Les Mines de Moselle : Un immense gisement de précieux minerai
Commençons par notre rencontre avec René de Freyming Merlebach (57) qui a connu ce spectacle par la presse et sur Internet. Il a vu des vidéos sur le site de la ville, qui lui ont donné envie de découvrir cet opus. De même pour Viviane de Buswiller (67) qui l’a connu par la presse écrite et son envie est grande de le voir.
Une nostalgie teintée de mélancolie
Monsieur Jacky Lochs (auteur compositeur et directeur artistique), ainsi que son équipe du Chœur de Moselle, nous offre à travers son dernier opus « Des lampes dans la nuit », une nouvelle facette de son immense palette musicale avec un opéra rock de haute volée autour d’un sujet qui le touche au plus profond de lui-même : l’histoire de la mine.
Par exemple, Sonia nous confie : « Je suis venue pour soutenir des amis qui jouent dans le spectacle et je connais tous les spectacles de Jacky Lochs. Je l’adore. Il a du talent ». Mais surtout l’histoire des gueules noires au milieu de leurs familles, qui, mieux que lui, l’enfant de mineurs ayant grandi à Freyming-Merlebach est le plus légitime pour mettre en harmonie ses propres souvenirs autour de faits historiques ayant fait l’histoire de notre région. Hélène raconte : « Je me suis déplacée avec mes 5 amis de Forbach et nous avons entendu parler de ce spectacle comme un spectacle beau et magnifique ».
Un voyage onirique, historique et militant
Cette création futuriste raconte l’opposition d’une grande partie de la population locale associée avec une entité écologique, à la nouvelle orientation industrielle soutenue au départ par les autorités locales, du site historique le « Puits Wendel ». Les nouveaux repreneurs ne s’occupant et ne se souciant absolument pas de la partie humaine de cet endroit mythique pour toutes ces familles qui ont eu pratiquement toutes leurs lignées parentales liées à la mine, pour le meilleur et pour le pire.
Nous en avons un parfait exemple avec le grand-père d’Ann, qui a travaillé à la mine de Bouligny (55) et nous raconte : « Je l’ai peu connu, il est mort, j’étais jeune, il n’a pas pu me raconter la mine … Avec ce spectacle, on se rend compte de la vie des mineurs et de leurs familles. C’est émouvant de se rendre compte de ce que ma grand-mère pouvait ressentir avec ses 7 enfants autour d’elle lors des alertes. J’ai «eu les poils» comme on dit chez nous, des larmes, des sourires ! J’ai adoré l’histoire … la mise en avant de la réhabilitation des friches. Il ne faut surtout pas que l’histoire tombe dans l’oubli … De plus, les musiques sont magnifiques ! Elles restent dans la tête et je suis repartie avec mon CD ! Ce spectacle mérite de tourner dans tout l’Est et même dans les endroits où il y a des mines en l’adaptant à chaque endroit. Et surtout à quand dans notre belle salle du Galaxie ? J’achète mes places dès que c’est possible !».
Teddy, résidant à Jarny (54) nous confie : « Je suis bluffé par le spectacle, les décors et surtout le nombre de personnes présentes sur scène. Cela en fait un spectacle grandiose et émotionnellement au top. Rien n’est laissé au hasard pour nous surprendre. Ce spectacle a de l’avenir et surtout doit continuer à s’exporter au-delà de Freyming-Merlebach et Saint Avold.
L’histoire c’est le passé qui vient au secours d’un futur en grande difficulté
Ces lieux sont marqués par la sueur, la souffrance, parfois la mort de leurs aînés et sont définitivement ancrés dans leurs mémoires, leurs existences comme des endroits historiques passés à la postérité. Le spectacle vous entraînera et vous emmènera du rire aux larmes pendant près de 2 heures à travers d’innombrables tableaux scéniques et musicaux, plus féeriques et véridiques les uns des autres.
A l’entracte, Stéphanie, résidant à Farschviller (57), nous dit : « J’ai reçu des billets en cadeau pour découvrir la mise en scène de Jackie Lochs dont j’ai entendu parler par la presse. J‘étais euphorique à l’idée de venir cet après-midi ».
Rosette de Farébersviller (57) nous livre une confidence : « Je suis conquise par ce que je vois ». Andrée était d’abord mitigée mais ensuite, elle nous fait remarquer ceci : « J’ai passé un agréable après-midi ».
Près de Bitche (57), Daniel pense que : « Cette comédie musicale est très jolie, belle et aboutie. Même je n’habite pas à côté des sources minières, j’ai découvert ce que c’était. J’en ai appris long sur ce sujet ».
Un spectacle dantesque à découvrir
Immense bravo aux quelques 180 personnes, 120 Choristes, 42 musiciens lyriques, 4 musiciens rythmiques, sans oublier les techniciens qui tous ensemble à chaque soir de spectacle donnent le meilleur d’eux-mêmes pour un public conquis par la formidable sincérité de cet opéra rock. Un spectacle en do « Mineur » qui donne une harmonie en la « Majeur », c’est la symphonie des mineurs avec honneur et bonheur.
« Valoriser la mémoire de la terre nourricière en la repeuplant »
Un hommage sera rendu à toutes les victimes des sites miniers en montrant le nombre de victimes associées à leur ville, suivi du chant de l’hymne des mineurs : le gorniczy.
A la fin du spectacle, tous ces témoignages recueillis ont exprimé de la satisfaction, comme Michèle de Saverne (67) qui fait la remarque suivante : « Je vais recommander ce spectacle à mes proches et je vois une exportation de ce spectacle au-delà de Freyming- Merlebach et Saint Avold : cela vaut plus que les plus grands concerts des têtes d’affiche Paris ».
René nous dit : « L’histoire est très bien tracée, notamment la fin avec le nom des victimes citées ». De Lénin (57), Isabelle nous regarde droit dans les yeux en disant : « Je suis euphorique quand je vois de telles chorégraphies, de tels chœurs et un tel orchestre. Tout était magnifique ! ».
Jean François, habitant à Jarville La Malgrange (54), près de Nancy, a fait le déplacement de loin pour voir la représentation. Il parle « d’un bénévole dans les chœurs qui m’a parlé du projet depuis 1 an. J’ai passé une magnifique soirée, alors que, moi je ne suis pas adepte de l’opéra rock ».
Les prochaines représentations auront lieu les 20 et 21 janvier à Salle Pierre Messmer de Saint Avold à guichet fermé. Près de Freyming-Merlebach, Nadine, la messine du spectacle nous révèle : « J’attends les applaudissements à la fin du public afin de voir la satisfaction des personnes ».
Journalistes : Pascal GAVOILLE et Teddy CLAUSSE
Photographes : 2 La X Photographie – Stella Photography – Alb’image
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