PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Avr 4, 2025 | 2025, Actualité, ACTUALITES, Documentaires Criminels, Portraits criminels par Swen, Thémes | 5 commentaires

Accueil » PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK
Portraits criminels par Swen : Robert Black


QUAND L’ABUSÉ DEVIENT L’ABUSEUR : ROBERT BLACK, LE PRÉDATEUR


14 juillet 1990, Stow en Ecosse. Lorsque l’agent Wilson ouvre les portes arrière du van, une vague de chaleur étouffante déferle sur son visage, se heurtant à l’adrénaline qui l’anime alors. C’est avec stupeur qu’il découvre sa fille de 6 ans sur le sol, couchée et bâillonnée. La petite Mandy avait déjà été violée. Le conducteur est l’un des pires pédophiles que le Royaume-Uni ait porté. Son nom ? Robert Black.


« J’AI CRU L’ENTENDRE APPUYER SON VÉLO CONTRE LE MUR »

Le 12 août 1981, Black assure une livraison à Ballinderry, petit village du nord de l’Irlande. Jennifer Cardy, menue brunette de 9 ans, s’élance sur sa nouvelle bicyclette rouge. La destination est claire, la maison de son amie Louise Major, à moins de deux kilomètres. Pour l’occasion, elle a enfilé son petit cardigan blanc. C’est donc à toute allure que la fillette s’élance, avant que la pluie ne commence à tomber.

À 16h30, quand la mélodie du générique de Jackanory, le programme télé préféré des enfants, résonne dans le salon et que Jennifer n’est pas devant l’écran, Patricia Cardy s’inquiète de suite. Sa fille devrait déjà être à la maison depuis un moment. Au volant de sa voiture, la mère de famille refait le trajet emprunté par sa fille. Jennifer n’est apparemment jamais arrivée chez son amie. La petite semble s’être volatilisée. Vers 21h, les parents de la présumée disparue appellent la police. C’est quelques heures plus tard, un peu avant minuit, que deux habitants du village trouvent le vélo rouge de l’enfant, couché dans un champ, à 1500 mètres de chez elle. Il avait été jeté par-dessus une haie. La béquille était abaissée, ce qui laissait penser que la fillette s’était arrêtée en chemin et avait été enlevée.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Des militaires de l’armée britannique et des centaines de villageois bénévoles, menés par la police locale, commencent les recherches dans les hectares de champs entourant Ballinderry. Des barrages routiers sont mis en place, la population est interrogée à la recherche de témoins potentiels et des affichettes avec une photo de Jennifer sont distribuées dans toute la région.

Après six jours de recherches, le 18 août, le petit corps de Jennifer Cardy est découvert par deux chasseurs dans le McKees Dam, un étang situé près de Hillsborough, qui borde la route A1. L’autopsie révèle que les poumons sont emplis d’eau et que l’enfant a été étranglée puis abusée sexuellement. « Quand on m’a dit que je devrais aller identifier son corps, j’avais hâte de retrouver ma fille, je n’oublierai jamais l’horreur quand je suis entré » confie, encore épris d’une vive douleur, Andrew Cardy, le père de la jeune victime. « Ça a été très brutal […] j’attendais son retour, elle était toujours très ponctuelle […] à 16h20 j’ai cru l’entendre appuyer son vélo contre le mur du fond, ce bruit que fait la chaîne, j’ai pensé “Jennifer est rentrée!”, mais ce n’était pas le cas, je n’ai jamais entendu ses petits pas traverser la cuisine jusqu’au salon », se remémore Patricia, avec pudeur mais le cœur lourd.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

UN DERNIER REVERS

30 juillet 1982. Robert Black assure une livraison à Coldstream, une petite ville d’ Écosse dans la région des Scottish Borders. Susan Maxwell, 11 ans, marche gaîment dans son petit ensemble jaune, sa raquette sous le bras. Elle vient de disputer un match avec ses amies. Elizabeth Maxwell, décide d’aller au devant de sa fille en voiture plutôt que de la laisser rentrer à pied toute seule mais sa fille est introuvable sur le chemin. Elle est aperçue vers 16h30 mais disparaîtra avant d’atteindre son domicile. La police est immédiatement alertée.

