d’ONHA crée un univers sonore planant qui se situe quelque part entre la soul et la trap, offrant une expérience auditive immersive et originale. Il se distingue par sa voix distinctive, ses textes réfléchis et son approche musicale mélodique.
ONHA travaille souvent en collaboration avec les producteurs Rocco et Dumbeat pour façonner sa musique. Cette collaboration permet d’incorporer des éléments de genres majeurs de la musique noire tels que le jazz, le funk et le blues dans son rap. Cette diversité sonore contribue à la richesse de son style musical et à la création d’une atmosphère unique dans ses performances.
Place ensuite à RIVE, sur la scène « La Plage ». L’album “Collision” marque une étape significative pour le duo mixte bruxellois RIVE, dont le précédent album “Narcose” a été un acte fondateur en mars 2019. Quatre années séparent ces deux opus, et au cours de cette période, Juliette Bossé et Kévin Brieuc ont traversé un large éventail d’émotions et d’expériences.
L’accueil positif de la critique et l’enthousiasme du public ont été accompagnés d’une tournée riche en voyages et en rencontres. Cependant, la pandémie a également entraîné un repli sur soi, ce qui a influencé la création de cet album. De plus, Juliette a vécu une histoire d’amour tumultueuse qui l’a profondément transformée, suscitant en elle un désir intense d’exploration et de nouveauté.
Les onze chansons de “Collision” ont émergé de ces expériences et ont été collaborativement composées, écrites et produites à Bruxelles. L’album a été enrichi par les contributions de l’artiste suisse Sandor, du pianiste prodige Sofiane Pamart et du trompettiste québécois Jipé Dalpé. Cette diversité de collaborations témoigne de l’ambition artistique de RIVE.
L’album a été mixé par Lionel Capouillez, un professionnel reconnu dans le milieu et notamment associé à des productions de Stromae. Juliette explique que l’écriture a évolué pour devenir moins abstraite et plus personnelle par rapport à “Narcose”. Le duo a choisi de mettre en avant la voix sur le mix final tout en conservant l’aspect accrocheur et frontal des productions originales de Kévin.
Avec “Collision”, RIVE a opté pour une approche plus accessible tout en maintenant son exigence artistique et son engagement, notamment féministe, dans sa réflexion sur le monde qui l’entoure. Les chansons invitent l’auditeur à tirer des leçons de leurs collisions personnelles, à traverser des périodes de secousses, de colère et de tristesse pour atteindre des rêves plus grands. Comme le reflète la chanson “Rêver grand”, tout devient plus beau à l’horizon.
“Collision” témoigne de la croissance artistique de RIVE, de son exploration des émotions humaines et de son désir de s’élever au-delà des obstacles pour atteindre de nouveaux horizons.
Retour sur la scène « La Grande Prairie » où se produit Gabrielle Verleyen. Avec une voix à la fois puissante et douce comme du velours, Gabrielle Verleyen parvient à marier harmonieusement les styles de l’indie-folk et de la pop à texte française. Son univers musical, dépourvu de frontières, mélange habilement des éléments de mélancolie et de sérénité pour créer un paysage sonore à la fois intime et lumineux.
Gabrielle Verleyen réussit à capturer l’essence même de ces deux genres musicaux. L’indie-folk, avec ses sonorités organiques et chaleureuses, trouve une voix singulière à travers sa voix, tandis que la pop à texte française, reconnue pour sa profondeur lyrique, est magnifiée par sa capacité à exprimer des émotions avec éloquence.
L’absence de limites dans son univers sonore permet à Gabrielle Verleyen d’explorer librement les nuances de l’émotion. La mélancolie et la sérénité coexistent, créant un équilibre entre la réflexion introspective et l’apaisement. Cette fusion crée un paysage musical qui invite l’auditeur à plonger dans une expérience immersive et émotionnelle.
En rassemblant des éléments apparemment opposés, Gabrielle Verleyen parvient à créer une musique qui ne se laisse pas enfermer dans une seule étiquette. Sa voix expressive et sa capacité à composer des textes profonds ajoutent une dimension significative à son travail artistique. Son approche de l’indie-folk et de la pop à texte française s’inscrit dans une démarche de créativité authentique et de recherche d’émotions profondes.
