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AVANT-PROPOS

Cet article ne sera pas comme tous les autres. Étant fan inconditionnel de Johnny Hallyday depuis ma tendre enfance, je vais vous emmener à travers mon expérience lors de cette exposition parisienne proposée par Laëticia Hallyday et Tempora (du 22 décembre 2023 au 16 juin 2024). Près de six mois pour découvrir ou redécouvrir l’idole des jeunes. J’y apposerai quelques anecdotes, souvenirs.

UNE ENTRÉE EN SCÈNE OÙ LA STAR EST LE VISITEUR

Une fois mon ticket vérifié, le staff de “Johnny, l’exposition” m’équipe d’un casque audio et de sa télécommande pour être guidé par la voix tremblante de Jean Réno (parrain de Jade et grand ami de l’idole) tout au long de l’exposition. Lors de mes premiers pas je me retrouve dans un sas avec d’autres visiteurs où la carrière de l’idole est affichée par une trame avec les moments phares, je sais que ce rendez-vous sera particulièrement intense en émotion sans savoir à quoi je vais m’attendre. J’espère seulement ne pas être déçu. Soudain on nous donne l’accord de faire nos premiers pas et nous entrons dans l’arène. Une grande allée habillée d’un tapis rouge, une rangée de lasers digne d’un concert au stade de France et les images de l’idole sur scène qui défilent au fond de ce tunnel lumineux. Les souvenirs commencent à ressurgir en voyant les extraits de concerts mythiques tel que le zénith 84, les Bercy ou même le SDF. Je sais à ce moment que je vais vivre un moment de commémoration et de recueil intensif.

PLUS QU’UNE EXPO, UN MUSÉE STUPÉFIANT

La chronologie de la visite est parfaite. Commençant chronologiquement avec la partie enfance et des photos toutes droites sorties des albums de famille et donc très personnelles, même si les aficionados les connaissent cela reste incroyable de les voir là, posées devant moi, comme si j’entrais dans le clan Hallyday, comme si les membres de sa famille m’ouvraient leur album et me racontait sa vie. Un sentiment d’exclusivité, de proximité.

UN ADO QUI ATTENDAIT SON JOHNNY

Étant né en pleine occupation allemande lors de la deuxième grande guerre, son père Léon Smet l’abandonnera en vendant ses effets de bébé pour de l’argent. Sa maman, Huguette Clerc, ne pouvant s’occuper de lui, le confiera à Desta et Lee, danseurs professionnels. C’est donc dès son plus jeune âge que le petit blondinet découvrira les planches et le métier d’artiste. Le couple lui offrira la possibilité de chanter “Davy Crockett” pendant les changements de costumes. Johnny foulera sa première scène en 1957 à Hanovre. Adolescent il découvrira en 1958 le Golf Drouot et fera la connaissance de certains Eddy Mitchell, Jacques Dutronc et bien d’autres et marquera une époque. C’est dans cette chambre d’ado aux photos de ces idoles que Jean-Philippe Clerc, de son nom civil, donnera vie à Johnny Hallyday en grattant quelques accords sur sa guitare qu’il avait échangée contre le violon, son premier instrument auquel il avait été initié. La légende Johnny commença.

LES COSTUMES MIS EN SCÈNE

Mon regard est ensuite attiré par une garde robe des plus impressionnante. Dans ce dressing gigantesque j’y aperçois le costume de ses débuts à l’Olympia jusqu’à sa dernière représentation scénique le 5 juillet 2017 à Carcassonne sur la scène du théâtre Jean-Deschamps, ensuite personne ne le reverra sur scène. Ses guitares sont aussi présentées et mises à l’honneur. L’émotion grandissante m’en coupe presque le souffle et je me dis que ce n’est que le début. Une intensité à la vue de ces costumes et je me télé-transporte le temps d’un souvenir dans ces concerts vu à l’époque en vhs ou directement sur scène. Mon coeur serré laisse à mes lèvres esquisser un sourire tendre et affectif. Puis l’envie de les toucher est grande, mais ce respect que je lui voue m’en empêche puis j’arrive en 1992, mon premier concert où je vois mon Dieu sur scène pour la première un soir de septembre, à quelques jours de mon anniversaire. La tentation est trop forte et je ne peux me retenir de toucher ce costume qui me rappelle son arrivée dans cet ascenseur avec un effet d’illusion, une idée qui lui était venue de Las Vegas après avoir vu un show de deux magiciens: Siegfried et Roy. Cependant, un seul petit regret, ne pas avoir vu la fameuse tenue d’indien en daim couleur orangée et rouge du Johnny Circus de 1972 mais le catalogue présenté était déjà impensable, le travail de recherche a dû être colossal pour y retrouver une trentaine de tenues de scènes.