Le corps de l’enfant est retrouvé le 12 août, dans un fossé, sur une aire de repos dans les West Midlands, à plus de 300 km. « Il [l’officier] a dit qu’ils avaient trouvé une petite fille […] il a juste dit “cette petite fille n’est pas en vie”, c’est à ce moment-là que le froid s’est répandu en moi », se souvient Elizabeth Maxwell. La petite fille est dans un état de décomposition très avancé, en raison de la chaleur estivale, donc il est impossible de déterminer la cause exacte du décès. Cependant, des traces de sparadrap recouvrent sa bouche et ses sous-vêtements ont été retirés et placés sous sa tête. L’état partiellement dévêtu de la victime laisse penser à un mobile sexuel. La police centre d’abord l’enquête sur l’entourage proche de l’enfant, puis sur les délinquants sexuels locaux pour étendre les investigations jusqu’aux véhicules vus dans les environs mais ces recherches ne donnent rien.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Archive, Affiche Susan Maxwell, 1982
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

COQUILLAGES ET CRUSTACÉS

8 juillet 1983. Black assure une livraison dans la station balnéaire de Portobello, ville côtière de la banlieue d’Edimbourg, en Ecosse. Caroline Hogg, 5 ans, petite blondinette aux yeux clairs et au visage poupin sort de chez elle pour se rendre à l’aire de jeux, faire de la balançoire. Bravant les consignes de sa mère, la fillette finit par avancer vers la plage. À l’heure où les vacanciers commencent à quitter les lieux, sans le savoir, l’enfant est repérée puis prise en chasse à l’image d’une proie inconsciente du danger qui la guette. Des témoins rapporteront avoir vu « un homme hirsute, chauve, à l’air furtif, portant des lunettes à écailles » regardant la petite Caroline pendant qu’elle jouait. Un autre riverain a observé l’enfant assise avec cet homme sur un banc, avant que le duo ne le quitte, en se tenant la main. Les témoins oculaires pensent tous qu’il ne s’agit de rien de plus que de son père ou de son oncle.

À 19 heures Caroline n’est toujours pas rentrée. Annette et John Hogg, les parents de la fillette, inquiets, courent à la fête foraine du bord de plage à sa recherche. Ils ignorent qu’au moment où ils pénètrent dans Fun City, sur Harbour Green, par la porte principale, leur petite fille, terrifiée, est entraînée vers la porte arrière par son ravisseur. Près de deux mille personnes aideront les forces de l’ordre et les parents de la victime, en prenant part aux recherches. Le visage de Caroline fait la une de toute la presse locale.


C’est le 18 juillet suivant, soit 10 jours après sa disparition, que le corps de la petite est retrouvé sur une aire de repos de Twycross, à 500 kilomètres du lieu où elle avait été vue pour la dernière fois, le long de l’autoroute A444. Les Hogg reconnaissent leur enfant grâce aux nœuds roses qu’elle porte encore dans ses cheveux et à son médaillon. Le niveau avancé de décomposition rend, cependant, l’identification de la cause de la mort impossible mais le viol ne fait aucun doute, la petite ayant été retrouvée entièrement nue. Selon les données issues de l’entomologie médico-légale, le petit corps aurait été abandonné là entre le 12 et le 14 juillet.

FAIRE LA PLUIE ET LE BEAU TEMPS

Sarah Harper, une petite fille blonde de 10 ans vit avec ses parents et sa sœur cadette à Morley en banlieue de Leeds, Angleterre. Black y effectue une livraison. Le 26 mars 1986, vers 19h50, la mère de famille demande à son aînée d’aller chercher du pain à la supérette du bout de la rue. Ce mercredi soir est pluvieux, la petite Sarah enfile donc avec soin son anorak avant de s’engager sur le trottoir. La propriétaire de la boutique, Madame Champaneri, confirmera le passage de Sarah, ainsi que son départ de la boutique vers 20 heures. Elle rapporte également la présence d’un homme chauve, débraillé, qui était brièvement entré dans le magasin pendant que la petite flânait dans les rayons.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Vingt heures vingt, Sarah n’est toujours pas rentrée. Sa mère et sa sœur, Claire, fouillent les rues environnantes sous une pluie battante, avant que Jackie Harper ne signale la disparition de sa fille à la police du West Yorkshire, une heure plus tard. Lors d’une conférence de presse donnée le 3 avril suivant, la mère tourmentée lance un appel direct au ravisseur de sa fille : « Si quelqu’un pouvait simplement prendre le téléphone et nous dire où se trouve le corps ».

