CONCERT > LUC ARBOGAST

Il s’accompagne de grelots, d’un laud ( espèce de mandoline), et d’un bouzaki irlandais, instrument largement répandu dans les musiques celtiques, d’une flûte, d’une cornemuse entre autres .

Il commence à se produire comme musicien de rue lors des fêtes médiévales et sur le parvis des cathédrales.

Son passage en 2013 à l’émission « THE VOICE » lui ouvrira quelques portes, mais lui offrira surtout la notoriété.

Malgré son passage furtif dans l’émission , et avant même la fin de la diffusion de celle-ci, sa performance est remarquée, il enregistre son titre et son clip .

L’album ODYSSEUS se classera n°1 des ventes d’albums en France .

De fil en aiguille, son talent est reconnu par les médias internationaux, Etats- Unis, Italie, Chine , Turquie…

C’est ainsi que le 30/11/2022, LUC ARBOGAST était à Toul.

Le lieu est atypique, comme la voix qui s’y produit ce soir.

La cathédrale est plongée dans le noir.

VEILLEE DU PETIT PEUPLE nous transporte .

Le public est suspendu aux lèvres de l’artiste.

Ses chants collent tellement bien au lieu , c’est ensorcelant !

La soirée continue au rythme de TRANSSIBERIA et d’HYPNOSIS .

Pour clore ce concert, il saisit sa flûte et reprend LE BRANLE DE BOURGOGNE.

Spontanément, les gens se lèvent et dansent les pas qu’il a montrés au public quelques minutes auparavant .

Les lumières se rallument .

Il remercie le public d’avoir participé, de son indulgence , car , effectivement LUC est grippé , mais malgré tout , il a assuré le show magistralement. Il invite ceux qui le désirent à rester , venir échanger avec lui pour des photos et autographes .

Merci à l’artiste de nous avoir fait vivre ces instants féeriques.

INFO-LUX : Comment pourriez-vous nous décrire votre jeunesse ?

LUC ARBOGAST : Je suis né à La Rochelle, d’une maman infirmière et d’un papa militaire de carrière, très cultivé, qui, au gré de sa carrière, nous a fait beaucoup voyager, des frères nés à BADEN-BADEN, une sœur née à Trèves.

Dans ma petite enfance, je chantais dans la chorale à la Rochelle, et on a déménagé en Alsace en 1985, j’avais 10 ans .

J’ai eu un cursus scolaire laborieux, et je suis artiste depuis mes 19 ans.

LUC ARBOGAST : Il n’ y a pas vraiment d’élément déclencheur ; notre destin ne nous appartient pas.

On le découvre au fur et à mesure du temps qui passe, on fait des expériences toute notre vie, ça a été un son et lumière où on m’a demandé de jouer un moine, et dans un spectacle scout, j’ai joué un troubadour…

Chaque fois que l’on m’a fait jouer quelque chose, c’était toujours des trucs médiévaux, j’ai jamais eu le droit à d’autres choses.

En plus de la pratique du jeu de rôle, j’ai lu des auteurs classiques comme Victor Hugo, puis écouté LA LICORNE.

Mais l’événement majeur, c’est le jour où j’étais une amie dans une soirée festive. Elle avait une Mandoline accrochée au mur, qu’elle m’a demandé d’accorder , et machinalement , j’ai chanté avec cette voix de Contre. Les amis s’y attendaient pas, j’étais plutôt genre tatoué, donc ils ont été surpris, émus .

Le lendemain, je suis allé chanter devant la cathédrale avec cette mandoline empruntée à mon amie, et on s’est retrouvé avec 400 ou 500 personnes qui regardaient .

Alors, bien sûr, la voix n’était pas super géniale, je manquais certainement d’entraînement, mais peu importe, l’intention était bonne : je chantais quelque chose en rapport avec la cathédrale, en adéquation avec le lieu, j’avais 20 ans et j’ai jamais arrêté depuis ce jour-là.

LUC ARBOGAST : Je joue à peu près de tout, sauf de ceux qui sont dans la catégorie des violons, violoncelles, contrebasses : ce sont des instruments qui me déplaisent, d’abord à cause de leur accordage baroque, et puis je comprends rien au manche, il y a pas de frettes.

Je joue aussi de la flûte, de tous les instruments à vent : cornemuse, le Laud, Bouzouki, le Oud, Vielle à roue, le Bec, tout ce qui est clavier, percussions…

C’est vrai que j’en parle pas, même si dans l’éthique du troubadour, le gars doit savoir jouer de tout .

LUC ARBOGAST : Effectivement, j’ai besoin de beaucoup de concentration, je prie beaucoup , ça passe beaucoup par l’odeur. Ce sont des rituels olfactifs, à base d’essences de cannelle, de cèdre du Liban, des huiles essentielles , des odeurs les plus authentiques possibles.

Pour moi , le cèdre du Liban, c’est l’odeur de la Nativité, c’est ce qu’il y avait dans le temple d’Hérode ; encore aujourd’hui, on en retrouve dans le tombeau du Christ à Jérusalem ; ce sont des odeurs très pures .

LUC ARBOGAST : J’ai beaucoup de projets en cours, dont un qui s’appelle VIA ANTIQUA .

Le concept est de mettre en lumière des sites historiques, comme la Cathédrale de Toul, l’Abbaye du Mont St Michel, le Monastère de Segriès, St Antoine l’Abbaye, Dourdan… Ou Je rejoins un peu l’histoire de France.

On vient avec une équipe, on s’aide de drônes. On tourne un film .

On pose des hymnes sur l’endroit.

Quand tout le travail de préparation sera fini, on y fera le concert. Le lieu, on se l’approprie, on le met en lumière, avec la diffusion du film en simultané . Ce sera un spectacle son et lumière !

C’est le projet qui me tient le plus à cœur, en dehors des tournées.

D’autres tournées sont prévues, mais j’ai pas encore fixé mon choix donc j’en parlerai pas maintenant.

Je viens aussi de sortir un nouvel Album sur Noël et l’hiver, des Noëls médiévaux, du Quercy, de Provence, ou de Russie .

En fait , ça fait deux ans que je travaille dessus, sur des chants russes et ukrainiens, sans savoir ce qui allait se passer là-bas, même si on pouvait se douter qu’un jour ça arriverait. Bref, cet album, il me plaît vraiment.

Ca faisait des années qu’on me disait de faire un album de Noël , j’étais pas chaud, je voulais pas tomber dans les clichés, mais , finalement, on a fait ça bien, avec des textes anciens, des violonistes … et le résultat est génial.

Quand tu l’écoutes, tu as l’impression d’être près d’un feu de cheminée, dans ta chaumière !

J’en suis très fier, parce qu’il me reflète bien et qu’il colle à mes valeurs.