LE FIFF DE NAMUR A RENDU SON PALMARES
Ce vendredi soir, c’était le gala de clôture du Festival International du Film Francophone de Namur avec la remise des Bayard. Texte : Thibaut Demeyer. Photos : Brigitte Lepage & Thibaut Demeyer.
Cette 37 édition du Festival du Film Francophone de Namur a peut-être manqué de stars mais en contre partie nous a présenté une sélection haute en couleurs que ce soit dans la catégorie « compétition officielle » ; « compétition premier film » ou dans la catégorie « Les pépites » plus communément appelée « avant-premières ». Et très honnêtement, l’intérêt premier d’un festival, c’est d’assister à un maximum de films. Nous avons d’ailleurs fait le plein en ayant visionné pas moins de 25 films en 5 jours. Nous étions dès lors impatients de connaître l’avis des différents jurys.
COMPETITION PREMIERE OEUVRE : “DALVA” SORT VAINQUEUR !
Si le Bayard de la Meilleure première œuvre a été décerné, sans conteste, à l’excellent « Marchand de sable » de Steve Achiepo, c’est malgré tout le film d’Emmanuelle Nicot « Dalva » qui remporte le plus de prix à savoir le prix découverte, Prix de la meilleure interprétation pour Fanta Guirassy et le prix du jury junior. Quoi qu’il en soit, voilà deux films au thème fort que sont la situation des migrants venant de la Côte d’Ivoire qui ont nulle part où aller et le thème si délicat de l’inceste. Quant à « Sixième enfant », actuellement à l’affiche, il traite du besoin de maternité et à n’importe quel prix, il obtient le Prix Agnès, un prix en hommage à feu la réalisatrice Agnès Varda.
COMPETITION OFFICIELLE : ET LE BAYARD D’OR EST ATTRIBUE A…
Le jury officiel était composé de Annabella Nezri – productrice et présidente du jury ; Laurent Capelluto – acteur ; Dieudo Hamadi – réalisateur ; Uèle Lamore – cheffe d’orchestre et compositrice ainsi que Youra de Peretti – directrice de casting.
Parmi les 12 films en compétition, le jury a attribué le Bayard d’or à « Sous les figues » de Erige Sehiri où l’histoire de Melek et ses amies qui travaillent dans les vergers durant l’été pour payer leurs études, préparer leur mariage ou aider leurs familles. Nous n’allons pas nous mentir mais cette tranche de vie tunisienne est la surprise de ce Palmarès car loin de nous d’avoir imaginé ce film sur la plus haute marche du podium. En revanche, le Prix Spécial du jury attribué à Cédric Ido pour « La Gravité » qui est une métaphore sur le monde qui change, sur la nouvelle génération qui vit dans les banlieues fait partie des belles découvertes de cette 37e édition. Également peu surpris du Bayard du meilleur scénario attribué au film de Louis Garrel « L’Innocent » dont nous avons dit beaucoup de bien en ce début de festival et lors de la vision du film au dernier Festival de Cannes. Autre film cannois primé à Namur n’est autre que « Les Amandiers » de Valéria Bruni-Tedeschi au travers du Bayard de la Meilleure photographie. Quant à l’acteur roumain Iulian Postelnicu, c’est avec le prix d’interprétation qu’il quitte Namur et ce pour son rôle dans « Les Gens bien » de Paul Negoescu. Un prix amplement mérité. Celle qui a été révélée grâce à la série « Dix pour Cent », en l’occurrence Laure Calami, va certainement vous scotcher le jour où sortira « Annie Colère » où l’histoire de femmes, dans les années 70, qui se battront pour légaliser l’avortement. Un film qui reste dans les mémoires et qui a permis à sa réalisatrice Blandine Lenoir d’obtenir le Prix Agnès d’une valeur de cinq milles euros !
Des œuvres de qualité, un palmarès équilibré, la 37 édition du Festival du Film Francophone de Namur ne pouvait pas rêver mieux comme édition d’après Covid.
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