DEMI MOORE PLONGE DANS L’HORREUR
« The Substance » de Coralie Fargeat est une œuvre hors norme qui ne manque pas de trash. Ames sensibles, s’abstenir. Thibaut Demeyer.
Film de genre par excellence, « The Substance » de Coralie Fargeat traite sous forme d’horreur, le sujet délicat de la place de la femme dans notre société. Société patriarcale qui impose aux femmes un idéal féminin. A partir d’un certain âge, cet idéal disparaît et la femme se retrouve sur le banc de touche pour être remplacée par une plus jeune, plus belle. Pour pallier à cela, une société anonyme propose alors « The Substance », un produit dit miracle mais qui aura des effets secondaires indésirables.
« The Substance » reste un film intéressant pour la pertinence de son message et, si on fait abstraction des scènes gores, on ne peut qu’applaudir le travail de Coralie Fargeat au niveau des effets spéciaux impressionnants dans tous les sens du terme, de la mise en scène, du montage images et son, créant dès les premières images une ambiance particulière dont certaines scènes nous font penser au film d’Aren Aronosky « Requiem for a dream », mais aussi la performance de Demi Moore et de Margaret Qualley, la fille d’Andie Mc Dowell,. En revanche, la longueur du film ne plaide pas en faveur de la réalisatrice car l’œuvre s’étouffe dans la dernière demie heure qui tourne un peu en rond.
Prix du scénario lors du dernier Festival de Cannes, il semblerait dès lors que le Festival commence à apprécier ce genre de long métrage que l’on peut classer dans des catégories telles que « horreur-épouvante » ou « Body horor movie ». Souvenez-vous de « Grave » de Julia Ducourneau, qui a obtenu le Prix de la Semaine de la Critique en 2016 puis en 2021 la Palme d’or avec « Titane ». « The Substance » vient donc allonger la liste de ces films particuliers primés et qui risquent de laisser des traces aux âmes sensibles.
Vous l’avez compris, dans « The Substance », il y a du bon et du moins bon indépendamment du fait que vous êtes ou non friands de ce genre de film.
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