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Paola Cortellesi rejoint les plus grands du cinéma italien

Avec « Il reste encore demain » l’actrice/réalisatrice Paola Cortellesi crée la surprise, laissant sur le bas-côté du box-office italien des œuvres phares comme « Oppenheimer » et « Barbie ». Thibaut Demeyer.

Nous sommes à Rome, années 40, dans une société patriarcale où la maltraitance des maris sur leur épouse semble être le sport national. Quoi de plus normal que de dresser sa femme, elle qui est une bonne à rien ? C’est ce que vit Delia avec son mari Ivano qui lui, ayant fait deux guerres et continuellement sur les nerfs, a toutes les excuses pour maltraiter sa femme. Alors Delia se tait, accumule les coups pour un oui ou pour un non. Endosser les coups, c’est aussi une façon de protéger sa fille, qui ne comprend pas pourquoi sa mère ne s’enfuit pas. Mais une mère reste une mère et n’abandonne pas ses enfants.

Un jour, une lettre personnelle va changer le cours de sa vie. Une lettre dont Ivano doit absolument ignorer l’existence. Une lettre qui va redonner de l’espoir à Delia, où elle pourra alors passer d’une vie terne et sombre à des jours plus heureux. L’espoir fait vivre…

C’est un vrai phénomène cinématographique que ce « Il reste encore demain » que Paola Cortellesi réalise et interprète. Une histoire où se côtoient les faux-semblants, les moments cruels et forts, le tout sur fond de résilience. Celle d’une famille pauvre, aux apparences normales mais aux apparences seulement, qui compte trois enfants. Une famille où Delia, la mère, se ramassant des coups à tirelarigot par son mari Ivano, faisant régner la terreur au sein de sa famille et qui plus est dans l’indifférence totale de leur entourage. On sait mais on ne dit rien ! Le silence complice ! Ça c’est le haut de l’iceberg car Paola Cortellesi est maître dans l’art de l’illusion. Nous n’en dirons pas plus afin de ne pas gâcher cet excellent moment de cinéma qui nous fait penser à l’époque de la comédie italienne. Car en dépit du sujet grave, « Il reste encore demain » a aussi cette qualité de naviguer entre l’humour, certes souvent féroce, le drame mais aussi la légèreté avec une certaine poésie comme les scènes de violence représentées par des pas de danse. Cela fait dès lors aussi partie de la force de ce film qui, en définitive, rend hommage au courage des femmes, à la liberté et au féminisme.

Fort de ses 5 millions d’entrées en Italie, « Il reste encore demain » a fait sensation lors de sa sortie en salles et semble bien parti pour en faire autant tant en France qu’en Belgique car il est évident que « Il reste encore demain » est une œuvre qui ne vous laissera pas indifférent. Une œuvre qui nous fait dire que oui, il y a encore de très bonnes choses à voir au cinéma !

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