On n’oubliera pas aussi ses tenues d’évènements spectaculaires comme son premier Parc des Princes en 1993, souvenez-vous en façade du Parc des Princes cette banderole où était inscrit “Johnny l’apothéose” pour ces concerts anniversaires pour fêter avec son public ses 50 ans, nous étions loin de nous imaginer à cette époque qu’il nous en referait d’autres et dans des lieux qui deviendront intemporels et historiques. Du Parc de Sceaux, de la Tour Eiffel, Du Stade de France, ces rendez-vous deviendront incontournables et à chaque nouvelle construction pharaonique, il s’y produira comme une évidence. Et puis personne ne pouvait interdire à Johnny, à la simple prononciation de son nom tout pouvait devenir réalisable malgré parfois des problématiques sécuritaires et organisationnels mais Johnny arrivait bien souvent à ses fins avec parfois les sueurs froides son producteur Jean-Claude Camus qui aura versé quelques gouttes de frayeur comme ce fameux vendredi 5 septembre 1998 pour sa première au Stade de France où il annonça aux 80 000 fauves et parfois après 13 heures d’attente la mort dans l’âme l’annulation de la représentation du soir pour mieux se donner dès le lendemain et surlendemain. C’était fou et pourtant ils l’ont fait et les écrits d’un certain journaliste d’un grand journal ont dû couler lorsque le dimanche 7 septembre lorsque Johnny lui rendra la monnaie de sa pièce en plein live. Il a essayé de nous faire du play-back mais il n’a pas réussit, d’ailleurs il n’a jamais su en faire car Johnny est un homme et un artiste vrai, sincère et c’est bien comme ça que nous l’aimons. Je repense à ses entrées spectaculaires, foulant la masse en 1993, en hélicoptère piloté par son autre ami Michel Drucker en 1998, surgissant d’une boule éclatante le laissant apparaître ou même posé sur un bras perché à des dizaines de mètres en hauteur le posant sur scène.

L’OLYMPIA, JOHNNY ET BRUNO COQUATRIX, UNE ÉPOQUE

1960 aura marqué les Français et les gens de la haute en particulier à la découverte de ce phénomène lors de sa venue à l’invitation de Raymond Devos en tant que première partie. Malgré des débuts mitigés par les anciens, les jeunes eux ont trouvés leur Elvis français. Il leur fera découvrir le rock and roll, souvent décrite de musique de sauvage où les artistes se roulent sur scène. Impensable à l’époque où les artistes étaient seuls en scène, éclairé par une douche de lumière comme simple artifice. Johnny fera par la suite ses propres Olympia en 1961, 1962, 1966, 1967, 1973 (diffusion pour la radio), 2000.

Dans le tome de cette visite intitulée “VEDETTE” on y trouvera pour ma part des trésors. Du tépaz et son premier 45 tours vogue avec ses premiers 4 titres “t’aimer follement”, “j’étais fou”, “oh oh baby” et “laisse les filles” à sa loge avec un peignoir blanc brodé Johnny en lettres noires, la parfumerie Caron qu’il appréciait particulièrement et qu’il gardera une longue partie de sa vie aux accessoires de coiffure et la fameuse gitane bleue. Costume et chemise mais aussi un de ses contrats signé par Bruno Coquatrix, directeur de l’Olympia sont présentés. C’est autour des lettres rouges Johnny Hallyday représentant la façade de la mythique salle que l’on faisait un retour en arrière et qui fera un espace de photo souvenir devenu obligatoire pour le public.

ÇA TOURNE, ATTENTION…. ACTION

Il ne devait pas être chanteur car, la passion première du petit Jean-Philippe était le cinéma et c’est en allant au cinéma de quartier pensant voir un western qu’il tomba sur un film à l’eau de rose avec comme acteur principal un certain Elvis Presley. À la fin de la séance il voulait être comme lui, chanteur, peux-être pour attirer les filles aussi. Mais le petit “Pipo”, surnom de son enfant venu de nulle part, aura gardé ce goût du cinéma. Lors de cette visite à la découverte de son oeuvre, Laëticia nous ouvre les portes de sa vidéothèque privée avec quelques centaines de dvd. La carrière cinématographique de Johnny ne reste pas négligeable, car nous pouvons compter près d’une quarantaine (43 pour être exact) de films. De son apparition en 1954 dans “Les diaboliques” de Clouzot à “Chacun sa vie” en 2017, jouant son propre rôle en passant par les moins connu où il fera une apparition comme dans “Le triangle de fer”. Celui qui restera un succès commercial sera “Jean-Philippe” aux cotés de Fabrice Lucchini et dont la promotion laissera des instants mémorables avec des monologues extravagants du partenaire du rocker. Il y a ces films des débuts où la musique avait sa place comme “D’où viens-tu Johnny”, “À tout casser”, “Les parisiennes” et bien d’autres.

