Palmarès 2021
AND THE WINNER IS….
C’est ce vendredi soir qu’a eu lieu la soirée du Palmarès du Festival du Film italien de Villerupt. A cette occasion, ont été remis 6 Amilcar à savoir celui du jury, de la critique, des exploitants, du jury jeune, de la Ville de Villerupt et celui du public. Retour sur cette soirée qui a fait le bonheur des uns et le malheur des autres. Thibaut Demeyer
Comme le veut la tradition, la soirée des Amilcar se déroule au sein de l’hôtel de Ville de Villerupt. A l’issue de celle-ci, Oreste Sacchelli, directeur artistique du festival, nous glisse avec un grand sourire « je suis content, il y avait du monde à la soirée ». En effet, la salle des fêtes de l’hôtel de ville était pratiquement pleine. Preuve en est que le festival et son palmarès sont suivis par un public intéressé et connaisseur. D’ailleurs, la grande majorité est restée afin de voir le film de clôture signé Donato Rotunno « Io Sto Bene » déjà à l’affiche à Luxembourg depuis un mois et présenté ce soir en avant-première à Villerupt.
La soirée a débuté par la remise de l’Amilcar de la ville de Villerupt. Celui-ci a été remis par Oreste Sacchelli au scénariste et réalisateur Francesco Bruni auteur notamment du scénario « Les Opportunistes » de Paolo Virzi, pour lequel il a décroché le Donatello 2014 du meilleur scénario.
S’en est suivi l’Amilcar du jury jeune couronnant l’œuvre de Niccolo Castelli « Atlas » où l’histoire d’Allegra, passionnée d’escalade, qui survit à un attentat terroriste qui a coûté la vie à trois de ses amis.
Si le jury de la critique a tenu à attribuer une mention spéciale au film de Dario Albertini « Anima Bella », il a attribué son Amilcar à l’œuvre de Jonas Carpignano intitulé « A Chiara » qui avait été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au dernier Festival de Cannes racontant l’histoire de Chiara, 16 ans, qui vit dans une petite ville de Calabre. Claudio, son père, part sans laisser de trace. Elle décide alors de mener l’enquête pour le retrouver.
Une mention spéciale a également été attribuée par le jury des exploitants à « Piccolo Corpo » de Laura Samani. Mais l’Amilcar des exploitants a été remis à Leonardo Di Costanzo pour « Ariaferma » avec Toni Servillo où l’action se situe dans une prison vétuste et en voie de désaffection. Quant au public, son choix s’est plutôt porté sur une œuvre plus accessible en l’occurrence « Marilyn ho gli occhi neri » de Simone Godano dont la sortie reste encore inconnue.
Quant à l’Amilcar le plus prestigieux, celui du jury, il a été attribué à Gianluca Jodice (absent) pour « Le poète et le dictateur » avec Sergio Castellitto dans le rôle du poète. Une prestation magistrale soulignée par le jury qui, en outre, a relevé la qualité de la mise en scène, de la direction d’acteurs ainsi que du sujet faisant partie de l’histoire sombre de l’Italie avec la montée du fascisme. Alors que Mussolini tente de se rapprocher d’Hitler, il faut réussir à contrôler l’une des voix les plus adulées d’Italie, celle du poète Gabriele D’Annunzio qui exècre le nazisme. « Le Poète et le dictateur » est une œuvre à la maîtrise absolue par un réalisateur qui signe son premier film et qui, dès lors, semble faire partie d’une nouvelle génération de réalisateurs prometteurs. Comme l’a précisé Oreste Sacchelli à l’issue du Palmarès : « tout ne pouvait pas être primé, c’est la règle du jeu. Mais ceux qui sont au Palmarès, méritent d’y être ! »
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