DELICIEUX d’Eric Besnard
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Titre : Délicieux
Réalisation : Eric Besnard
Casting : Grégory Gadebois, Isabelle Carré, Benjamin Lavernhe, Guillaume de Tonguédonc
Genre : comédie historique
Durée : 1h53
Thibaut Demeyer
UNE GOURMANDISE CINEMATOGRAPHIQUE
Le Pitch : A l’aube de la Révolution française, Pierre Manceron, cuisinier audacieux mais orgueilleux, est limogé par son maître le duc de Chamfort. La rencontre d’une femme étonnante, qui souhaite apprendre l’art culinaire à ses côtés, lui redonne confiance en lui et le pousse à s’émanciper de sa condition de domestique pour entreprendre sa propre révolution. Ensemble, ils vont inventer un lieu de plaisir et de partage ouvert à tous : le premier restaurant. Une idée qui leur vaudra clients… et ennemis.
Avis : ce film est une véritable gourmandise cinématographique. On se trouve plongé dans cette ambiance XVIIIe Siècle dès les premières images. Les décors, la lumière, les mouvements de caméra, le charisme de Grégory Gadebois y sont pour beaucoup dans l’immersion rapide et totale de cette œuvre signée Eric Besnard.
Grégory Gadebois, en cuistot un tantinet bourru mais passionné par l’art culinaire, que l’on voit de plus en plus souvent au cinéma et récemment dans « En attendant Bojangles », forme un duo exemplaire avec Isabelle Carré en femme déterminée et au cœur tendre. Il s’agit d’une première collaboration pour ce couple cinématographique et la mayonnaise prend dès la première scène.
La recette de « Délicieux » est simple et efficace grâce à la complicité des deux acteurs qui prennent plaisir à nous faire découvrir l’art culinaire, mais aussi grâce à une mise en scène sobre et efficace et à un scénario qui ne laisse pas de place aux temps morts, gardant le spectateur en éveil pour chaque mot, chaque geste prononcé ou effectué par les protagonistes qui changeront le monde avec cette nouvelle formule où tout le monde pourra venir dans ce lieu, que l’on appellera plus tard « restaurant », se nourrir en fonction de ses moyens financiers.
« Délicieux » a la douceur d’une sucrerie que l’on découvre et que l’on finit par ne plus pouvoir se passer.
Bonus : la partie suppléments ne propose, mise à part la traditionnelle bande annonce, que le making-of. Peu de scènes du film sont montrées en détail mais plutôt en exemple pour illustrer certains propos du réalisateur Eric Besnard ou de l’acteur Grégory Gadebois. En revanche, nous avons droit à des informations très intéressantes sur l’art culinaire de l’époque et des mets servis. Par exemple, la truffe et le homard, appelé à l’époque le cafard de la mer car on le trouvait en abondance, n’étaient pas des produits de luxe, bien au contraire. Pour faire partie de ces produits, plus il se trouvait haut dans le ciel, plus il était considéré comme précieux. Le pigeon était dès lors plus apprécié que la vache qui elle l’était plus que la truffe et la pomme de terre que l’on retrouvent sous terre, étant dès lors considérées comme nourriture pour les cochons.