CANNES 2024 > JOURNÉE MARATHON

Mai 23, 2024 | 2024, ACTUALITES, chroniqueur, Cinema, Festival de cannes, infos, Mai, News, Rubriques, Thibaut Demeyer

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DE LA PASSION, DU RIRE, DE L’ENNUI ET UN HOMMAGE

A deux jours du Palmarès du 77e Festival de Cannes, le rythme des journées n’a pas baissé. Ce mercredi, nous avons vu du bon et du moins bon. A Cannes, Thibaut Demeyer.

La journée a commencé sur les chapeaux de roues dès 8h30 avec « Le fil » de et avec Daniel Auteuil. Cette œuvre surprenante dans sa conclusion et poignante dans son développement scénaristique compte, parmi les protagonistes principaux, l’excellent Grégory Gadebois en père de famille qui ne ferait pas de mal à une mouche. Sauf, qu’il est accusé d’avoir assassiné sa femme, mère de leurs cinq enfants. Nous n’en dirons pas plus sur l’intrigue pour ne pas gâcher le plaisir des spectateurs. La seule chose que nous dirons : « comme dit l’adage, il ne faut pas se fier aux apparences. » Ajoutons quand même que Daniel Auteuil campe un avocat qui décide de défendre ce père de famille selon son intime conviction.

A l’issue de la projection, qui vous laisse pantois lors de la scène finale, c’est avec la plus belle table en conférence de presse de cette édition 2024 que nous avions rendez-vous. Au centre, le réalisateur Christophe Honoré. A ses côtés, Chiara Mastroianni, Fabrice Lucchini, Benjamin Biolay, Catherine Deneuve, Nicole Garcia et Melvil Poupaud. Tous présents pour défendre « Marcello mio », en compétition.  Il s’agit d’une comédie sur l’absence de l’acteur italien Marcello Mastroianni qui aurait eu 100 ans cette année. Une sorte d’album de famille où les souvenirs se suivent sans pour autant se ressembler. Chiara déguisée en Marcello est assez surprenante et pour Catherine Deneuve une situation déstabilisante alors que pour Chiara « je ne me voyais pas comme les autres me voit, je n’ai donc pas eu de sensation particulière, j’étais un personnage » a-t-elle déclaré.

(c) Galerie photos : Thibaut Demeyer.

Cannes c’est aussi l’art de nous faire passer d’un genre cinématographique à un autre. Avec « Grand Tour » de Miguel Gomes, on se retrouve en Asie au début du XXè Siècle. Une femme traquant son futur mari, fonctionnaire de son état, à travers l’Asie. Pas franchement passionnant. Les longueurs et la lenteur de certaines scènes nous font penser à du sous Apichatpong Weerasethakul, alors Palme d’or en 2010 avec « Oncle Boonmee ». A l’issue de la projection dépassant allégrement les 2h10, nous comptions sur les frères Larrieu et leur film intitulé « Le Roman de Jim », présenté dans la section Cannes première, avec au générique Karim Leklou, Laetitia Dosch, Noée Abitapour nous permettre de souffler un peu. Le pari est réussi alors que l’histoire, sur papier, ne semblait pas vraiment passionnante. Une histoire d’amour, un enfant dont la paternité n’est pas celui que l’on croit, le retour de l’amant père de l’enfant, un déchirement et une question fondamentale « est-ce que le vrai père doit obligatoirement être le géniteur ? ». « Le Roman de Jim » nous a fait verser quelques larmes dont une partie provenant de l’humour et le reste d’émotion. Une vraie réussite.

On termine la journée par le second film de la compétition de ce jour en l’occurrence « Motel Destino », une autre histoire d’amour entre un malfrat repenti et l’épouse d’un propriétaire d’un Motel où l’on s’envoie plus en l’air que dormir. Une histoire assez classique et plate pour peut-être mieux nous préparer à rejoindre tout en douceur les bras de Morphée car demain est un autre jour et une autre journée marathon qui nous attend.  

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