Tous les visiteurs qui, pour boire un café ou une chope, sont passés au bar du New Classic & Racing Show Arlon qui s’est tenu ce week-end au hall polyvalent d’Arlon, auront remarqué la grande photo d’un homme aux cheveux en bataille, posée sur un chevalet. “Avec Gilles Clementz, nous étions trois à relancer cette organisation, rappelle Pascal Giets. Pierre (dit Pit) Musty nous a quittés le 30 novembre. Nous avons hésité à annuler l’événement, mais finalement nous l’avons maintenu en son honneur. C’est certainement ce qu’il aurait souhaité. Pour moi, Pit était plus qu’un ami, c’était mon frère.”

Il y a trente ans, en 1993, la première édition de ce show avait ravi les amateurs de vitesse, passionnés de mécaniques rutilantes et de sport automobile. “Je suis un fada de sport moteur, tant du côté des voitures que des motos, se présente Pascal Giets. Mon père était pilote et préparateur pour DKW, un constructeur allemand qui a disparu. Enfant, j’étais sur le siège arrière de sa voiture lors de rallyes comme Spa-Sofia-Liège. J’ai eu la chance de vivre dans les coulisses des plus grands rallyes mondiaux. J’avais des étoiles plein les yeux, je les ai gardées toute ma vie et je les ai toujours aujourd’hui, alors que je suis à la retraite. Sans me vanter, je dois être dans le top vingt des meilleurs connaisseurs du sport automobile en Belgique.”

La dernière édition du Racing Show arlonais date de 1998. “Avec Gilles et Pit, nous avons décidé de le relancer. Il y a trente ans, ce n’était pas évident car nous n’avions pas de sous et pas de contact. Aujourd’hui, cela a été plus facile. Nous n’avons toujours pas de sous, mais nous disposons d’un fameux carnet d’adresses dont la plupart sont des amis. Tous les exposants ont accepté gratuitement de venir présenter leur voiture ou leur moto et la plupart ont promis d’être présent ce week-end.”





Des idées plein la tête
Samedi à midi, le pari de cet événement ressuscité semblait en passe d’être réussi. Les travées avaient été bien animées toute la matinée, tout comme elles l’avaient été la veille. Difficile d’imaginer que la météo épouvantable annoncée les deux jours du week-end n’allait pas inciter les amateurs à venir au sec au hall polyvalent, plutôt que de se faire détremper dans les marchés de Noël ou lors de balades en forêt.“Les premiers échos récoltés sont très positifs, se réjouit Pascal Giets. Il est vrai que la moyenne d’âge des visiteurs est assez élevée. La pratique du sport automobile demande beaucoup d’investissement, ce qui freine les jeunes. Mais la passion pour les sports moteurs et la vitesse reste très présente. Il y a même une forte recrudescence pour les anciennes voitures et le vintage.”




Pascal Giets, Gilles Clementz et les nombreux bénévoles indispensables pour une telle organisation rêvent déjà à la prochaine édition en 2024. Les idées ne manquent pas avec une rétrospective historique de tout ce qui a été fabriqué au Belgique en auto comme à moto. À plus long terme, l’ambition de monter un show avec des voitures de compétition actuelles n’est pas exclue. “Cela devient alors un investissement plus lourd, conclut Pascal Giets, le passionné. Il faut savoir que pour exposer une Red Bull de Formule 1, sans moteur, avec interdiction de la toucher, il faut compter 20 000 €.“

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Photos : Pierrard Eric, Texte : Christian VAN HERCK
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