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Mai 26, 2024 | 2024, ACTUALITES, chroniqueur, Cinema, Festival de cannes, infos, Mai, Mois, News, Rubriques, Thibaut Demeyer

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« ANORA » DE SEAN BAKER EST LA PALME D’OR 2024

C’est « Anora » de Sean Baker que le jury, présidé par la réalisatrice de « Barbie », Greta Gerwing, a attribué la Palme d’or 2024. A Cannes, Thibaut Demeyer et Brigitte Lepage.

Au fur et à mesure que se déroule les journées du Festival, les rumeurs vont bon train. Elles ont commencé par « Bird » de Andréa Arnold puis « Emilia Perez » de Jacques Audiard, s’en est suivi « Anora » de Sean Baker et « Substance » de Coralie Fargeat et enfin, « Les Graines du figuier sauvage » avant dernier film en compétition, signé par le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof. C’est ce dernier qui, en majorité, a été le plus souvent sollicité par la presse avec en outsider « Anora » et « The Substance » par les amoureux du cinéma de genre.

D’un coup, d’un seul, le jury de cette 77e édition du Festival de Cannes, présidé par la réalisatrice de « Barbie » Greta Gerwing, chamboule les pronostics et nous offre un Palmarès en grande partie inattendu.

De favori, Mohammad Rasoulof descend à la seconde place avec « Le prix spécial du jury ». Bon joueur, il a déclaré lors de la conférence de presse des lauréats « je ne m’attendais pas à avoir un prix. Pour moi, la présence de mon film à Cannes est déjà un beau prix car il trouvera des distributeurs et mon message sera réparti dans le monde entier. » On est très déçu pour lui et pour son œuvre qui aurait mérité amplement la Palme d’or. Elle sera alors attribuée au réalisateur américain pour sa comédie/romance façon « Pretty Woman » des temps modernes à « Anora » qui a apporté du plaisir aux festivaliers que l’on pouvait entendre rire à travers les portes de la grande salle Louis Lumière. « J’espère qu’avec mon film, les gens verront les travailleuses du sexe différemment, avec plus de respect » a confié le réalisateur issu du cinéma américain indépendant et qui offre une nouvelle Palme d’Or aux Américains, 13 ans après celle de Terrence Malick « Three of Life ».

Mohammad Rasoulof – Prix spécial du jury (c) Thibaut Demeyer

Si on parle en termes de nombre de prix, c’est Jacques Audiard et son excellent « Emilia Perez » qui remporte cette édition 2024 grâce au prix d’interprétation féminine à l’ensemble de ses protagonistes à savoir Karla Sofia Gascon, Zoe Saldana et Selena Gomez ainsi que le prix du jury. L’histoire semble se répéter, lui qui, en 2009, avait obtenu le Grand Prix du jury pour « Un prophète » alors favori de cette édition cannoise.

Jacques Audiard et Karla Sofia Gascon – Prix du jury et Prix d’interprétation féminine

Alors que le nom de Demi Moore était sur toutes les lèvres pour le prix d’interprétation féminine, c’est en fait le prix du scénario que « The Substance » décroche. En recevant ce prix, la réalisatrice Coralie Fargeat a déclaré « C’est un vrai cadeau d’avoir travaillé avec Demi Moore. Ce film parle d’expérience des femmes dans le monde et la violence qui l’entoure. On avance à petit pas, il nous faut une révolution qui n’a pas encore commencé ».

Coralie Fargeat – Prix du Scénario (c) Thibaut Demeyer.

Oublié de pronostics alors qu’en définitive, il mérite amplement son prix d’interprétation masculine, c’est Jesse Plemons pour « Kinds of Kindness » de Yorgos Lanthimos. Oublié peut-être parce que le film ne faisait pas vraiment l’unanimité au sein de la presse.

Important également comme prix est celui de la mise en scène. Il a été étonnamment attribué au réalisateur portugais Miguel Gomez pour « Grand Tour » dont l’histoire se déroule à Rangoon en 1917. Edward, fonctionnaire de l’Empire britannique, s’enfuit le jour où il devait épouser sa fiancée Molly. Déterminée à se marier, Molly part à la recherche d’Edward et suit les traces de son Grand Tour à travers l’Asie. Une œuvre de plus de deux heures qui, avoue-le, n’a pas vraiment laissé de grands souvenirs. Un prix qui aurait été comme un gant à Jacques Audiard pour « Emilia Perez » à qui, une Palme d’Or n’aurait pas non plus été un holdup. L’Inde, qui revient en compétition 36 ans après que Mira Nair ait obtenu le prix de la caméra d’or pour « Salaam Bombay », avec  « All we imagine as light » de Payal Kapadia, ou l’histoire d’une amitié entre trois femmes, décroche le Grand Prix, soit en quelque sorte la médaille d’argent ! « L’amitié constitue un sentiment important, elle permet aussi d’avoir de l’empathie » a déclaré la réalisatrice Payal Kapadia. A noter que les Films Fauves, maison de production luxembourgeoise, fait partie des coproducteurs de ce drame.

Miguel Gomez – Prix de la mise en scène (c) Thibaut Demeyer

Payal Kapadia et ses actrices – Grand Prix du jury (c) Thibaut Demeyer

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reportage

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