19 avril. Un homme qui promène son chien tombe sur la dépouille, flottant dans la rivière Trent, à 114 kilomètres du lieu de l’enlèvement. C’est Terry Harper, le père de la jeune victime qui identifiera le corps. La cause de la mort est la noyade, survenue entre cinq et huit heures après son enlèvement. En effet, la petite avait été jetée vivante dans l’eau. Présentant des ecchymoses, Sarah a été attachée et bâillonnée. Le légiste fait aussi état de profondes blessures dans les zones vaginales et anales, preuve d’un viol extrêmement brutal.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

LES PIÈCES DU PUZZLE S’ASSEMBLENT : UN PORTRAIT SE DESSINE

Le corps d’Harper est localisé dans une zone géographique bien connue des forces de l’ordre, pour cause, elle est délimitée par les découvertes des corps de Maxwell et d’Hogg. Les trois points géographiques où les petites victimes ont été retrouvées sans vie forment un triangle d’un rayon d’une quarantaine de kilomètres. Pour chacun des crimes, la motivation sexuelle ne fait aucun doute et plusieurs témoignages convergent, rapportant la présence d’un van Ford Transit blanc.

On établit un lien entre le meurtre de Caroline Hogg et celui de Susan Maxwell, tuée moins d’un an avant. Les enlèvements ont eu lieu dans des circonstances similaires et les victimes ont toutes les deux étés transportées sur plusieurs centaines de kilomètres. Le travail d’investigation des deux dossiers fusionne en une unique enquête conjointe. En raison de l’importance des distances impliquées ainsi que du jour des enlèvements, la police soupçonne le meurtrier de Maxwell et de Hogg de travailler comme chauffeur ou comme représentant de ventes ce qui l’obligerait à beaucoup voyager et à respecter un calendrier de livraison.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Enfin, le portrait robot de l’homme de l’épicerie ressemble fortement au ravisseur de Caroline Hogg. Ce sont toutes les forces de police du Royaume-Uni qui sont invitées à vérifier dans leurs bases de données tout individu condamné pour des faits relatifs à des enfants, dans les dix dernières années. Ce système informatisé baptisé HOLMES n’apportera, malheureusement, aucun résultat. Sur les 40 000 hommes qui ressortent de ces analyses de profils, le nom de Black ne figure nulle part. La raison ? Son unique condamnation remonte à 1967.

Janvier 1988. Les enquêteurs britanniques font appel au FBI qui leur fait parvenir ce qui semble être le profil psychologique du tueur pédophile. Il s’agirait d’un homme blanc, âgé approximativement de la quarantaine, un solitaire. Ce délinquant aurait une apparence négligée, vivrait probablement seul dans un logement loué situé dans un quartier de la classe moyenne-inférieure. L’auteur fait une fixation sur la pédopornographie. Le recherché conserve des souvenirs des enfants et s’est très probablement livré à des actes de nécrophilie avec le corps de ses victimes peu de temps après leur mort avant de s’en débarrasser.

ENLÈVEMENT RATÉ

23 avril 1988. Robert Black se rend dans le quartier Radford à Nottingham. Il y repère Teresa Thornill, une jeune fille d’à peine 15 ans qui faisait particulièrement jeune du haut de son mètre cinquante, avec son visage d’ange, ses yeux clairs entourés de mèches blond vénitien. Le pédocriminel arrête sa camionnette devant l’adolescente et ouvre le capot, faisant mine d’avoir un problème de moteur. Quand Thornill arrive à son niveau, il sollicite son aide. Elle refuse et commence à s’éloigner d’un pas plus rapide. Le chasseur ne compte pas laisser sa prise lui échapper. Il se rue sur elle et l’attrape par derrière pour la traîner dans son véhicule. La victime se débat, se tord, frappe et mord l’avant-bras droit de son agresseur. Andrew Beeston, son petit ami qui l’avait laissée quelques minutes plus tôt fait demi-tour en entendant les cris au loin et ordonne à Black de partir.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK


