Jean Jadot, né à On-lez-Jemelle en 1862, est une gloire de la Belgique, et plus encore de la province de Luxembourg, mais, malheureusement, personne n’en parle jamais.
Sorti ingénieur de l’Université Catholique de Louvain, il assura l’avenir de sa famille très jeune, lorsque son père décéda.
Afin de pouvoir assurer un parcours d’études supérieures à ses deux jeunes frères, Jean Jadot fit ce que nous faisons tous en fin de mois : des miracles avec très peu de sous et énormément de travail.
Vous aurez remarqué que c’est totalement l’inverse des membres de notre gouvernement, qui ne font rien du tout avec énormément de moyens et très peu de travail 🙂
Dès que Jean Jadot reçut son diplôme d’Ingénieur des Arts et Manufactures du Génie et des Mines, il entra aux Chemins de Fer, au Bureau d’Études de la Société Nationale des Chemins de Fer vicinaux à Liège, entre 1882 et 1885.
C’était l’époque où le but visé par les chemins de fer était de transporter les gens dans les meilleurs délais et dans les meilleurs conditions… cela a malheureusement beaucoup dégénéré depuis.
L’enfant d’On-lez-Jemelle devint ensuite Ingénieur en chef des Chemins de Fer vicinaux de la province de Luxembourg.
En 1894, les Belges obtenaient et dirigeaient encore d’énormes chantiers à l’étranger car leur savoir et leurs compétences étaient internationalement reconnus, c’était donc il y a très très longtemps.
Jean Jadot parti construire le Tramway du Caire, en Égypte, puis Le Chemin de Fer des vicinaux, dans le Delta du Nil, pour le compte des Chemins de Fer économiques belges 🙂
L’Égypte, c’était bien beau, mais Jean Jadot a dû en avoir assez des sirènes du Phare d’Alexandrie, qui chantaient encore la même mélodie, et de la lumière du Phare d’Alexandrie, qui faisait naufrager les papillons de sa jeunessssseeeeuuuuu… Aaaaaaaaah ! Ouuuuh ! Aaaaaah ! Claude François “Alexandrie Alexandra” | Archive INA
Pour changer d’air, Jean Jadot s’embarqua pour l’Empire chinois en 1898, où une sanglante révolution menaçait d’éclater, mais comme c’était un Belge, et mieux encore, de la province de Luxembourg, ça ne lui faisait pas peur.
En effet, Jean Jadot avait de l’ardeur et, contrairement aux trains actuels, il était en avance (et en plus, il arrivait à sa destination sans être en retard ou annulé, lui).
Pendant huit ans, Jean Jadot travailla pour la Société d’Études de Chemins de Fer en Chine, afin de construire la ligne de chemins de fer entre Pékin et Hankou, sur plus de 1500 km, malgré la Révolte des Boxers.
Ces Boxers n’étaient pas des fans de Rocky Balboa ou des mordeurs d’oreilles, mais une secte qui désirait chasser les étrangers de Chine car ils s’appropriaient tout le patrimoine local et influençaient de plus en plus les politiques de leur empire.
Les Blancs, au terme de terribles combats et avec l’aide de l’armée impériale chinoise, ont écrasé la révolte, mais ce sont les talents de négociateur de Jean Jadot qui ont attiré l’attention du roi Léopold II de Belgique.
En 1906, Jean Jadot revint en Belgique, pour y devenir directeur de la plus grande société belge jamais créée : la Société Générale de Belgique.
Jean Jadot élabora les statuts des Chemins de Fer du Bas Congo au Katanga, et sans doute ceux de l’Union Minière du Haut Katanga et de
la Société Internationale forestière et minière du Congo.
De là, Jean Jadot s’occupa du département minier et industriel de la Société Générale et Belgique et il lança l’exploitation des mines de cuivre de Lubumbashi, tout en renforçant les activités sidérurgiques en Belgique.
Après la Première Guerre Mondiale, Jean Jadot multiplia et diversifia les activités de la Société Générale de Belgique, vers les nouvelles technologies, les charbonnages, les textiles, les produits chimiques et électriques, afin de pouvoir concurrencer l’industrie allemande.
Le Roi Albert Ier invita Jean Jadot à l’inauguration de son chemin de fer au Congo en 1928, où l’une des grandes villes devint Jadot-ville, maintenant Likasi, en reconnaissance de ses efforts pour développer toute la région.
Comme quoi, à une époque pas si lointaine, prendre le train, ça pouvait mener loin, à l’essor de régions, à la prospérité de pays, à la réussite sociale d’individus motivés et travailleurs…mais ça, c’était avant…
Jean Jadot quitte cette terre en 1932, et on ne peut que constater combien il nous manque aujourd’hui.
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