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Sep 7, 2022 | Belgique, Concerts, concerts Festival, Concerts infos, Concerts Wallonie, Gaume, Interview, Musicien, Musique, PORTRAITS, Province de Luxembourg, Rouvroy, Rox, Wallonie | 0 commentaires

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Concert au Rox de Rouvroy le 24 septembre

Julie Zenatti : « Venir au Rox, c’est aller frapper à la porte des gens »

Pour lancer la saison culturelle du Rox de Rouvroy, Julie Zenatti était en Gaume ce lundi afin d’évoquer son concert qui se tiendra le 24 septembre prochain. La chanteuse présentait également son album « Refaire danser les fleurs », qu’elle jouera sur scène dans quelques jours. Rencontre.

Remonter sur scène après ces mois de covid et avec un nouvel album à présenter, qui n’est déjà plus si nouveau, est-ce que c’est le trac qui prime ou l’excitation ?

Il y a un peu les deux, toujours le trac bien sûr car il y a la peur de décevoir et en même temps l’excitation car j’ai eu la chance d’aller aujourd’hui au Rox à Rouvroy et de voir comme cette salle est absolument superbe avec un son incroyable ! J’ai vraiment hâte de jouer là-bas les chansons de mon « Pop tour ».

Dans le single « Déhanché », on sent une certaine forme de colère. Est-ce en rapport avec les derniers mois compliqués que nous avons tous vécus ?

Avec cet arrêt dans nos vies qu’on a tous vécu, on a forcément accumulé de la frustration au minimum. Je n’irais pas jusqu’à la colère car cela nous a préservé de rester chez nous, mais c’est sûr que de mettre des vies entre parenthèse si longtemps, il y a quelques conséquences après. Il faut lâcher son stress et se laisser aller, comme je le dis dans la chanson. C’est plus pour dire de nous réapproprier le fait de nous laisser aller. Pendant cette période, on ne pouvait pas mais là il faut s’octroyer le droit de se laisser porter par nos envies.

L’album qui est sorti l’année dernière comporte une forme de nostalgie. On l’entend dans certaines chansons comme « Léo » qui parle d’un personnage attendrissant de Montmartre où vous avez grandi.

Montmartre c’est mon environnement évidement et on se sert des images qu’on connait pour pouvoir écrire. Léo c’est un jeune garçon différent, en fait c’est un autiste qui s’attarde dans le quartier et se nourrit de petites choses mais qui sont sans doute les plus extraordinaires. J’avais envie de mettre en avant certains handicaps qui ont un côté parfois magique. Parce qu’ils vont à une forme d’essentiel et ils savent contempler ce qu’on ne sait pas forcément faire tous.

Dans « Pour nos p’tits cœurs qui flanchent », vous chantez qu’il faut ouvrir les yeux. Sur quoi doit on porter notre attention ?

Il y aurait une petite liste pour ouvrir les yeux ! Il y a tellement de choses. C’est une chanson hommage à France Gall et Johnny Hallyday. Hommage à une période où les artistes étaient vraiment des porte-paroles, quelques fois même des drapeaux comme Renaud ou Balavoine. Ils savaient saisir la colère, les bonheurs d’une société et retranscrire ça en chanson. C’est vrai que ce type d’artiste là a tendance à disparaitre. C’est plutôt un constat pas forcément de la nostalgie. Je pense que parfois les artistes mettent des mots sur notre colère, nos frustrations et nos peines et cela permet de nous sentir mieux car quelqu’un les a mis en lumière. Je voulais que cet album soit une forme de doudou avec des chansons qui font du bien.

Vous avez chanté à Liège au printemps et le 24 septembre prochain vous serez au Rox de Rouvroy. La Belgique semble vous plaire !

Aujourd’hui, je suis allée visiter la salle pour l’ouverture de la saison culturelle du Rox à Rouvroy et le fait de voir cette salle en vrai, c’est génial. Ce qui est intéressant dans l’emplacement c’est que finalement c’est une salle frontalière, c’est chouette. C’est peut-être deux publics qui se rencontrent. J’aime les endroits un peu différents et qui vont au cœur des gens et venir au Rox c’est aller taper à la porte des gens. C’est comme ça que je conçois la musique. C’est-à-dire que la culture doit être accessible le plus possible et à tout le monde. Ce sont des lieux d’échange.