Robert Ben Rhoades et sa chambre de torture sur roues (Truck Stop Killer)
1er avril 1990 au matin. L’officier d’État Mike Miller repère un camion sur le bas-côté de l’Interstate 10, tout près de Casa Grande. Interpellé par les feux de détresse du véhicule, il s’approche pour l’inspecter. Il y découvre une scène d’horreur, l’œuvre de celui qu’on surnommera « le tueur d’auto-stoppeuses ».
UN ROUTIER PAS COMME LES AUTRES
A l’intérieur de la cabine, une femme nue, identifiée plus tard comme Kathleen Vine, 27 ans. Attachée, elle parvient à hurler malgré le mors de cheval disposé dans sa bouche. Son corps est recouvert de plaies, ses poignets ont été creusés par les menottes qui y sont accrochées. Le dos et la poitrine de Vine sont jonchés de marques de coups de fouet. Ses parties intimes et ses mamelons ont été perforés.
A côté d’elle, un homme brun à lunettes et au visage fermé s’identifie comme le conducteur mais échoue à expliquer la situation. Contraint de remettre son arme à feu à l’agent Miller, il est arrêté sur le champ. On libère la victime grâce aux clés qu’on retrouve dans l’une des poches du chauffeur juste avant que celui ci ne manque de s’échapper de la voiture de patrouille dans laquelle il était initialement confiné.
La jeune femme raconte que le dénommé Rhoades l’a prise en stop plus tôt ce matin-là, au relais routier de Rip Griffin, au nord de Phoenix et qu’il s’en est pris à elle après qu’elle se soit assoupie sur le siège passager.
« KIT DE VIOL »
Le camion du suspect est fouillé. On y trouve une mallette remplie d’outils, de jouets sexuels et d’instruments de torture comme des godemichés, des pinces crocodiles, des menottes, des laisses, des fouets, des aiguilles ou encore des hameçons. L’auto-stoppeuse déclare reconnaître formellement les objets comme ayant été utilisés sur elle, durant les heures qui ont précédées l’intervention des autorités. Le contenu de la mallette est qualifié de “kit de viol” par un agent fédéral chargé d’étudier l’affaire. Selon lui, au vu de la sophistication de son contenu, Rhoades est un récidiviste.
En exécutant un mandat de perquisition au domicile du tortionnaire, à Houston, les agents découvrent une barre murale permettant d’attacher quelqu’un et des magazines de bondage. De nombreux bijoux et vêtements féminins, qui prendront bientôt la valeur de trophées pour l’accusé, sont répertoriés. Des serviettes blanches maculées de sang sont aussi mises sous scellés. Le chauffeur aurait pour habitude de les placer sous ses victimes avant de commencer les tortures.
DES CLICHÉS GLAÇANTS
On déniche une série de photographies mettant en scène une jeune femme brune, à différents moments de sa captivité. Rhoades lui avait rasé la tête et avait coupé ses poils pubiens. En analysant la repousse visible sur certains clichés, ainsi que les ecchymoses sur son corps, les experts déterminent que la victime avait été retenue captive pendant au moins deux semaines.
Il s’avère que c’est courant février 90 que Regina Kay Walters, 14 ans, et son petit ami, Ricky Lee Jones, 18 ans, ont croisé la route de Rhoades. Le couple, en pleine fugue, comptait rejoindre le Mexique en auto-stop. Le camionneur se débarrasse rapidement de Jones. Le corps est retrouvé le 3 mars 1991 dans le comté de Lamar, au Mississippi, mais n’est identifié qu’en juillet 2008. L’auteur séquestre Regina, lui infligeant toutes sortes de sévices, après qu’elle ait vu son tortionnaire tuer son petit ami.
Le criminel va jusqu’à appeler les parents de l’adolescente pour les narguer. On localise les appels comme provenant d’Oklahoma City et de Ennis, au Texas, où les forces de l’ordre ont ensuite pu situer Rhoades à ce moment précis. Le corps de la jeune fille est retrouvé quelques mois plus tard, dans une grange de l’Illinois près de l’Interstate 70, à 320 km au sud-ouest de Chicago. La victime avait été torturée à l’aide d’hameçons avant d’être étranglée avec du fil de fer attaché à une poutre et tordu de nombreuses fois.
Sur certaines photos on peut voir l’adolescente complètement apeurée, dans la grange où l’on retrouvera son corps, après que le routier l’ait obligée à enfiler une robe noire et des chaussures à talons. On sait aujourd’hui que cette série de clichés a été prise quelques minutes seulement avant qu’il ne la tue. Dans l’appartement, les agents mettent la main sur la fameuse robe noire ainsi que sur le carnet de Regina, contenant les numéros de téléphone de ses parents. On sait maintenant comment le criminel avait pu les contacter.
Il N’EN ÉTAIT PAS À SON COUP D’ESSAI
Suite à ces découvertes, les forces de l’ordre croisent les journaux de bord de Rhoades avec les dossiers de jeunes femmes disparues sur sa période d’activité professionnelle, de 75 à 90. On détermine alors que le routier s’est rendu régulièrement dans plus de vingt états, ce qui en fait un suspect potentiel dans un grand nombre d’affaires non résolues. De plus, il correspond au portrait que les profilers ont établi pour plusieurs d’entre eux : l’auteur est un homme blanc, travaillant comme routier ou représentant commercial, non impulsif et criminel récidiviste.
