Rencontre et interview avec l’actrice Nadia Fossier
Actuellement sur Metz pour le tournage du téléfilm « Le voyageur », aux côtés de Bruno Debrandt, Nadia Fossier a eu la gentillesse de répondre à nos questions. Entre deux prises, elle a pris le temps de nous faire découvrir l’envers du décor et nous avons retracé avec elle sa carrière, de ses différentes figurations à ses tournages actuels.
Avec vos nombreux rôles dans des séries françaises populaires telles que « Diane, femme flic, Alice Nevers : Le juge est une femme, Femmes de loi, Section de recherches, Falco, Candice Renoir, Le sang de la vigne », vous êtes devenue un visage familier du petit écran. Quel est votre meilleur souvenir de tournage ?
C’était «Police District », série avec Olivier Marchal, dans laquelle j’avais un rôle récurrent. C’était merveilleux.
On a fait trois ans de série et c’était une grande aventure, très proche de la réalité, bien que ce soit une fiction.
« Police District » a été incroyable pour moi et là, en ce moment, c’est « Un si grand soleil » avec le rôle d’Alix sur France 2.
C’est vraiment plein de joie et de gaieté.
Justement, depuis 2021, vous incarnez le rôle d’Alix Dardel dans la série « Un si grand soleil. » Ce personnage est très solaire, positif, mais également sulfureux. Comment avez-vous réagi quand on vous a annoncé que vous alliez interpréter ce rôle ?
Alix est tout ce que vous venez de dire, mais c’est surtout une femme qui est en mode survie. On devrait plutôt parler d’un portrait de femme.
Une femme de 50 ans qui était auprès de son mari et qui l’a aidé à devenir un grand monsieur. Puis il l’a lâchée, du jour au lendemain, et elle s’est retrouvée seule.
C’est donc une vraie fausse bourgeoise qui essaye de s’en sortir. Elle est sulfureuse, oui, car elle est naturelle, et elle est à l’égal de l’homme.
Moi, c’est cela que je voulais travailler avec ce rôle-là : pourquoi n’aurait-elle pas envie, comme un homme, de séduire à chaque instant ? Et pourquoi ne pas être à égalité avec l’homme et équilibrer enfin cette chose-là si particulière, oubliée depuis tant d’années ?
Quand j’ai commencé avec le rôle d’Alix, c’était en pleine période de confinement. Et moi, mon but, c’était de faire rire les gens, parce qu’il n’y avait plus de rire, il n’y avait plus rien.
Comment vivez-vous votre vie d’actrice ? Ce métier est-il difficile à vivre avec les nombreux déplacements, les journées très chargées ?
Non, on ne peut pas parler de cela car c’est une passion ! Et, quand c’est une passion, c’est comme un boulanger. Si le boulanger est passionné par ce qu’il fait, il va utiliser une farine particulière parce qu’il sent qu’il va amener quelque chose de nouveau et faire plaisir aux gens dans la simplicité. Il est passionné et va se lever à 5h du matin. Nous, c’est pareil, c’est 5h30 du matin, mais la passion est là. Ce qui est intéressant, c’est de rencontrer des gens, de rencontrer des univers différents, des histoires différentes et raconter quelque chose aux personnes.
Vous travaillez en amont des tournages, un mois avant, sur les textes. Quelle préparations spécifiques faites-vous pour incarner au mieux vos différents personnages ?
C’est toujours intéressant : d’abord la lecture, les films et les gens qui nous entourent. Par exemple, pour « Police District », j’incarnais un rôle de policière sociale.
Olivier Marchal m’a fait faire un stage avec des vrais policiers.
J’ai passé une semaine dans les vrais fourgons pour m’imprégner de cet univers. Cela m’a permis de découvrir des gens passionnants.
Là, je fais cette série « Le voyageur » qui est vraiment chouette et jolie avec Bruno Debrandt qui est selon moi un comédien formidable.
Ce qui m’a plu, c’est ce qui est raconté en totalité.
C’est l’histoire d’un flic en itinérance qui va se balader avec son fourgon et son chien.
Et d’un seul coup, il va s’arrêter sur quelque chose qui a été mis complètement de côté.
Des gens ont besoin de réponses : il y a eu un meurtre et il y a une famille qui souffre derrière pendant 10 ans, 20 ans ou 30 ans. Ce n’est pas possible !…
Donc ce personnage vient élucider ces enquêtes pour libérer ces familles
.
Il y a donc une motivation réelle et intéressante : cela m’a plu et je me suis investie dans ce projet.
Vous tournez actuellement dans « Le voyageur » aux côtés de Bruno Debrandt. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le personnage que vous incarnez ?
C’est une femme qui tient une galerie d’art sur Metz, dans un lieu qu’elle aime. Et il s’y passe beaucoup de choses… le reste sera à découvrir au moment de la diffusion de l’épisode sur France 3 !
Théâtre, télévision, cinéma : vous avez déjà performé dans de multiples domaines. Dans lequel vous sentez-vous le mieux et pourquoi ?
Pour moi, il n’y a pas de différence entre le cinéma, le théâtre et la télé. Le travail d’approche du rôle va être le même en lecture et en recherche, sauf que c’est le support qui est différent. Au théâtre, on est en répétition pendant deux à trois mois et après, on va acter. On ne peut pas refaire, contrairement à l’image qui nous permet de tourner plusieurs fois. Il n’y a donc pas vraiment une grande différence entre ces domaines.
Est-ce qu’il y a un film ou téléfilm dans lequel vous auriez rêvé de tourner ?
Oui, dans Babylon.
Et est-ce qu’il y en a que vous regrettez d’avoir tourné ?
Non, car même si c’est moyen, d’un seul coup, il y a quelque chose qui se passe !
Quels sont vos projets pour l’année à venir ?
« Un si grand soleil » qui est sur l’année. Et j’attends de voir ce qui va se passer pour ce personnage si rigolo. Et j’attends les castings, comme tous les comédiens de la planète.
Nadia Fossier est donc à retrouver régulièrement sur France 2 à 20h40, du lundi au vendredi dans le rôle d’Alix Dardel et sera également présente dans « Le Voyageur », aux côtés de Bruno Debrandt dans l’épisode « La tentation du mal ».
Journaliste : Laura CAVELIUS
Photographies : Audrey Delacroix + crédit photo : Lou Sarda
Photos de Nadia Fossier
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