TOUT POUR LA MUSIQUE
Ce mardi soir, le Casino 2000 de Mondorf accueillait Véronique Sanson et son tour de chant « Hasta Luego » de près de deux heures face à un public enchanté. Thibaut Demeyer.
Le quart d’heure académique oblige, Véronique Sason est arrivée sur scène guitare en bandoulière, lunettes et tenue noires. La démarche hésitante, un piano pour parfois prendre appui, Véronique Sanson est bien là malgré une pneumonie qui l’avait obligée à reporter sa date nantaise il y a seulement quelques mois.
La chanteuse de 75 ans, qui avait déclaré « dès que je mets un pied sur scène, je me sens vivante » nous le démontre d’emblée en attaquant son spectacle avec « Indestructible ». Une belle entrée en matière pour celle dont la santé ne l’a pas toujours épargnée. Première chanson, premier échange avec son public « merci de m’accueillir si gentiment. J’espère juste des moments de joie, de folie, de violence, en tout cas, partageons ». Et ce fut bien un moment de partage au travers une vingtaine de chansons, en ce compris quelques-uns de ses plus grands succès comme « Vancouver », « Amoureuse », « Besoin de personne », « Rien que de l’eau » pour ne citer que ceux-là.
UNE STANDING OVATION
Accompagnée par dix musiciens, y compris ses deux choristes masculins, Véronique Sanson se lâche au fur et à mesure du spectacle, n’hésitant pas à swinguer. Le public n’attendra d’ailleurs que 30 minutes avant d’offrir à celle qui fut l’épouse de Pierre Palmade, une standing ovation pour marquer son bonheur d’être là. Les smartphones sortent des poches, pour ne plus y entrer, parce que le public veut un souvenir lorsqu’elle entreprend ses plus grands succès dont « Chanson sur ma drôle de vie ».
Durant presque deux heures, Véronique Sanson va enchaîner ses titres sans interruption, sans pour autant oublier son public, lui lançant vers la fin du spectacle « vous trouvez que j’ai une tête de folle ? Je suis obligée de me regarder à travers vous parce que je n’ai pas de miroir », une façon d’inviter ses fans à chanter avec elle.
DRÔLE DE VIE
Au-delà de ses tubes, ce qui caractérise celle qui est originaire de Boulogne-Billancourt, c’est sa voix, son vibrato. Un vibrato que l’on a cru perdu à cause de ses musiciens qui, parfois, couvraient un peu trop sa voix. Mais lorsqu’elle entamera ses trois dernières chansons, durant le rappel en deux temps, sans musiciens, coiffée d’un chapeau, éclairée par un projecteur blanc, assise derrière son piano, on se rend compte que l’icône de la chanson française n’a rien perdu de sa voix. Les frissons nous traversent le corps pour nous rappeler que nous venons de vivre une drôle de vie, celle de Véronique Sanson qui a pris plaisir de nous la raconter « j’ai l’impression d’avoir tout dit alors que je n’ai raconté que le quart de la moitié du huitième de ma vie » et nous de l’écouter. Une salve d’applaudissement, le public debout accolé à la scène, Véronique Sanson présente ses musiciens sans oublier de remercier le public en ses termes « merci d’être venus, d’être restés, de tout ce bonheur ». Un dernier signe en forme de cœur, un dernier baiser envers le public avant que Véronique ne disparaisse dans les coulisses.
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