Une nouvelle définition de la santé ?
Sauriez-vous définir ce qu’est la santé ? Depuis plus de 30 ans que je cherche les clefs pour améliorer mon capital santé, je me suis toujours posé cette question : Comment savoir si je suis en bonne santé ? Nous vivons une époque particulière. Si l’espérance de vie en France reste élevée, notre espérance de vie sans pathologie chronique est pour autant en régression avec un âge de 64 ans en France contre par exemple 67 ans en Suède (et c’est encore pire aux États-Unis). Nous vivons vieux mais avec de plus en plus de maladies métaboliques (surpoids, hypertension, diabète, troubles cardio-vasculaires, Alzheimer, etc.).
Malgré l’un des systèmes de santé les plus coûteux au monde et un suivi régulier des patients, la médecine allopathique ne parvient pas à améliorer l’état général de ces patients en France. La réalité nous montre même que plus les français sont « traités », plus ils deviennent fragiles.Ce constat doit nous offrir une magnifique opportunité : redéfinir notre conception de la santé.
La problématique mise en évidence par ces épidémies de maladies de civilisations (dues à notre mode de vie moderne) est que la médecine allopathique, face au nombre de plus en plus important de ces maladies chroniques, ne s’intéresse qu’à une chose : faire taire le symptôme de façon artificielle. Donner un hypotenseur pour faire baisser la tension, un hypoglycémiant pour abaisser le taux de sucre ou encore une statine pour diminuer le cholestérol n’a jamais amélioré la santé de qui que ce soit. Pire encore, l’allopathie a fait croire à tous ces patients que la simple prise de leurs pilules quotidiennes suffirait à rester en bonne santé. Mais la santé ne se définit pas comme l’absence de symptôme. Et ce n’est pas non plus parce que nous ne déclarons pas de maladie que nous sommes forcément en bonne santé. Allopathie signifie (allos : contre, pathos : la maladie) « aller contre le symptôme ». Supprimer un symptôme est parfois nécessaire pour survivre en cas d’urgence, mais cela n’a jamais redonné la santé à qui que ce soit. Nous sommes à un moment de notre histoire où il devient important de nous interroger sur la définition même de la santé et de la maladie.
Selon l’OMS, la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». Cette définition ne correspond pas à la réalité d’une médecine qui ne peut évaluer un « état complet de bien être ». Elle se contente de mesurer des paramètres (IMC, glycémie, tension, taux de globules, etc.) et fait en sorte de les maintenir dans des normes, à coup de chimie. Cette approche de la santé pose deux problèmes majeurs :
- les normes de référence (IMC, HDL, LDL, etc.) varient en fonction de l’état moyen de la population. Par exemple, certaines personnes considérées en surpoids aujourd’hui auraient été classées comme « pathologique » il y a 40 ans. Le poids moyen ayant augmenté, on devient plus tolérant sur l’excédent de graisses. Idem pour les chiffres de référence de de la glycémie, de la tension (…) qui ne sont pas non plus les mêmes qu’il y a 40 ans.
- la médecine se résume à la correction de chiffres uniquement par la prise de médicaments (souvent à vie) pour nous ramener dans ces normes sans que l’on traite les causes de nos symptômes. Le patient, croyant être stabilisé par son traitement, est maintenu dans des états inflammatoires chroniques qui passent relativement inaperçus et s’aggravent à « bas bruit ».
Mais confronté à une poussée inflammatoire aiguë, comme par exemple dans l’infection au coronavirus, cet état chronique inflammatoire latent devient un sérieux handicap !
« La santé n’a jamais reçu que peu d’attention de la part de l’homme scientifique » disait H. Shelton (Lhomme qui a fait jeûner des milliers de personnes). Un médecin n’a étudié que sur des organismes de patients malades ou morts. L’étude de l’homme en « état de santé optimale » est considérée comme négligeable tout comme le sont les outils pour agir sur les causes des pathologies chroniques.
Pour la naturopathie, la santé se confond avec la vitalité et ne s’oppose pas à la maladie. Elle considère même les maladies de types aiguës (intenses et courtes) comme la manifestation de notre force vitale qui fait face à une infection, un stress, etc. Plus notre organisme réagit par des poussées inflammatoires rapidement suivies d’une disparition naturelle des symptômes, plus notre santé est considérée comme « bonne ». Il est temps de ne plus considérer le symptôme aiguë (douleur, œdème, etc.) comme une chose à éviter absolument. Une personne en bonne santé confrontée à une situation stressante (psychologique ou physique) ne la subira pas en l’enfouissant dans son inconscient ou en s’écroulant sans réagir. Elle sera au contraire capable de mobiliser ses ressources adaptatives pour y faire face. Cela passera par une poussée de fièvre, une bonne diarrhée, une bonne colère, une éruption, la recherche de solutions dans l’action ou le lâcher prise … mais à l’arrivée, le problème de départ sera résolu sans l’aide de médicament.
Auteur et rédacteur : Jean-Brice THIVENT.
Publication : Éric Klein | www.bioshiatsu.fr
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