La SNCB, en province de Luxembourg, reste un sujet méconnu.
On peut dire beaucoup de choses positives et négatives sur la SNCB, sans jamais se tromper (Hé hé hé), et sans jamais non plus parler des difficiles conditions de travail rencontrées par les agents de terrain.
J’en profite pour saluer tous mes anciens collègues des dépôts de Jemelle (Andy, Emilie, Stéphanie, Yves, Kenny, Aymeric) et d’Arlon (Brieuc, Frédéric, Enzo et Yvan), de Liège (salut Laura et Françoise), de Mons (bonjour Loic), de Charleroi (Hello Pierre et Antoine, Elio et Sylvio), de Namur (Hi Johan), de Bruxelles (Yo Axl !), et tant d’autres…
Massimo, je te salue bien bas :-*
Grâce, notamment, à son conseiller en prévention, la direction de la SNCB n’a connu aucun accident dans ses ateliers provinciaux luxembourgeois du dépôt d’Arlon pendant 4 ans.
Cela reste tellement rarissime que les hautes autorités de la SNCB à Bruxelles, la CEO Sophie Dutordoir, le Directeur général Gerd De Vos, le N°1 de la sécurité à la SNCB Yves Knaepen sont descendus jusqu’à Arlon en 2023 pour une cérémonie officielle et pour féliciter le personnel.
Un des responsables de cette superbe réussite est l’orchestrateur du travail d’équipe, car on sait que personne ne peut réussir tout seul, c’est le conseiller en prévention-sécurité d’Arlon.
Encore une chose exceptionnelle qui se passe dans une province exceptionnelle avec des habitants exceptionnels !
Ce beau travail reste l’accomplissement des efforts et du travail fournis par un habitant de Habay, Monsieur Vincent Mathieu, que beaucoup connaissent pour son altruisme, sa disponibilité, son sourire, son énergie et sa gentillesse.
C’est vraiment quelqu’un à connaître, qui fait le bien autour de lui et qui a l’humilité de ne jamais en parler : il a l’œil à tout, une solution pour tout…et il a un four à pizza, ce qui en fait un personnage encore plus important pour sa communauté 🙂
Je voudrais ici lui rendre hommage, à lui et à tous mes anciens collègues, parce qu’on parle beaucoup de la SNCB en mal, mais ce n’est qu’une fois dans ses rangs qu’on se rend compte à quel point le travail de terrain est éreintant et ardu.
Il est difficile de gérer l’angoisse ou l’agressivité des passagers devant des travaux, pour lesquels on n’est pas responsable : c’est Infrabel qui gère…à sa manière…mais ce n’est jamais eux qu’on tape ou sur qui on crie.
Il est encore plus compliqué de gérer l’impatience des gens devant des suicides, contre lesquels on ne peut rien… et avec des passagers qui oublient souvent que, si ils sont coincés dans le train, on y est aussi, et bien souvent depuis plus longtemps qu’eux.
En parlant de suicides, les problèmes liés à un suicide sur les rails, comme les frais médicaux des personnes blessées, la destruction du matériel, le remboursement des tickets de voyageurs dont les trains sont interrompus ou le suivi psychologique du conducteur qui n’a jamais la distance suffisante pour freiner, et qui est obligé d’assister à la scène, et CHAQUE MINUTE DE RETARD, sont facturés TRÈS CHERS à la famille du suicidé.
Par conséquent, ne vous suicidez pas !
Il y a toujours une lueur d’espoir, et la vie reste le meilleur moyen de trouver une solution à ses problèmes.
Donc si vous voulez râler, à juste titre souvent, écrivez à la Direction de la SNCB, à Bruxelles et au Ministre de la Mobilité : l’Accompagnateur de Train, c’est juste la personne qui reçoit du (très) vieux matériel, à peine entretenu, ou des montres connectées pour travailler dans des zones blanches sur la majeure partie du trajet (Libramont-Namur), et que les gradés mettent devant eux pour se protéger de vos coups de gueule ou de poings.
J’en profite ici pour signaler que même si certains trains ressemblent à des Transformers, comme la Désiro, on ne peut pas les faire rouler à une vitesse supersonique… c’est à la Direction de la Planification, à Bruxelles, qu’il faut demander de revoir ses durées de trajets, ou le nombre de voitures, pour ne plus voyager debout…
L’Accompagnateur de Train n’a aucun pouvoir là-dessus, et le Conducteur doit respecter les règles de sécurité…mieux vaut arriver avec du retard que de ne pas arriver du tout.
Je ne parlerai même pas de la réelle difficulté que le personnel de terrain rencontre pour avoir des congés, avec un horaire qui change, ou qui peut changer, à tout moment pendant dix heures et toutes les vingt-quatre heures, de l’absence totale de pause-café, de temps de midi ou de pauses-clopes, voire pipi…, dans des locaux embarqués qui vous feraient frémir par leur étroitesse et où votre sac de dix kilos prend presque toute la place.
Je ne mentionnerai même pas les distances parcourues, en restant debout la majeure partie de la journée, comme cette fois où, en un seul service de 9 heures, j’ai marché plus de quarante kilomètres dans un seul train…
La province de Luxembourg, encore une fois, brille parce que nous prenons soin de nos gens : c’est génial !
Il faut reconnaître que, en province de Luxembourg, le personnel qui travaille dans les trains reste bien sur les rails car il touche sa bille… de chemin de fer !
Vous savez que toucher sa bille, cela signifie qu’on fournit du bon travail car les billes, ce sont les grandes pièces de bois sur lesquelles passent les rails et qui permettent aux trains de circuler d’un point à l’autre, tout en assurant le meilleur des conforts au passager.
Les billes soutiennent le train pendant tout le chaos du trafic, afin d’éviter les accidents, les embouteillages ou les déraillements.
Malheureusement, en province de Luxembourg, ma bille ne touche rien et ne soutient personne : c’est un objet inutile.
C’est souvent le cas avec les vieilles billes de chemin de fer, c’est pour cela qu’on les remplace de plus en plus par des billes en ciment bien plus solides, bien plus fiables, bien plus disponibles, et bien plus fonctionnelles que ma bille.
Quand elles sont remplacées, les vieilles billes de bois, qui traînent encore à gauche et à droite, sont utilisées pour fabriquer des palissades de jardin, ou à des fins décoratives, quand elles sont encore en bon état.
Les billes pourries, on se contente de les entasser le long des rails ou en fin de voie, non loin des gares comme celle d’Arlon, afin d’éviter quelles ne gênent le trafic et d’attendre qu’elles se désagrègent naturellement, ou qu’elles deviennent des maisons à insectes parce qu’elles sont inactives, encombrantes, et irrécupérables.
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