Plus de 300 propriétaires forestiers privés et publics s’engagent pour régénérer la forêt
La Ministre Tellier a dressé un premier bilan ce mercredi de l’appel à projets pilote “Forêt résiliente” lors d’une visite de parcelles boisées en forêt privée et publique à Namur. Au total, ce sont 336 propriétaires wallons qui se sont inscrits cette année dans ce projet avec un total de 1.350 ha de forêt devenus “forêt résiliente”, soit l’équivalent de la superficie de quasiment 1.900 terrains de football.
Pour améliorer la biodiversité et rendre les forêts plus résilientes face aux changements climatiques et répondre à la crise de la biodiversité, la Ministre Céline Tellier, en charge de l’Environnement et de la Forêt a lancé en avril 2021 le projet pilote « Forêt résiliente » qui s’est adressé cette année aux propriétaires privés et publics avec une enveloppe d’aides de 3 millions d’euros. L’objectif est d’aider les propriétaires à régénérer leurs parcelles forestières ravagées par les scolytes, la chalarose ou autres maladies.
Le résultat de cet appel à projets est positif puisque : 336 propriétaires privés et publics ont pu bénéficier de l’une des primes du dispositif dont :
- 229 propriétaires privés pour un total de 640 ha
- et 107 propriétaires publics pour 710 ha de forêt régénérée de manière plus durable.
Pour rappel, ces aides étaient disponibles sous différentes formes: (1) forfait de base à 2 000 € à l’ha, (2) forfait essences biogènes à 2 500 € à l’ha, (3) forfait biodiversité à 3 000 € à l’ha. Les experts forestiers, l’ASBL Forêt.Nature et la Société Royale Forestière de Belgique, ont été chargés de l’encadrement technique des propriétaires privés, tandis que la gestion administrative de ces primes a été confiée à l’Office économique wallon du bois (OEWB). Pour les forêts publiques, le Département de la Nature et des Forêts a proposé des projets qui ont ensuite été validés par les instances publiques. L’analyse du déroulement de cette première année pilote permettra de proposer un deuxième appel à projets dans le cadre du plan de relance.
Les espèces choisies par rapport aux conditions locales (sol, micro-climat) sont encore majoritairement des espèces traditionnelles (chêne sessile, hêtre, douglas, …), mais les propriétaires ont introduit des espèces plus inhabituelles (alisier torminal, tilleul à petites feuilles, …), délaissant les grandes monocultures au profit de peuplements plus mélangés.
Pour Céline Tellier, Ministre wallonne de la Nature et de la Forêt, « à l’heure du lancement des discussions internationales sur la biodiversité lors de la Conférence des parties (COP15) sur la diversité biologique des Nations unies, je me réjouis des premiers résultats de ce projet pilote. 6 mois après son lancement, le bilan est plus qu’encourageant avec un nombre important de propriétaires forestiers qui ont répondu à l’appel. La forêt représente 30% du territoire wallon, et 60% des essences qui peuplent nos forêts montrent déjà des signes de faiblesse face aux effets des changements climatiques. Il est donc urgent d’adapter nos pratiques forestières à ces enjeux, essentiel aussi pour la survie économique de cette filière».
Charlotte Mouget, échevine de la Transition écologique à Namur en charge notamment de la Nature et de la Sylviculture précise : « Pour la Ville de Namur, l’appel à projets « Forêt résiliente » est une opportunité unique de tester en grandeur nature les grandes orientations que la Ville a approuvée dans le cadre de son futur plan d’aménagement forestier dont l’objectif est d’assurer la durabilité des forêts et d’y favoriser la biodiversité. »
Les parcelles de forêt résiliente sont réparties sur le territoire de toutes les provinces wallonnes. En ce qui concerne les parcelles privées subventionnées, elles sont réparties sur 111 communes (voir carte en annexe). Pour les parcelles publiques, ce sont un peu plus de 100 communes (en plus de certaines provinces) qui ont reçu une aide financière.
Source : Céline Tellier
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