ELVIS PRESLEY : LE FILM A VOIR

Juin 21, 2022 | ACTUALITES, Cinema, Cinémas, films, Thibaut Demeyer

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Après des œuvres aussi marquantes que « Roméo + Juliette », « Moulin Rouge » avec Nicole Kidman ou « Gadsby le Magnifique » avec Léonardo Di Caprio, le réalisateur australien Baz Lhurmann frappe un grand coup avec un biopic sur Elvis Presley, sobrement intitulé « Elvis » et présenté hors compétition au dernier Festival de Cannes.  Thibaut Demeyer.

Baz Lhurmann est un réalisateur doté d’un don impressionnant pour la mise en scène. Il le confirme avec « Elvis » où, dès les premières minutes, on est captivé avec ses plans rapides, ses écrans splittés, un montage proche des clips vidéo et des bandes annonces, la musique qui nous en met plein les oreilles, une caméra virevoltante et des plans dont plus d’un réalisateur rêverait de pouvoir faire. « Elvis » est une merveille de mise en scène. Mais cela ne suffit pas pour obtenir un beau film. Alors, il a ajouté une histoire intéressante, palpitante par moment et surtout sortant de l’ordinaire par rapport à un biopic classique. « Elvis » lorgne largement sur le don d’entourloupe du Colonel Parker et pas uniquement sur la vie du King. Certes, il retrace en quelques minutes l’enfance et la jeunesse compliquée du rockeur avec un père qui a fait un petit tour en prison pour avoir signé un chèque en bois, mais très vite, l’histoire va se concentrer sur les rapports entre le Colonel Parker et Elvis, meilleur chanteur que négociateur. C’est alors que l’on va mieux cerner le personnage Parker qui accuse « l’amour » d’être le responsable de la mort du King à 42 ans. A travers cette accusation, il s’adresse au public d’Elvis à qui il se donnait corps et âme. Mais ce que le colonel Parker oublie, c’est que le King montait souvent sur scène sous pression ou obligation et que le docteur Nick faisait des miracles mais à quel prix ? Faut-il d’ailleurs poser la question ?

Une excellente mise en scène, un scénario des plus intéressants. Il ne reste plus que la distribution. Et c’est Austin Butler qui hérite du rôle-titre. Un rôle qu’il a travaillé pendant deux ans afin de connaître au mieux son idole et surtout reproduire son jeu de jambe. A l’arrivée, le travail a payé. Sans avoir cherché à être son sosie au point de nous déstabiliser, Austin Butler a réussi à nous faire oublier le King. A l’écran c’est lui. Dès lors, Austin Butler décrochera-t-il, comme cela a été le cas avec Rami Malek lorsqu’il a incarné à l’écran Freddy Mercury, l’Oscar du meilleur acteur en février prochain ? Pas impossible. Face au King, il y a donc le colonel Parker alias Tom Hanks dont le talent d’ambiguïté, tel que demandé par son personnage, est d’une telle crédibilité qu’elle en est bouleversante. C’est une fois de plus du grand Tom Hanks.

Austin Butler alias “Elvis” et Tom Hanks alias “Le Colonel Parker”. (c) Thibaut Demeyer

Il n’y a pas à dire mais « Elvis » est une grande réussite, que vous soyez ou non fan du King qui, peu avant de mourir avait déclaré : « quand je serai mort, le monde m’aura oublié. Je n’ai pas laissé d’empreinte sur terre, ni de grands films dont j’aurais pu être fier. » Aujourd’hui encore, l’interprète de « Love me tender » est le seul chanteur solo à détenir le record du nombre de disques vendus. Et ce film, 46 ans après sa disparition, est bien la preuve que le King est éternel.

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