Le Camp Militaire Général Bastin, à Stockem

Août 19, 2022 | ACTUALITES, Arlon, Belgique, chroniqueur, F. De Backer, Foret d'Anlier, Pays, Province de Luxembourg, Rubriques, Stockem, Wallonie

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Le Camp militaire Général Bastin, situé à Stockem, dans l’extrême sud de la Province du Luxembourg, tire son nom d’un Belge qui ferait pleurer de honte Mac Gyver et James Bond si ils existaient : le Général Jules Bastin.

En 1906, âgé de 17 ans, ce petit carolorégien s’engagea dans l’infanterie et servait comme Lieutenant lorsque la guerre de 1914 commença. À Sart – Risbart, avec ses Chasseurs à Cheval, il fonça dans un tas de cavaliers allemands qui envahissaient notre beau pays.

L’uniforme du 1er Régiment de Chasseurs à Cheval belge en 1914 (Copyright https://www.le-petit-manchot.fr/_up/image0053578_11811.jpg?t=1646742309795).
L’uniforme des Uhlans allemands en 1914 (Copyright http://awans-memoire-et-vigilance.over-blog.com/2018/06/un-mot-terrifiant-le-uhlans.html).

Blessé et capturé, il fut soigné et envoyé dans un camp de prisonniers en Allemagne, puis il passa les trois années qui suivirent à s’évader, dans des conditions dignes d’un film hollywoodien, avec l’aide de Roland Garros.

Il racontera tout cela dans son livre intitulé : “Mes dix évasions”.

Photographie du Lieutenant Aviateur Roland Larros (Copyright Wikipedia).

Jules Bastin rentre en Belgique fin 1917, et il reprend la lutte jusqu’à l’Armistice, après lequel il créa l’Union nationale des évadés de guerre.

La dernière invasion allemande le retrouve commandant le 1er Régiment de Lanciers à Spa, puis comme Chef d’État-Major de la Cavalerie, avec laquelle il va faire la Campagne des Dix – Huit Jours.

Après cela, il travaille au Comité du Colis aux Prisonniers, institué par la Croix-Rouge, ce qui semble normal, vu l’expérience que Jules Bastin avait des camps allemands.

Ce n’était pas un travail facile, car il fallait pouvoir localiser et identifier les prisonniers, leur trouver de la nourriture pendant le rationnement, et parvenir à la leur envoyer, afin qu’ils la reçoivent.

Ayant rencontré les fondateurs de la Légion Belge, il en commande vite une colonne mobile, pose les bases de l’Armée Secrète, puis se voit nommé chef suprême de la résistance, par le gouvernement belge en exil.

Le symbole de l’Armée secrète belge (Copyright Wikipedia).

Néanmoins, un traître permet aux Allemands de le capturer à Thier de Robermont avec d’autres responsables du mouvement en 1942.

Alors qu’il préparait sa onzième évasion, à l’âge de 53 ans, et que tout était prêt, il fut emmené vers le camp de Gross Rosen, où il finit par mourir épuisé en 1944.

Photographie du Général Jules Bastin (Copyright https://bel-memorial.org/photos_liege/spa/BASTIN_Jules_A_C_26510.html).

Le Camp Militaire Général Bastin, qui est le Centre d’Instruction de Base et d’Ecolage des volontaires et des réservistes fut construit à Stockem pour honorer ce grand homme en 1951.

Le Général Bastin tout au long de sa vie, et même dans les camps, pratiquait chaque jour la gymnastique suédoise, afin de rester souple, musclé et en bonne condition physique.

Il écoutait parler les gardiens et s’entraînait à copier leurs habitudes ou leurs mots d’argot.

Il faisait en sorte d’acquérir toutes les compétences, connaissances et techniques utiles pour atteindre son but et ne renonçait jamais.

C’était le meilleur exemple pour instruire de jeunes recrues destinées à protéger leur pays et sa population. C’était un Belge, en fait 🙂

Vous pouvez lire le résumé des aventures du Général Jules Bastin sur l’excellent site du Docteur Loodts intitulé

http://www.1914-1918.be/jules_bastin.php

Retrouvez cette chronique sur le site de Vivacité Luxembourg (?), sur la page d’Info-Lux et sur ma page Fabrice D-E B-A-C-K-E-R, pour plus d’informations.

  • Je vous dis : “À bientôt !”
Fabrice De Backer
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