Kinshasa (N)tóngá : entre futur et poussière
Kinshasa (N)tóngá esquisse une image singulière de la capitale congolaise, de son
développement et de sa structure urbaine. (N)tóngá signifie « aiguille » ou « chantier » en
Lingala et fait référence à l’aspect informel qui caractérise l’évolution de Kinshasa jusqu’à
aujourd’hui. L’impact du colonialisme sur l’architecture de la troisième plus grande ville du
continent africain est mis en évidence dans l’exposition. À travers leurs œuvres, les artistes
mettent en lumière les méthodes de travail et les processus de production qui permettent
aux Kinois d’aller à l’encontre d’une vision imposée de la ville et de son identité.

La réalisation
Réalisée par Estelle Lecaille et Aude Tournaye (Twenty Nine Studio) en collaboration avec
KANAL-Centre Pompidou, l’exposition s’articule autour d’une scénographie conçue par
Traumnovelle qui, de par les matériaux utilisés, rappelle une esthétique de ville en devenir.
Kinshasa (N)tóngá: entre futur et poussière ouvre ses portes le 23 septembre au K1 – pavillon
faisant face au KANAL-Centre Pompidou de l’autre côté du canal. Ce lieu temporaire
accueillera une programmation en amont de l’ouverture du futur KANAL-Centre Pompidou.

Kinshasa
Au cours de l’histoire, Kinshasa, aujourd’hui une métropole de 17 millions d’habitants et une
des plaques tournantes du commerce mondial, s’est construite par couches successives le
long du fleuve à partir de l’an 500. La ville de l’ère moderne s’est développée dès 1881 avec
la colonisation belge qui impose des plans d’urbanisme d’envergure. Profondément
ségrégée, la ville coloniale s’articulait autour de larges avenues, de voies ferrées et de parcs
abritant des bâtiments administratifs. Malgré un plan en damier imposé par les colons et les
schémas directeurs proposés après 1960, Kinshasa fait face à l’apparition d’habitations
spontanées qui se développent de manière organique et se caractérisent, encore à ce jour,
par une architecture informelle.

L’exposition
Comprenant à la fois des œuvres originales et des documents issus d’archives, Kinshasa
(N)tóngá offre un regard intime sur la capitale congolaise, son patrimoine et ses perspectives
d’avenir. Des photos d’archives retracent les coutumes et rappellent les racines de Kinshasa
depuis la fin du 19ème siècle et ce jusqu’aux années 1970. Les utopies modernistes et le
passé colonial sont documentés dans le travail de Magloire Mpaka Banona et questionnés
dans des œuvres telles que la performance Leopoldville Mourning de Prisca Tankwey ainsi
que dans le film The Tower : A Concrete Utopia de Sammy Baloji et Filip de Boeck. En
dialogue avec ce dynamisme artistique kinois, l’exposition présente les archives de
l’architecte italien Eugène Palumbo et de son associé congolais Fernand Tala N’Gai qui ont
œuvré pendant la période du recours à l’authenticité sous Mobutu Sese Seko, le président de
la République Démocratique du Congo de 1965 à 1997. Comprenant un grand nombre de
projets officiels et privés, les réalisations de Palumbo sont restées en phase avec les courants
de l’architecture moderne, tout en cherchant à incarner les préceptes d’une culture dite «
authentique » .
Artistes exposés : Bianca Baldi, Sammy Baloji, Filip de Boeck, Dirk Dumon et Mweze
Dieudonné Ngangura, Azgard Itambo, Godelive Kasangati, Kongo Astronauts, Gosette
Lubondo, Magloire Mpaka Banona, Mega Mingiedi, Pume Bylex, Isaac Sahani, Tankila Studio,
Prisca Tankwey.
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