Accueil » BENNI : “Oser l’inconnu, c’est vivre”

De Vielsalm au Cirque Royal de Bruxelles, il n’y a parfois qu’un pas. Benni pourra vous le confirmer. Ses douces mélodies envoûtent et apaisent les cœurs les plus sensibles. Infolux est parti à la rencontre de cette belle âme de notre petit pays.

Hello Benni ! Tu pourrais te présenter pour celles et ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Hey ! Alors, moi c’est Barbara. J’ai 21 ans et je proviens de la belle région de Vielsalm, en Province de Luxembourg. Je fais de la musique depuis toute petite mais j’ai eu un déclic en 2018, ce qui a changé ma vision de la vie. Je suis partie en Nouvelle-Zélande pour un peu moins d’un an. J’y ai arpenté les rues avec mon sac à dos et ma guitare et suis revenue plus déterminée que jamais ! Bercée par les les plus grands noms de la folk actuelle tels que Bon Iver, Phoebe Bridgers ou encore Damien Rice, je compose mes chansons autour d’un monde un peu rêveur … A l’heure actuelle, je me consacre entièrement à mon projet musical.

D’où vient ton nom de scène et depuis quand ton projet existe-t-il ?

Encore et toujours grâce à la Nouvelle-Zélande. Benni était le surnom qu’une maman et amie kiwi m’avait donné. C’est resté et il m’a suivie jusqu’en Belgique. Mon projet solo a vu le jour en 2019 là-bas. Finalement, c’est en été 2020 que mes beaux petits musiciens m’ont rejointe. C’est bien plus chouette quand on peut partager. D’autant plus qu’ils sont devenus ma famille, en quelque sorte.

Ton univers en 3 mots ?

Authentique : pas de fioriture. Ici, tout sort directement du cœur (mais toujours avec douceur).

Fou : beaucoup de rêves qui semblent inaccessibles mais qui sont tellement beaux. Au final, on fait tout pour que l’imaginaire dépasse et se fraye un chemin pour traverser les limites du réel.

Écorché vif : voici un extrait de Maupassant qui exprime tellement bien ce que le projet veut faire passer (ou plutôt l’effet que la musique a sur moi et ce que j’aimerais transmettre).

  • Aimez-vous la musique, Madame ?
  • Beaucoup.
  • Moi, elle me ravage. Quand j’écoute une œuvre que j’aime, il me semble d’abord que les premiers sons détachent ma peau de ma chair, la fondent, la dissolvent, la font disparaître et me laissent, comme un écorché vif, sous toutes les attaques des instruments. Et c’est en effet sur mes nerfs que joue l’orchestre, sur mes nerfs à nu, frémissants, qui tressaillent à chaque note. Je l’entends, la musique, non pas seulement avec mes oreilles, mais avec toute la sensibilité de mon corps, vibrant des pieds à la tête. Rien ne me procure un pareil plaisir, ou plutôt un pareil bonheur.

Zola, Mont-Oriol

Credit : Tfx Photography

Quelle est ta principale source d’inspiration quand tu composes ?

Les coeurs brisés et les peines d’amour sont ma plus grande source d’inspiration. Je déverse tout dedans. C’est une forme de thérapie. N’étant pas très douée pour exprimer ce que je ressens dans la langue de Molière, j’utilise celle de Mozart. J’écris aussi sur les fléaux de la société actuelle.

Quels sont tes rêves artistiques et ceux de ton quotidien ?

Quand je vois les yeux des petites filles qui brillent de mille feux et que le projet inspire, je me dis que j’ai tout gagné. J’aime beaucoup jouer dans les petites salles, elles ont ce côté intimiste et chaleureux. Cependant, je ne dirais pas non au Glastonbury Festival … Pour ce qui est de ma vie personnelle, un petit chalet dans les bois avec mon chien et je suis la plus heureuse !

Credit : Van’s Ography

Comment as-tu appris à jouer de la guitare ? Tu joues d’autres instruments ?