L’ARTISTE AUX PLUS DE MILLE CHANSONS

Une discographie impressionnante. En près de six décennies on peut comptabiliser 82 albums produits tout confondus. 51 albums studios, 29 albums live et 165 singles le restant étant attribué au marché étranger comme l’Espagne, l’Italie entre autre. Des pressages en Allemagne, Japon, Angleterre existent aussi. Au vu de la ferveur qu’il a pu créer un seul disque se détachera de tous appelé le “TURC” avec les titres “Mon anneau d’or” (Altin Yuzuk) et “Ne joue pas ce jeu là”(Yesil Gozleric Icin) à la côte de 15 000 euros au vu de sa rareté pour le disque original, il existe des dites “copies” bien moins onéreuses. Sa passion pour le cinéma donnera à son métier de chanteur un plus pour le jeu scénique, mais aussi pour l’interprétation de ses chansons. Il mettait une telle intensité que chaque chanson est particulière. Il arrivait même à s’approprier des titres et les faisaient revivre. De “Gare au gorille” à “L’hymne à l’amour” en passant par “Et maintenant” tout ce que JH touchait devenait or. Il aura traversé les modes, les époques, du rock’n’roll aux hippies, de la musique psychédélique aux textes d’auteurs tel que Berger ou Goldman. Johnny Hallyday est présent dans la francophonie française. Il n’y a pas de carrière aussi longue sans connaître le creux de la vague, même les meilleurs pilotes ne sont pas à l’abri d’une sortie de route. Se sortant toujours de toutes les situations pour l’accompagner, musiciens, auteurs, compositeurs, paroliers… ont été de premier choix. Toujours entouré des meilleurs il revenait tel un phoenix, comparaison animale qui le caractérise bien.

MOTEUR, MÉTAL ET ROAD TRIP

Lors de cette ballade au coeur de Johnny j’ai pu, comme tous les spectateurs, voir 3 de ces motos et la fameuse AC cobra, dernière auto acquisi aux états unis. Une manière de revivre son rêve américain. Impossible de ne pas se remémorer cette première traversée des USA d’est en ouest qu’il parcouru aux côtés d’amis proches en 1990 tel que Pierre Billon, parolier entre autre de “J’ai oublié de vivre” ou de Patrice Gaulupeau qui immortalisera cette épopée à la easy rider et donnera un film intitulé “Le dernier rebel”. Un rêve devenu réalité à travers son Amérique de la vallée de la mort aux rencontres à la New Orléans comme ces musiciens de rue noir américain ou les fameux motels, driv–in dans l’esprit du photographe William Eggleston. De l’héritage softail de chez Harley à la FLS softail slip, dans la tête du plus américain des français tout se customise. La moto faisant partie intégrante de sa culture outre-atlantique aura en 2016 une deuxième session avec ses amis les plus proches et en petit comité. Le coup de coeur mécanique de cette partie restera tout de même la AC Cobra replica.

LA LORADA, VILLA TROPÉZIENNE DE RAMATUELLE

Johnny c’est beaucoup de propriétés en Europe ou sur le continent américain, dont certaines devenues très connues comme la Lorada, association des deux prénoms de ses enfants David et Laura. Encore une création issu des folies Hallydéenne, mais au cachet fort sympathique. Laëticia et Tempora nous offre les objets les plus mythiques vu par exemple dans l’emblématique émission de Laurent Boyer avec son fréquenstar qui nous vaudra à l’époque une visite guidée du maître des lieux en 1995. Entre un décor intérieur mélange de ses voyages américano mexicain et un parc de plusieurs hectares avec piscine, cascade et bar intégré, terrain de pétanque aux dimensions de compétition, la rock’n’roll attitude est là. Statues d’indien, crâne de boeuf en pierres ou poterie étaient mises à la vue du grand public pour le bonheur des fans. Des détails qui nous rapprochaient encore plus de notre père spirituel et forcément une certaine sensation d’être encore plus proche de lui, un bouleversement émotionnel pouvait se mélanger suivant le lien qui nous unit avec l’artiste, l’homme.

SKULL D’OR BLANC ET BIJOUX TURQUOISE

Avant d’arriver sur ces dizaines de mètres de bijoux un magnifique portrait signé Renaud Corlouër nous fait face (photo de couverture retouchée pour l’article). Entre bagues, bracelets, colliers et autres pendentifs, Johnny est un fervent consommateur de bijoux. De la tête de mort (skull) aux bijoux turquoises en pierre bleue jamais ils n’auront quitté le chanteur, comme pour ne pas être seul. Sur scène comme dans la vie ils l’accompagnent. Devenu des symboles que les fans s’arracheront et en recherche de reproduction pour parfaire leur panoplie voulant ressembler à leur idole comme la croix aux pierres turquoises sur chaque main. Pour Johnny c’était sa façon d’être rock and roll, un état d’esprit. Certains à ses débuts pensaient qu’être rock c’était arborer un blouson de cuir noir avec des chaînes et semer la terreur partout. Être rock c’est plutôt une philosophie, une façon d’être à l’opposé de l’image que l’opinion publique se fait. On peut être en costard et être rock. Souvent identifié au lion, au loup ou même au phoenix, l’homme était souvent seul parmi la foule. Ses bijoux étaient aussi une façon de montrer la puissance qu’il dégageait, sa force, lui qui pourtant si discret, tel un lion entrant au milieu de la meute. La silhouette apparente et le silence se fait discret, c’est ce que l’on appelle le charisme.