Place à Benjamin Vndredi, alias Dee Eye et Benjamin Vrydagh dans la vraie vie, sur la scène « La Plage ». Sous le pseudonyme Dee Eye, cet autodidacte en composition et interprétation, bien qu’ayant acquis des compétences au piano, a collaboré avec des artistes tels que Roméo Elvis, PLK, Tonino, Absolem, pour n’en nommer que quelques-uns, au cours d’une carrière prolifique. Si le rap n’était pas initialement son domaine de prédilection, les opportunités de la vie l’ont conduit sur cette voie. “C’est un univers musical avec ses propres règles, et en essayant de convaincre certains artistes d’explorer des compositions plus mélodiques, par exemple, j’ai rencontré des résistances. Cela était souvent frustrant.” En contribuant des idées de chœurs lors des sessions d’enregistrement, il a parfois pris en charge leur réalisation. “C’est ainsi que j’ai reçu mes premiers retours positifs sur ma voix, ce qui m’a encouragé à suivre une nouvelle direction. Lorsque je n’ai pas pu obtenir plus des autres, j’ai exploré d’autres aspects de mon travail. Cela a été libérateur.”
Benjamin a commencé à composer de manière plus personnelle, se retrouvant et redécouvrant le plaisir de la musique. “J’ai compris que cette profession est d’abord une passion. Le processus d’auto-remise en question qui a suivi a profité à d’autres artistes grâce à un recentrage de mes priorités.” Il a sorti ses premiers titres sous son propre nom le 19 mai, un vendredi.
“Passer de l’ombre au micro est un exercice en soi.” Dans la même veine, il s’est également mis à la caméra en réalisant un clip. Le thème central de sa narration est des plus universels, intemporels et puissants : l’amour. En trois actes, ce n’est pas une valse, c’est de la pop. Ce jeune homme, âgé de 28 ans, a basé son récit sur les phases inévitables des sentiments amoureux (Avant, Pendant et Après), un miroir intime d’une période de sa vie. “Ce personnage, bien que ce soit moi, s’est développé naturellement et a évolué pendant près de trois ans. J’ai recréé une chronologie, pas nécessairement narrative, mais introspective.” Toutefois, tout comme dans les chansons, l’histoire a été romancée pour être sincère. L’amour dont il parle est celui qui se construit à travers la relation, et il chante son point de vue analytique. “Qu’est-ce que cela signifie d’aimer quelqu’un ? Ces morceaux sont le résultat d’une réflexion philosophique. Je réfléchis, je médite beaucoup, j’analyse. Bien que paradoxalement ma démarche soit liée aux émotions, j’ai besoin d’une structure pour encadrer mes idées.” Il souhaite également transmettre un message, celui que l’harmonisation est souvent plus aisée que la verbalisation. “La vie ne se déroule pas toujours comme le scénario prévu. J’ai grandi en regardant la télévision et en m’imprégnant des clichés amoureux des séries. J’attendais un certain déroulement préétabli. Cependant, un “je t’aime” dans une fiction ne ressemble pas au même “je t’aime” dans la réalité. Ils ne portent pas les mêmes enjeux.” Dans ses compositions, il décortique le ressenti, “la dualité entre vivre quelque chose de personnel et ressentir la pression de se conformer à des normes. Cependant, ce qui rend chaque relation unique est également ce qui la rend plus saine.” Une sagesse qu’il explore en profondeur, avant, pendant et après l’EP.
La chanteuse Nena, enfant issue de l’immigration espagnole, a eu l’honneur d’inaugurer la Casa au festival Les Solidarités le vendredi à 17h15.
Mentissa a ensuite lancé les festivités sur la scène “Place des Arts” du festival Les Solidarités.
Mentissa Aziza, finaliste de The Voice France, a fait sensation sur les plateformes en 2021 avec son single “Et bam”, écrit par son coach Vianney. Son premier album, intitulé “La vingtaine” et sorti en 2022, confirme son émergence dans le paysage musical. Mentissa se démarque par son sens de l’observation, sa vulnérabilité et sa capacité à moduler sa voix avec aisance. Elle exprime : “J’avais le désir de partager le monde qui m’entoure, et c’est pourquoi le titre de mon album avait du sens.”
