CANNES 2023>MICHAEL DOUGLAS

Mai 18, 2023 | ACTUALITES, chroniqueur, Cinémas, Festival de cannes, infos, News, Rubriques, Thibaut Demeyer

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MICHAEL DOUGLAS : PALME D’OR D’HONNEUR

Michael Douglas, qui a su se faire une place au soleil hollywoodien, a été honoré cette année au travers d’une Palme d’or d’honneur. Cet après-midi, il donnait une master class devant une salle comble. Morceaux choisis. Thibaut Demeyer.

L’acteur-producteur, fils de Kirk Douglas, a commencé par nous parler de son père, qui a connu l’amour ici à Cannes. Déjà divorcé, Kirk Douglas est venu à Cannes pour le tournage d’un film où il a rencontré Anne, d’origine belge avant de devenir française. Ils sont tombés amoureux et venaient souvent sur la French Riviera. Si la famille est importante pour lui, il a admis qu’à une époque, sa relation avec son père était un peu compliquée parce que « mon père travaillait tout le temps. Je ne parvenais pas à avoir son attention, à l’époque on tournait 8 ou 9 films par an. Puis, on grandit, on devient père à notre tour et on se dit que tout compte fait, mon père s’était bien débrouillé au niveau familial. »

Il n’est jamais simple pour le fils « de », de se faire un prénom. Michael Douglas, qui s’est fait connaître grâce à la série télévisée « Les rues de San Francisco », a fini par sortir de l’ombre de son père grâce à son Oscar en tant que producteur pour « Vol au-dessus d’un nid de coucou » de Milos Forman et le second comme meilleur acteur pour « Wall Street » d’Oliver Stone.  

Quant à Michael Douglas, il est venu sur la Croisette en 1979 présenter « Le Syndrome Chinois » avec Jane Fonda et Jack Lemmon, qui retournera d’ailleurs avec le prix d’interprétation. Michael Douglas raconte : « C’était vraiment un bon moment. Ce film était intéressant car c’était l’homme contre la machine. On s’est rendu compte du danger du nucléaire à un point tel que je me suis impliqué dans le combat contre le nucléaire. On nous a aussi accusés d’être irresponsables à vouloir sortir ce film et 13 jours après la sortie du film, il y a eu un accident en Pennsylvanie. »

Michael Douglas (c) Thibaut Demeyer

« La vengeance est un plat qui se mange froid ! »

A propos de « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». « J’ai adoré le livre qui est très puissant. J’avais 29 ans à l’époque et je ne savais pas si je serais capable de faire ce film. J’étais débutant, je n’avais réalisé que quelques épisodes de la série « Les rues de San Francisco ». C’est donc Milos Forman qui l’a réalisé. » Ce film fabuleux aux 5 Oscars n’a pas été de tout repos comme le rapporte son producteur « On voulait tourner dans un vrai hôpital psychiatrique. Ce qui nous était déconseillé par le chef opérateur car nous étions en janvier et la lumière dans l’hôpital était très sombre. Peu importe, on voulait absolument tourner dans cet hôpital et non dans un décor. On a eu de la chance, car le médecin a adoré le script et nous a donc donné la possibilité de tourner dans son hôpital. Les acteurs ont également pu faire partie du groupe de patients. Et quand Jack Nicholson est arrivé sur le plateau, il a regardé autour de lui, a repoussé son plateau et est parti. Je suis allé le trouver pour savoir ce qui se passait et il m’a dit « Qui sont ses gens, ils restent immuables. Ce sont des fous ? » Et c’est là que nous nous sommes dits que nous étions dans le vrai ! » « Au départ, personne ne voulait ce film et à l’arrivée, nous avons décroché 5 Oscars et 6 Golden Globe sans compter ce que le film a rapporté. Comme on dit « La vengeance est un plat qui se mange froid ! »

Sharon Stone, parfaite dans « Basic Instinct »

De sa présence à Cannes, nous retiendrons également l’ouverture 1992 avec « Basic Instinct » aux côtés de Sharon Stone. « Ce film avait quelque chose d’impactant. Ce qui était très drôle, c’est que Paul Verhoeven savait qu’il y avait beaucoup de scènes de sexe et il le disait aux actrices qui souhaitaient le rôle. Très vite, elles finissaient par le refuser. Elles voulaient bien montrer leurs seins mais pas plus. Il faut dire qu’à l’époque, il n’y avait pas de coach pour ce genre de scènes. Alors qu’aujourd’hui, pareilles scènes sans coach est impensable. Quant à Sharon Stone, elle était parfaite dans le rôle.»

Le métier de réalisateur est un métier solitaire

D’Oliver Stone, qui l’a fait jouer dans « Wall Street », Michael Douglas le qualifie de « réalisateur incroyable, permettant à chaque acteur, qui joue sous sa direction, d’augmenter sa performance et de devenir un grand acteur. » Quant à Steven Soderbergh avec lequel il a tourné plusieurs films (« Liberace » ; « Traffic » ;  « Piégée »), il dit qu’il est un réalisateur calme, agréable avec un humour « pince sans rire » et qu’on le suivrait partout où il va. Quant à lui-même, il n’a pas envie de se lancer dans la réalisation parce que « le métier de réalisateur est un métier solitaire et je suis bien trop occupé en tant qu’acteur et producteur. » A l’issue de la Master Class, Michael Douglas a répondu à quelques questions avant de quitter la salle sans prendre le temps de signer quelques autographes ou faire des selfies. C’est donc déçus que les fans ont quitté la salle.

(c) galerie : Thibaut Demeyer

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