Guy Hansez était un Bastognard, né à Arlon, qui adorait les motos fabriquées à Liège. En efffet, il était né à Arlon le 9 avril 1905, dans une famille de Bastognards, mais il a vécu à Anvers et il est décédé à Bruxelles le 28 septembre 1978.
Bref, c’était un Belge.
Guy Hansez brilla tout autant, dans chacune de ses trois vies sportives successives pendant 40 ans !
De 1925 à 1930, sous le pseudonyme de «Bentley», drôle d’idée de choisir un nom de voiture pour un motard, il enchaîne les podiums sur les motos liégeoises Saroléa et Gillet en seniors 500 cc, deux marques belges qui étaient célèbres à l’époque.
Matthias Joseph Saroléa fonda son entreprise de pièces d’armes à feu dans la ville de Herstal en 1850, puis passa aux vélos, et fini par mettre un moteur sur ses vélos afin de fabriquer des motocyclettes à partir de 1900 et, cela, jusque 1963.
Les mécanos belges sont célèbres pour leur habilité à savoir tout faire avec peu de moyens, c’est ce qui fit la renommée de la marque, à tel point qu’en 1913, un client de Moscou vint chercher sa bécane à Herstal et rentra dessus jusque chez lui, parcourant les 3000 km en 14 jours !
En 1921, Saroléa sort un modèle de compétition avec une transmission secondaire par chaîne, c’était une grande innovation car auparavant, c’était une courroie qui entraînait la roue arrière.
Depuis 1998, un petit musée occupe les bâtiments de l’ancienne usine et présente l’histoire sociale des ouvriers en Belgique et le développement de l’entreprise entre 1850 et 1963.
La marque Gillet fut fondée en 1919, à Herstal elle aussi, et la production de ces fameuses motocyclettes belges pris fin en 1959.
Une fois de plus, le savoir – faire belge était au rendez-vous, puisque c’est une motocyclette de cette marque qui a battu le record de vitesse terrestre dans la catégorie Cyclecar, le 22 septembre 1929, à Malle, en atteignant une vitesse de 117,647 km.
Guy Hansez va disputer cinq fois Grand Prix de vitesse sur motocyclette à Francorchamps mais il ne terminera la course qu’une seule fois, à la 9ème place, lors de sa dernière participation en 1930.
Le Circuit de Spa – Francorchamps fut fondé après la Première Guerre Mondiale par le Chevalier Jules de Thier, patron du journal La Meuse, le Baron Joseph de Crawhez, bourgmestre de Spa, et le coureur automobile Henri Langlois van Ophem.
Les trois aristocrates s’étaient rencontrés à l’Hôtel des Bruyères de Spa, afin de trouver le moyen de faire revivre la Coupe de la Meuse, et ils se rendirent compte que le triangle formé par les routes 32, 23 et 440, qui reliaient Spa-Francorchamps à Malmedy et Stavelot, formaient un circuit idéal à leurs yeux.
Le circuit de Spa – Francorchamps, situé dans la province de Liège, en Belgique, vit donc sa première course de voiture en 1921 sur un parcours de presque 16 km, mais un seul pilote s’y inscrivit.
Les motocyclettes remplacèrent donc les voitures, et la Norton 500 cc de Hassal l’emporte sur les 23 autres en faisant du 90 km de moyenne. Les temps ont bien changé depuis…
Par la suite, le terrain fut asphalté pour éviter les projections de pierres dans la figure des gens du public, ce qui est gentil, et le célèbre Raidillon, surnommé « le virage de l’Eau Rouge » par les étrangers, va développer la réputation internationale du circuit qu’on surnomme déjà « le Toboggan des Ardennes ».
Guy Hansez, en bon gentilhomme, n’a jamais enlevé son costume – cravate, que ce soit pour conduire ses voitures de course, rouler sur ses motos de course, ou piloter ses avions, de plaisance ou de course. Ils sont comme cela, les Belges de la Province du Luxembourg, toujours inattendus et surprenants…
Fatigué par sa longue carrière, Guy Hansez se repose au cimetière de Bastogne dans le caveau familial auprès de ses aïeux et d’un de ses fils, Didier, né de son second mariage avec la française Rosine de Vivar.
Si la motocyclette vous passionne également, vous pourrez trouver un ou plusieurs clubs de motards près de chez vous grâce à la carte de la Fédération Motocycliste Wallonne de Belgique et dans la carte de la Section Provinciale de Luxembourg ici : https://www.fmwb.be/wp-content/uploads/members/luxembourg-correspondants-v8.pdf
Je ne gagne rien à leur faire de la publicité, mais je trouve que la province de Luxembourg regorge d’énergies positives qui se groupent souvent autour de chouettes projets, et j’aime bien soutenir ces initiatives qui retissent notre tissu social bien déchiré par les dernières pandémies.
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