En janvier 1990 Rhoades s’en prend à ses premières victimes confirmées, Patricia Walsh, 24 ans et son mari depuis peu, Douglas Zyskowski, 28 ans. Le couple faisait de l’auto-stop depuis Seattle pour aller en Géorgie quand Rhoades les a pris à bord. Les futures victimes seraient montées dans le véhicule près d’El Paso, au Texas. Le chauffeur a pratiquement immédiatement tué Zyskowski avec une arme à feu avant de jeter son corps dans le comté de Sutton, le long d’une autoroute. Il ne sera découvert que bien plus tard et pas identifié avant 1992. Rhoades garde Walsh à ses côtés, pendant plus d’une semaine. Sur cette période, la jeune femme est torturée et violée à de nombreuses reprises, avant d’être également tuée par balle. L’auteur des faits jette son corps dans une forêt près d’un canyon du comté de Millard, en Utah. Elle est retrouvée dix mois après son époux mais l’identification de la victime prendra treize longues années.
Environ un mois plus tard, Rhoades s’en prend à Shana Holts, une jeune femme rousse aux yeux bleus, âgée de 18 ans au moment des faits. Après avoir l’avoir enlevée à Houston au Texas, le routier lui coupe les cheveux et rase ses poils pubiens. L’adolescente est abusée sexuellement dans la chambre de torture mobile qu’il a aménagée à bord de son camion. Son calvaire prend fin après deux longues semaines, quand son bourreau oublie d’attacher ses menottes. Saisissant l’occasion d’échapper à son ravisseur, l’adolescente s’enfuit du véhicule en courant et va raconter l’épreuve qu’elle vient d’endurer à la police. Rhoades est arrêté mais la victime traumatisée interrompt les poursuites, estimant qu’elle ne serait pas crue et terrorisée par de possibles représailles.
SUR LES TRACES DE SON PÈRE ?
Celui que le public connaît comme un tueur en série, de son vrai nom Robert Benjamin Rhoades, est né le 22 novembre 1945 à Council Bluffs dans l’Iowa. Second d’une fratrie de quatre enfants, il est élevé par sa mère, quand son père est envoyé à l’étranger dans l’exercice de sa profession de soldat. Enfant, il s’implique dans toutes sortes d’activités extrascolaires comme le foot, la lutte, la chorale et fait même partie d’un club d’apprentissage du français.
C’est durant ses années lycée, entre 1961 et 1963 que débute son parcours précoce dans la délinquance. A l’âge de 16 ans, il est arrêté pour avoir vandalisé un véhicule et dans les années suivantes, pour s’être battu sur la voie publique. Après avoir obtenu son diplôme en 1964, il s’engage dans l’armée à son tour. Peu de temps après, en 1967, Rhoades est arrêté pour vol et est renvoyé de l’armée. Il s’inscrit alors à l’université mais abandonne rapidement, avant de postuler comme agent de police, sans succès. C’est dans cette même période que son père est arrêté pour avoir abusé d’une jeune adolescente de douze ans et qu’il se suicide avant d’être jugé pour ces faits.
PASSIONNÉ PAR LE BDSM
Rusé, persuasif et très charismatique, avec de grosses tendances aux mensonges : Robert Ben Rhoades présente de nombreuses caractéristiques communes aux meurtriers sériels, à l’instar de Wayne Williams. Dans le contrôle, son appartement est décrit comme une pièce d’exposition de magasin de meubles. Sa cabine est qualifiée de “méticuleusement propre” et sa mallette de torture est « très bien entretenue et bien rangée ». Même incarcéré, on nous rapporte que sa chemise et son pantalon sont toujours repassés.
Dans les années 70, il a un fils, se marie et divorce plusieurs fois. Au début des années 80, à la suite de son second mariage raté, Rhoades entame une liaison avec une prénommée Deborah Davis. Il est accusé, quelques années plus tard, d’avoir abusé verbalement, physiquement et sexuellement de celle qui deviendra sa troisième épouse. C’est aussi durant cette même décennie qu’il développe son intérêt pour le BDSM. Il achète des magazines pornographiques dits « hardcore » et appelle régulièrement des lignes érotiques. Son ex-femme déclare qu’il a alors « des pratiques sexuelles inhabituelles » et « dérangeantes ». Il enchaîne alors les jobs avant de devenir routier longue distance mais est finalement arrêté début d’année 1990, en Arizona, pour des faits de viols. Cette année marque le début de ses premiers meurtres confirmés.
UN SADIQUE AVÉRÉ
L’agent Mark Young, profileur pour le FBI, souligne la dimension manipulatrice chez l’accusé, dont la dynamique repose sur un sentiment de terreur. Au moment de son arrestation, Rhoades affirme que son parcours criminel s’étend sur une quinzaine d’années, avec un mode opératoire variable, mais l’inscrivant toujours dans un profil méthodique et sadique.
Il ressent de l’excitation et prend du plaisir dans la souffrance psychologique et physique de l’autre, dans le pouvoir absolu exercé sur ses victimes. Il lui est important que sa proie soit consciente pour ressentir la douleur, en totale dépendance de son bourreau. Chez ce genre de profil, on constate une préférence pour les pratiques sexuelles coercitives, voire d’asservissement total du partenaire. C’est ce qu’on retrouve dans l’univers fantasmatique de Rhoades, qui est marqué par la pornographie sadomasochiste.
ET AUJOURD’HUI ?
L’accusé plaide coupable du meurtre de Regina Walters et est condamné pour ces faits en 1994. Incarcéré à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, le routier est toujours en vie et purge sa peine au centre correctionnel de haute sécurité Menard à Chester, dans l’Illinois.
Deborah Davis vit, quant à elle, à College Station, au Texas et anime des conférences sur les violences domestiques. Malgré sa résilience et ses tentatives pour laisser cette histoire derrière elle, son ex-mari continue de lui écrire, depuis la prison.
On se retrouve dans « Portraits Criminels par Swen » tous les premiers vendredis du mois pour une nouvelle affaire. En attendant, vous pouvez accéder à différents dossiers criminels, sous la forme de vidéos documentaires, sur la chaîne Youtube : Swen True Crime.
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