“MY KREISLER ALBUM” NATALIA VAN DER MERSCH
C’est à l’occasion de la sortie de son nouvel album « My Kreisler album » que la violoniste Natalia Van der Mersch nous a reçu. Rencontre avec cette artiste au grand cœur. Thibaut Demeyer.
Il pleuvait ce matin du 21 juillet à Luxembourg. Mais au domicile de Natalia Van der Mersch, le soleil brille toute l’année. Lorsqu’elle s’empare de son violon, le temps est suspendu, les oiseaux arrêtent de chanter pour écouter les merveilleuses mélodies que Natalia obtient avec cet instrument réputé comme étant un des plus difficiles, si pas le plus difficile, à jouer. « Il faut beaucoup répéter, travailler la technique encore et encore » insiste avec un large sourire la maman de six enfants.
(c) Thibaut Demeyer
Baignée dans le monde de la musique depuis sa plus tendre enfance, Natalia rêvait pourtant de devenir danseuse étoile avant d’embrasser la carrière de violoniste « j’ai fini par choisir la voie de la musique car la danse ne dure qu’un temps alors que la musique dure toute la vie. Et puis, je voulais avoir une grande famille » nous confie celle qui fut une enfant unique d’une mère croate et d’un père allemand, ingénieur civil et passionné par le violon. « J’ai commencé le violon à 7 ans, mon professeur était Zakhar Bron, venu de Russie, avec ses 5 meilleurs élèves, à Lübeck où j’habitais, qui m’a enseigné le violon non sans difficulté car il était très exigeant et en même temps, il avait raison car le violon, c’est d’abord la technique » confesse Natalia que rien ne semblait arrêter à vouloir apprendre à jouer.
Ce que l’on remarque en premier chez Natalia Van der Mersch, c’est son sourire, sa bonne humeur, sa joie de vivre. L’amour envers son public et des personnes en général se ressent dans sa qualité d’interprétation. Elle se met au service de la musique qui, en temps de coups durs, lui sert d’échappatoire « quand je ne vais pas bien, je prends mon violon, je joue ». La musique est, pour elle, un besoin vital, comme une drogue « je n’ai jamais pris de drogue, même pas un verre d’alcool car je n’aime pas cela. Je ne connais donc pas l’effet de la drogue, mais oui, j’imagine que l’on peut dire que la musique pour moi est une sorte de drogue » admet celle qui parle couramment cinq langues (le russe, le croate, l’anglais, l’allemand et le français) « j’ai une certaine facilité à apprendre les langues » dit-elle modestement.
(c) Thibaut Demeyer
Aujourd’hui, l’élève du célèbre violoniste et professeur russe Zakhar Bron sort son troisième album intitulé « My Kreisler album » « je suis amoureuse de Fritz Kreisler, ce violoniste et compositeur autrichien aujourd’hui décédé. J’adore sa musique et j’avais envie de lui consacrer cet album » reconnaît Natalia Van der Mersch.
Cet album « My Kreisler Album », avec la complicité de son amie Natalia Kovalzon au piano, même pour les néophytes, est un bijou musical. On ressent à la fois l’amour de l’interprète pour ce célèbre violoniste mais également la sensibilité de Natalia dans son jeu, la délicatesse de son archet sur les cordes du violon, la douceur de ses doigts sur les cordes et sa tendresse pour les morceaux interprétés.
(c) Thibaut Demeyer
(c) Thibaut Demeyer
Au rayon projets, nous devons nous attendre à un quatrième album qui sera entièrement consacré aux trois sonates de Johannes Brahms « parce que j’adore aussi ce compositeur et j’ai envie de jouer ces trois sonates » explique Natalia ajoutant « je n’ai pas vraiment de compositeurs préférés, je les aime presque tous » citant au passage Franz Schubert et Ludwig Von Beethoven. Et, si vous lui demandez quel est le compositeur le plus compliqué à interpréter, elle vous répond sans détour et avec son sourire radieux « aucun ! car je ne joue que ceux que j’aime et donc aucun ne me paraît compliqué à interpréter ».
(c) Thibaut Demeyer
Ayant mis sa carrière entre parenthèse le temps d’éduquer ses enfants, il est temps pour elle de reprendre le chemin de la musique et des concerts « maintenant que j’ai de grands enfants, même si le dernier n’a que 7 ans, je peux reprendre le chemin des concerts car j’ai envie, j’ai besoin de la musique » ajoutant « je donnerai également des concerts au profit des œuvres de bienfaisance, j’adore cela » explique-t-elle avec un tel enthousiasme que l’on ressent en elle tout l’amour qu’elle a pour l’humanité.
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