Pris de court, l’Écossais se précipite vers son van, prend le volant et déguerpit. « Je regarde en arrière et pense aux pauvres filles qui n’ont pas survécu et parfois je me sens coupable ». Le jeune couple signale immédiatement la tentative d’enlèvement à la police. Une caméra de surveillance a d’ailleurs filmé toute la scène mais la plaque d’immatriculation n’est pas visible sur les images. Une description de l’individu ressort. L’homme d’environ 1 mètre 75 est négligé, en surpoids, chauve et est âgé d’une quarantaine ou d’une cinquantaine d’années.

« QU’EST-CE QUE TU LUI AS FAIT SALOPARD ? » : LA MAIN DANS LE SAC

14 juillet 1990, Écosse. A midi, Black s’arrête pour manger un morceau dans un pub de la ville de Stow, avant de repartir errer dans les rues à bord de son véhicule, quand il aperçoit le reflet de la petite Mandy Wilson dans son rétroviseur. Une fois à sa hauteur, il se jette sur la fillette qui n’a aucune chance de lui échapper. Ce que le fugitif ignore, c’est que David Herkes, un homme du voisinage occupé à tondre sa pelouse, est penché
pour dégager l’herbe des lames de sa tondeuse quand il aperçoit les pieds de la petite fille se soulever puis disparaître derrière une camionnette stationnée, avant que cette dernière ne s’éloigne à toute allure. Le riverain comprend instantanément qu’il vient d’assister à un enlèvement et
s’empresse de noter le numéro d’immatriculation. La police est prévenue et se rend sur place.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Alors que le jardinier en herbe s’entretient avec les officiers, il aperçoit le véhicule en question repasser dans la rue. Les agents contraignent le conducteur de s’arrêter. L’un d’entre eux ouvre d’un geste décidé les portes arrière. Face à lui gît ce qui semble être un amas de couvertures. En dégageant le sac de couchage et la taie d’oreiller qui recouvraient une petite silhouette immobile, il tombe nez à nez avec sa propre fille d’à peine six ans, bâillonnée à l’aide de scotch, peinant à reprendre son souffle avec le manque d’air et la chaleur étouffante du van.

« C’est ma fille ! Qu’est-ce que tu lui as fait salopard ? », fulmine l’agent Wilson en bondissant sur le chauffeur. Black le regarde silencieusement, les yeux bleus transperçants emplis d’une fausse candeur, avant de répondre qu’il a seulement « un peu touché Mandy ». En réalité, la fillette a déjà été violée. Le quadragénaire est extrait du véhicule puis arrêté. Le sauvetage de cette dernière suppliciée met fin à un parcours criminel de plusieurs dizaines d’années.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

PERQUISITIONS PROBANTES

La perquisition du véhicule révèle la présence d’un appareil photo Polaroid, d’un grand sac, de cordes, de nombreux vêtements de petite fille ainsi que d’un matelas. Selon les propres aveux du mis en examen, il utilisait les vêtements des enfants comme stimulant pour se masturber.

Le logement de Black à Stamford Hill a, lui aussi, été perquisitionné. On y a trouve une collection importante de pornographie enfantine comprenant une soixantaine de vidéos mettant en scène des actes pédophiles. Les cassettes proviendraient d’Europe. Un extrait de journal détaillant la tentative d’enlèvement de Teresa Thornhill, recouvert de sperme, est également mis à jour. Enfin, l’habitation présente de nombreuses photographies que Black avait prises de lui-même avec différents objets insérés dans le rectum comme une bouteille de vin, un combiné téléphonique ou encore un pied de meuble.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

UNE ENFANCE MARQUÉE PAR L’ABANDON ET LA VIOLENCE

Robert Black naît le 21 avril 1947 à Grangemouth, ville écossaise ayant connu un certain essor grâce à son port et à l’industrie pétrochimique. Il est le fils d’un père inconnu et de Jessie Hunter Black, une ouvrière d’usine. Ses parents n’étant pas mariés, le petit Robert est catégorisé comme enfant illégitime. Sa mère ne pouvant l’assumer, elle le confie à l’adoption dès les six premiers mois de sa vie. Un rejet autour duquel il se construira. Jessie Hunter émigre en Australie et finit par se marier avec un dénommé Francis Hall. Le couple donnera naissance à quatre enfants. Aucun ne connaîtra l’existence de leur demi-frère. Robert n’aura plus jamais de contact avec sa mère biologique, qui décède courant 1982.