Originaire de Denderleeuw, elle est également en lice pour obtenir le titre du tube de l’été dans l’émission de la VRT, “Zomer Hit”, avec sa chanson enjouée et ensoleillée “Mamma Mia”. Cette chanson positive a été interprétée aux Francofolies de Spa, accompagnée par un piano et un violoncelle. Sa première expérience en festival se prolonge avec sa participation aux Solidarités, où elle se produira le 25 août.
Mentissa Aziza se distingue par son talent et sa capacité à transmettre des émotions à travers sa musique. Sa participation à des émissions renommées et sa présence sur scène dans des festivals témoignent de sa montée en puissance dans l’industrie musicale.
Retrouvez Mentissa au Théâtre Royal de Mons, le 14 octobre, au Cirque Royal de Bruxelles, le 16 novembre mais également à travers la France dont vous trouverez l’agenda sur son internet https://mentissaofficiel.com/
Retour sur la scène « La Plage » du festival Les Solidarités où se produit Aloïse Sauvage.
Aloïse Sauvage est une artiste polyvalente française, active dans des domaines variés tels que la musique, le cinéma, le cirque contemporain et la danse. Elle a été repérée en tant qu’actrice dans le film “120 battements par minute” en 2017, avant de se lancer dans la musique en 2018. Ses clips originaux ont rapidement connu un succès public en ligne. Sa notoriété l’a conduite à être nominée dans la catégorie “révélation scène” aux Victoires de la Musique en 2020. Elle a sorti son premier album studio, “Dévorantes”, en février 2020, suivi par son second album, “Sauvage”, en octobre 2022.
Place à une autre artiste française, également actrice, sur la scène Place des Arts du festival Les Solidarités. Camille Lellouche est une artiste polyvalente française, active en tant qu’actrice, humoriste et chanteuse.
Elle s’est fait remarquer du grand public grâce à ses performances humoristiques et musicales sur YouTube en 2014. En 2015, sa participation à l’émission “The Voice : La Plus Belle Voix” a contribué à accroître sa renommée. En 2021, elle a été récompensée, aux côtés de Grand Corps Malade, d’une Victoire de la chanson originale pour leur titre “Mais je t’aime”.
Je reprends la direction de la scène La Plage du festival Les Solidarités. Les organisateurs du festival ont rapidement agi suite à un scandale causé par un tweet jugé antisémite de la part du rappeur français Médine, en le retirant de la programmation. À sa place, le groupe Juicy a été choisi pour le remplacer. La décision a été prise après une vague de réactions, allant de la haine à des réponses plus mesurées, qui a inondé les médias sociaux et a été relayée par la presse.
Le duo Juicy, composé de Sasha Vovk (chant/claviers/guitare) et Julie Rens (chant/claviers/batterie électronique), a émergé de leur rencontre au Conservatoire Royal de Bruxelles. Leur parcours mêlant formation classique et jazz, ainsi qu’une forte immersion dans la musique des années 90, a permis au duo de démontrer que l’alliance entre technique et rigueur musicale avec l’énergie propre aux tubes actuels pouvait engendrer un projet à la fois jubilatoire et cohérent.
La soirée se termine avec la tête d’affiche du vendredi, Zazie. Toujours apaisée, avec un sens de l’humour bien présent dans ses interventions et une justesse dans ses propos, la chanteuse ne se limite pas aux conventions de la variété française. Elle se distingue par sa capacité à se remettre en question à chaque tournée.
Lors de cette soirée, Zazie a pris le temps d’imposer les mélodies de son dernier album “Aile-P”, qui naviguent entre une colère saine et un abandon contrôlé. Même si cet album n’a pas nécessairement connu un grand succès commercial, elle a fait le choix judicieux de mettre en avant ses perles cachées. L’un de ces joyaux est la chanson autobiographique “Ça Commence”, qu’elle interprète derrière un rideau en ouverture de son concert. Sa performance réussit à toucher les cœurs grâce à son authenticité. On apprécie sa fluidité pour passer de l’aspect énergique de “Gilles” à des ballades de son répertoire plus ancien. On admire sa capacité à faire ressurgir avec ses musiciens ses premières amours dans le rock. On est touché par son honnêteté (comme dans “J’étais là”) et lorsque, avec une invitation au dépassement de soi (comme dans “Lève-toi”), elle incite le public à aller au-delà de ses limites.
Photos : Sonia Chapelle
Les photos du vendredi
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