La guitare, ça date d’il y a plus ou moins 15 ans (ouch déjà ?!), lorsque j’ai commencé dans la choraline de mon village. J’ai fait l’académie de musique en parallèle, puis j’ai continué de manière autodidacte. En ce moment, je suis à fond sur le piano. J’essaie de toucher un peu à tout. Aujourd’hui, la casquette de “chanteuse” ne suffit plus, il faut une grande collection de chapeaux pour pouvoir rentrer dans le jeu. J’ai fait des études de production à la SAE Institute Brussels, ce qui me permet désormais de naviguer dans les DAWs (programmes audionumériques) avec un peu moins d’incompréhension.

T’écoutes quoi en boucle en ce moment ?

Gregory Alan Isacov, un artiste bourré de sensibilité à ne plus savoir où la mettre !

Le 07 décembre prochain, tu vas avoir l’honneur de faire la 1ère partie de Cœur de Pirate au Cirque Royal de Bruxelles. Félicitations ! Quel est ton ressenti, à quelques jours de ce grand événement ?

Merci beaucoup ! Je dois dire que c’est un mélange de nervosité, d’angoisse et d’excitation qui, lorsque c’est cuit, dégage un doux parfum d’inconnu. Il ne reste plus qu’à le goûter …

Tu fais énormément de musique, mais as-tu d’autres passions à côté ?

Je suis une grande fan de randonnée. Partout là où se trouvent du vert et des pierres, je suis ! J’aime beaucoup l’art et la créativité en général. Je m’amuse à peindre avec mes doigts, dessiner avec des bouts de chocolat etc. Bref, plus c’est bizarre, plus c’est pour moi !

La période apporte des points tant positifs que négatifs pour les artistes. Comment ressens-tu ces mois un peu particuliers ?

C’est effectivement une période assez étrange pour beaucoup. Pour ma part, bien que pas toujours évident, j’essaie de la prendre comme elle vient. Le projet est resté dans l’ombre pendant un moment, ce qui nous a permis de nous perfectionner et de roder le set. Nous sommes actuellement en train de travailler sur le premier EP qui devrait sortir pour décembre 2022. Nous n’aurions peut-être pas pris le temps de nous attarder sur les détails et de peaufiner l’image du projet si les concerts avaient tous eu lieu. Toujours voir le positif !

Credit : Yan Swinnen

Une citation d’un.e chanson/livre/film/poésie que tu adores ?

“To see the world, things dangerous to come to, to see behind walls, to draw closer, to find each other and to feel. That is the purpose of life.”

Tiré du film The Secret Life Of Walter Mitty

Pour vivre, il faut oser. Il faut oser aimer, il faut oser avoir mal, il faut oser découvrir et creuser … ne jamais abandonner et s’ouvrir aux autres, même si ça fait peur. Oser l’inconnu, c’est vivre. Alors j’ose vivre mon rêve !

Une anecdote un peu spéciale à raconter ?

La petite histoire drôle : une de mes premières compositions “22” était une déclaration à un garçon. Il connaissait la chanson par coeur mais n’a jamais su qu’elle était pour lui …

Credit : K Photographie

Avec quel.les artistes rêverais-tu de collaborer pour un featuring ?

Il y a tellement d’artistes incroyables qu’il serait impossible d’en choisir un seul. De front et pour parler “rêve international”, je dirais Birdy, qui est ma plus grande influence à ce jour. Si on revient du côté de chez nous : Winter Woods, Leo Nocta et Alice On The Roof sont des artistes avec un talent sans fin et avec qui j’aimerais beaucoup travailler dans le futur.

Leo Nocta par Ramiro Jorge

Si on pouvait te souhaiter quelque chose, ce serait quoi ?

Pouvoir continuer mon rêve et être entourée de belles personnes, tout simplement.

Pour suivre Benni :

FACEBOOK : https://www.facebook.com/bennimakesmusic

INSTAGRAM : @bennimakesmusic https://www.instagram.com/bennimakesmusic

A découvrir sur YOUTUBE :

Interview réalisée par Léa Pochet : https://www.facebook.com/LeaPochetandtheConfused

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