Le jeune orphelin est recueilli par Jack et Margaret Tulip, un couple âgé d’une cinquantaine d’années vivant à Kinlochleven, un village isolé des West Highlands. À l’école il est très souvent moqué pour son hygiène critiquable, ce qui lui vaudra le surnom de « Bobby le puant ». L’intégration de Robert est difficile, ses parents adoptifs refusant de lui transmettre leur nom. Le garçon est physiquement maltraité, notamment à coups de ceinture, et fait souvent des cauchemars. Le plus récurrent met en scène un monstre poilu et menaçant caché sous son lit. Enfant, il souffre d’énurésie nocturne. Il est sévèrement battu pour cela. Des habitants du voisinage rapporteront d’ailleurs avoir constaté à plusieurs reprises des bleus sur le visage et les jambes du gamin. Son père adoptif meurt quand Robert n’a que cinq ans.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

PRÉMICES D’UNE DÉVIANCE GRANDISSANTE

À l’âge de huit ans, le sexe semble déjà occuper une place importante dans son esprit. En effet, le jeune Robert développe un intérêt malsain envers les autres enfants ainsi que des comportements sexuels déviants. Par exemple, il ne peut s’empêcher de regarder sous les jupes des filles. Très jeune il commence à s’insérer des objets dans l’anus. Une pratique qui le suivra jusqu’à l’âge adulte. Selon les experts l’ayant analysé, cette conduite relèverait de l’automutilation et endosserait donc une fonction autopunitive. Il expliquera d’ailleurs aux enquêteurs vouer une certaine fascination pour les orifices et « ce qu’on peut y faire rentrer ». Il agresse sexuellement un nouveau-né alors qu’il n’a que neuf ans. Des psychologues avanceront l’idée selon laquelle Black aurait déjà subi un ou plusieurs traumatismes sexuels à cet âge.

1958. Margaret Tulip, seule figure maternelle qu’il ait connue, décède à son tour. Le petit Robert qui n’a qu’onze ans, est envoyé dans une nouvelle famille à Kinlochleven. Il y reste peu de temps, puisqu’il séquestre une petite fille dans une salle de bains et s’en prend à elle sexuellement. L’infraction est signalée et Black est retiré de son nouveau domicile. Sans tuteur légal, il est envoyé dans un foyer pour mineurs, le Redding Children’s Home, près de Falkirk. Là-bas, il tente de violer une fillette de douze ans avec deux autres de ses camarades. Le jeune agresseur est à nouveau exclu.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

QUAND LE MAL SE CACHE À L’ORPHELINAT : ESCALADE DANS LA PERVERSION

Robert Black est envoyé dans un pensionnat non mixte de Musselburgh. La Red House Care Home. Imposante bâtisse recouverte de briques rouges dont l’austérité apparente est à l’image de la dureté disciplinaire qu’on y impose. Solitude et éducation stricte rythment le quotidien du jeune Robert, alors âgé d’une douzaine d’années.

Contraint de faire des fellations à un membre du personnel alors qu’il n’est encore qu’un enfant, il sera violé par cet homme, plusieurs années durant. Ces abus sexuels répétés se poursuivront jusqu’à ce qu’il quitte la structure, à l’âge de 15 ans. À son départ il loue une chambre dans un foyer pour adolescents à Greenock et commence à travailler comme livreur.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’archive, Red House Care Home
Crédits : Google Maps, 2010
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Juin 1963, Black a 16 ans. Il attire une fillette dans un abri anti-aérien désaffecté en lui promettant de lui montrer un chaton. Une fois à l’intérieur, il le maintient au sol et l’étrangle. Quand elle perd connaissance, il la viole et se masturbe sur son corps. Il finit par la laisser pour morte sur les lieux. La petite d’à peine sept ans est retrouvée dans les heures qui suivent, errant dans la rue, seule, désorientée, et en pleurs. Du sang s’écoulant le long de ses jambes. Black est arrêté le lendemain, un examen psychiatrique suggère que l’incident est un cas isolé qui ne nécessite aucun traitement spécifique. Reconnu coupable uniquement de comportements obscènes et libidineux, il n’est pas incarcéré.