FIN DE VISITE AUX PORTES DE LA SAVANNAH

Avant d’entrer sur les traces de sa dernière demeure j’entre dans le coeur de la guitare où est projeté des extraits de concerts sur les titres incontournables de “Gabrielle” à “Tennessee” passant par “Diego”. Les souvenirs remontent à en perdre la tête laissant couler des perles sur mon visage. Je m’avance vers cette partie qui je sais sera une des plus difficiles de l’exposition. En tant qu’admirateur de l’idole depuis ma tendre enfance et habitant proche de chez l’idole, La Savannah est le clou du spectacle et particulier pour moi. Ayant aperçu en vrai la dernière demeure, la reconstitution de son bureau où il s’éteindra le 5 décembre 2017 laissera une nouvelle fois couler quelques larmes de tristesse, de manque de lui, de tendresse. Mes pas contournent le tapis original siglé au nom de la villa (pour moi impossible de marcher dessus malgré la protection en verre, pour moi c’est sacrilège). Je m’avance et les photos grandeur nature d’une partie de l’intérieur représentant son habitat est fort. Le grand escalier et des portraits d’une série photo, le juke box Wurlitzer que j’avais déjà vu vers les années 2006 dans un cadre particulier et les souvenirs ne cessent de m’envahir. Un tableau déco artisanal fait main par un fan représentant des photos de Johnny est accroché. On s’avance et la vue en taille réelle nous donne l’impression d’être dans le parc de la villégiature des hauts de seine. C’est la vue que le grand a de son bureau, un havre de paix et de tranquillité. Je contourne la façade reconstituée de la maison pour entrer dans le bureau et là le silence est collégiale. Je ne rate aucun détail, même le plus petit. J’essaye de faire mon deuil, mais rien n’y fait, il est là, toujours présent et pourtant le manque de sa présence se fait sentir plus fort que jamais. J’essaye de lui rendre hommage à ma manière mais la douleur est si intense que je veux partir en courant car cela m’est trop difficile et en même temps je ne veux pas partir et resterais bien à jamais dans cet endroit qui aura vu celui avec qui j’ai construis ma vie. Mon coeur est inconsolable car, je ne peux m’empêcher de penser que c’est dans ce lieu intime qu’il aura fermé ses yeux pour un long sommeil, mais dans mon coeur, mon âme, mes veines il sera à jamais immortel.

LE MOT DE LA FIN

L’exposition Johnny est un franc succès. Un musée bien orchestré, un parcours subtil et au vu de sa carrière il est difficile de tout mettre et surtout parfois très compliqué de retrouver des pièces semées aux quatre coins du monde. C’est sur une belle note que je quittais ce hall 2 de la porte de Versailles et l’intime conviction d’avoir le temps d’une visite avoir fait partie de sa vie un court instant et d’être entré fébrilement dans une certaine intimité publique. Merci à Laëticia Hallyday et Tempora de nous avoir laissé entrer dans son univers comme pour fermer la boucle, mais avec l’envie immense de tout recommencer comme avant. Ma tête a encore les cris de fans des vidéos de concerts projetés, les yeux larmoyants, des trémolos dans la gorge, mes doigts presque tremblants et l’épiderme frissonnant. 7 ans après c’était pour moi un instant solennel pour marquer également son 81ème anniversaire car je ne pouvais rater cet événement, un peu comme avant, quand il nous donnait rendez-vous dans des lieux aussi colossaux que magiques pour lui chanter collégialement un “happy birthday Johnny”.

“La route est belle, mourrir c’est continuer là-haut. Je dois faire la fête là-haut”.

Johnny Hallyday

Il est de ces artistes qui laissent une trace indélébile sur six générations. Une chose est sûre, les légendes ne meurent jamais et l’amour qui unit Johnny à son public ne finira jamais. Peux-être qu’un jour un musée éternel verra le jour ici en France.

ALBUM PHOTOS

VIDÉO

Crédit photos: @lookandsmilephotography

Journaliste: Jérôme SAINT-MARTIN

Photo originale de couverture: Renaud Corlouër

Photos autres photos originales: inconnus

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