Romeldange, le village, “ingen”, des betteraves, “Rommel”, en Luxembourgeois, en province de Luxembourg, plus précisément dans la commune de Fauvillers, c’est un village que fort peu de gens connaissent.
C’est un peu logique, vu qu’il n’y a plus personne à connaître là-bas , puisqu’ils sont tous morts.
Si les Américains ont des villes fantômes, il existe, dans la province du Luxembourg, des villages fantômes, et peut-être même hantés.
Romeldange était, au départ, un castrum, donc un petit fortin de police, romain tardif, construit vers 400 de notre ère, à l’époque où les tribus germaniques traversaient le Rhin gelé.
Ces gens venaient chercher asile, protection, santé, argent, et un meilleur avenir pour leurs enfants dans l’Empire romain, par la frontière de ce qui est maintenant la province du Luxembourg.
Les temps ont bien changé d’ailleurs, car avec les gouvernements que nous avons maintenant, c’est l’inverse.
Tous ceux qui cherchent un avenir pour leurs enfants et de meilleures conditions de vie ou de soins retraversent la frontière et vont travailler au Luxembourg… merci la Belgique !
Au Moyen-Âge, le fortin de Romeldange avait finalement été abandonné, puis il était devenu une résidence.
Devenu par la suite un ermitage, vous savez qu’il y avait beaucoup d’ermitages dans la province de Luxembourg, on y a construit une petite église.
Vers 1263, autour de cette église et de cet ermitage de Romeldange, une communauté s’est construite pour profiter, et c’est assez rare pour le dire, des bienfaits liés à l’action de Sainte-Marie-Madeleine.
Sainte Marie-Madeleine, c’est cette prostituée repentie qui accompagnait Jésus dans beaucoup de ses voyages.
Romeldange, comme vous le savez, se situait sur un petit éperon de la Sûre, entre Tintange et Bigonville.
Il n’y a plus grand chose sur place car les habitants des villages voisins y ont récupéré les pierres des bâtiments pour les brûler et en faire de la chaux, afin de construire leurs propres maisons.
Le pont, qui a été restauré en 2002, avec une ferme et le presbytère, sont les seuls bâtiment qui restent de ce petit hameau.
Il y a pas grand-chose à trouver non plus, à part quelques fosses communes où dorment encore le curé et les habitants, ainsi qu’un calvaire qui marque leur tombe et cette communauté autrefois charmante.
C’est un peu comme les caisses de l’État, quand il reste du fric non-utilisé, quand les parlementaires et les ministres se font des chèques-cadeaux de départ de plus de 800.000 euros, afin de ne rien laisser aux suivants….sauf que eux, ils auraient aussi piqué les fleurs, le calvaire et la tombe.
Sur la carte de Ferraris, cet excellent officier d’artillerie autrichien qui établit une carte précise et topographique de ce qui s’appelait à l’époque les Pays-Bas autrichiens, il y a une grande partie de la Belgique actuelle entre 1771 et 1778.
On y voit encore le village, sous le gouvernement bienveillant des Autrichiens qui furent, rappelons-le, ceux qui imposèrent les toits en ardoises chez nous parce qu’ils en avaient assez des toits de chaume qui brûlaient des villes entières tout le temps.
Actuellement, on nous fait payer bien cher le contrôle technique, les impôts augmentent, mais nos routes sont toujours aussi pourries, tandis que l’éclairage public communal est de moins en moins utilisé… alors que le précompte a augmenté…
Au même moment, pendant la fin du XVIIIème siècle, une secte s’est développée dans les environs du village, et elle s’appelait la Confrérie de la Doctrine Chrétienne.
Romeldange est donc devenu un centre de pèlerinage tellement important de cette secte qu’il devint une menace pour la religion catholique, l’un des soutiens du pouvoir de Joseph II.
Joseph II, c’était quand même l’empereur du Saint-Empire romain germanique, nommé par l’Église catholique, ce qui n’est pas rien sur un CV non plus.
Cette fonction imposait quand même qu’on travaille un peu à la protection de la religion, contrairement à ces médecins et à ces ministres de la Santé qui brûlèrent des masques encore utilisables au début d’une pandémie de Covid.
Joseph II décida qu’on allait supprimer cet endroit, et il leur a supprimé le droit d’avoir une paroisse, à une époque ou ce bâtiment était encore un critère de reconnaissance urbaine.
Une pandémie emporta d’ailleurs une très grande partie des habitants du village en 1781.
Ils furent enterrés, sans doute après avoir été brûlés ou recouverts de chaux.
On éleva une croix de pierre à l’endroit où ils avaient vécu là, ou les derniers Romeldangeois dorment avec leur curé, et l’inscription signale que les fidèles et le prêtre reposent en face de cette croix.
Une nouvelle croix y fut élevée dans les année 1970, afin d’augmenter la visibilité du lieu.
Quelques années plus tard, en 1808, il ne restait de Romeldange que l’ermitage, le presbytère, et c’était encore une succursale de la paroisse de Tintange.
Quelques habitants des villages locaux venaient encore y assister à des messes, prier ou s’y retrouver le dimanche, puis plus personne ne vint.
Retrouvez cette chronique, et les autres, sur la page de Vivacité Luxembourg, sur Infolux, ou sur ma page Facebook, Fabrice D-E B-A-C-K- E-R , ou sur les autres médias sociaux pour plus d‘informations.
Page Facebook de Fabrice : https://www.facebook.com/profile.php?id=100017807142373
Twitter de Fabrice : @Fab_De_Backer
Instagram de Fabrice : fabrice.de_backer
Tik Tok de Fabrice : https://www.tiktok.com/@fabrice_de_backer
Youtube de Fabrice : Luxembourg de Belgique
0 commentaires