Henri Manigart et Arlon Carnaval, en province de Luxembourg, sont une institution existe depuis plus de 40 ans.

Nous pleurons cette année la perte d’un grand monsieur dans l’histoire d’Arlon et dans l’histoire de son carnaval : Henri Manigart.

Henri n’avait pas d’âge car il avait toujours gardé cette jeunesse d’esprit exceptionnelle qui le caractérisait.

Seul le kilométrage des parcours qu’il a effectué pendant sa vie, afin de partager sa joie de vivre avec ses concitoyens d’Arlon, et de tant d’autres villes où il est allé représenter les couleurs de nos belles traditions, a pu éventuellement marquer de quelques rides son visage toujours si humble, si intelligent et si bon.

Je me souviens encore de notre réunion chez Numa Glesener, le président du Comité d’Arlon Carnaval, car je m’intéressais au carnaval d’Arlon et à notre folklore.

Nous parlions de nos traditions carnavalesques locales et de ses souvenirs sur la vie du Comité d’Arlon Carnaval.

Malheureusement, le Coronavirus nous a séparés pendant un certain moment, comme nous l’avons tous été : frustrés et coincés chez nous.

Nous avons, malheureusement, eu peu souvent l’occasion de nous revoir, suite à mes activités professionnelles et à cette maladie qui le fatiguait beaucoup.

Néanmoins, je garderai toujours de lui cette image d’un grand monsieur disponible, sincère et sympathique, très versé dans nos traditions et grand amateur des groupes carnavalesques suisses également.

Autrefois, lors des grands triomphes, qu’ils fussent de nos ancêtres de l’Âge du Bronze, Gaulois, ou Romains, ils organisaient de grandes cavalcades pour honorer les personnes importantes qui passaient par leurs agglomérations.

Les nobles et les Romains, suite à des prouesses militaires ou à des élections, se baladaient plus souvent sur des chars lors de leur triomphe, et se faisaient précéder de personnes qui portaient les portraits des ancêtres, accompagnés d’une pancarte qui en donnaient les noms et titres.

Cette pratique permettait de les associer à la fête, afin que tous puissent également les voir, savoir qui il étaient, qu’ils participent aux festivités et que chacun puisse avoir une pensée pour ces personnes qui avaient tant œuvré pour leur communauté.

J’ai été fort touché ce weekend de constater parmi la foule lors du cortège de la 44ème cavalcade d’Arlon, qu’une jeune fille portait le portrait d’Henri Manigart, associé au texte “Merci pour tout”, et aux côté du Président du Comité d’Arlon Carnaval : Numa Glesener.

Chose intéressante, on avait choisi de lui un portrait joyeux, comme à chaque fois lors du carnaval, en tenue de membre du Comité d’Arlon Carnaval, aux couleurs de sa ville et avec ce sourire qui le distinguait tellement pendant ces réjouissances.

Voyant cette jeune fille, qui représente l’avenir de nos belles traditions festives, porter bien haut et de manière bien visible le portrait d’Henri, qui en était l’un des fondements dans notre région, je n’ai pu m’empêcher de penser à ces histoires de triomphe romain.

Je me suis dit qu’au final la personne la plus importante parmi tous ces chars n’était pas debout à lancer des confettis, même si les princes et les princesses, les anciens princes et les anciennes princesses, sont aussi l’une des pierres angulaires de nos festivités.

Je suis content d’avoir pu avoir cette vision et j’espère que de là où tu es, Henri, tu as apprécié la fête.

Comme tu le disais, quand le départ était lancé pour la cavalcade : “Allez hop”

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