Trois ans plus tard, en 1966, Black a 19 ans quand il est surpris par le couple de personnes âgées qui le loge, en train d’abuser de leur petite-fille de dix ans sa cadette. Les proches de la jeune victime n’engageront aucune action en justice, voulant épargner l’enfant d’un nouveau traumatisme. Black sera bien entendu expulsé du domicile.

Après cet épisode, il déménage à Kinlochleven et y trouve un emploi d’ouvrier. Un soir, alors qu’il est chargé de garder la petite fille de six ans de ses propriétaires, il la viole. Il est poursuivi en justice pour ces faits. Le 22 mars 1967, il est reconnu coupable d’attentat à la pudeur contre un enfant, un mois avant son vingtième anniversaire, et est condamné à un an d’incarcération. Il purge sa peine à la prison Polmont de Brightons.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

ANONYMAT AU BORD DE LA TAMISE

Celui que le Royaume-Uni recherche sans en connaître le nom a été remis en liberté en 1968. Conscient que ses travers sont connus en Écosse, l’homme se terre dans la capitale pour jouir d’une existence anonyme. Il loue une chambre à Stamford Hill et devient maître-nageur à temps partiel. La nuit, il lui arrive de pénétrer dans les lieux pour faire quelques longueurs avec un manche à balai inséré dans le rectum. Le jour, il s’adonne au voyeurisme, photographiant les petites filles en maillot de bain. Début 1976, après une plainte pour attouchements, il est contraint de quitter son poste.

Il entretient et nourrit ses pulsions en consommant du contenu pédophile, des magazines « spécialisés » qu’il arrive à se procurer clandestinement à Amsterdam ou dans un coin reculé d’une librairie de King’s Cross. Entre deux lectures, ses soirées il les passe au Three Crowns, un pub de Stamford Hill où il est devenu un joueur de fléchettes réputé. Il y rencontre un couple d’origine écossaise, tout comme lui, Edward et Catherine Rayson. Le courant passe, les Rayson proposent d’héberger Black. C’est donc durant l’automne 1972 que le solitaire emménage au dernier étage de leur maison mitoyenne typique des quartiers résidentiels londoniens. Il restera leur locataire pendant 19 ans, jusqu’à son arrestation en 1990. Se retenant de toucher aux sept enfants du couple et ponctuel dans le versement de son modeste loyer, Black se présente comme un locataire irréprochable.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

C’est en 1976 que l’homme décroche un poste de chauffeur pour l’entreprise Poster Dispatch and Storage. Une société anglaise qui livre des affiches à travers l’Europe et le Royaume-Uni. Ce job, qu’il occupera pendant quatorze longues années, lui permet d’être autonome et de bénéficier d’importantes périodes sans aucune supervision. Il installe un matelas à l’arrière de sa camionnette et recouvre les vitres de rideaux sombres et opaques. Loin de tous ceux auprès desquels il se doit de maintenir une certaine image, Black a maintenant un lieu rien qu’à lui, à l’abri du regard d’une société dont il s’est toujours senti en marge, pour mettre en acte ses fantasmes les plus sordides.

« ELLES AIMENT VRAIMENT ÇA » : DANS LA TÊTE DU PÉDOPHILE, UNE MÉTHODE BIEN RODÉE

Par sa profession, Black développe une connaissance approfondie du réseau routier britannique, ce qu’il met à profit dans son parcours criminel. Adepte du repérage et très vigilant quant à la présence de potentiels témoins oculaires, le chasseur est très observateur. Afin de minimiser ses chances d’être identifié, il déplace les petits corps sur de longues distances et module son apparence. Tantôt barbu ou apparaissant rasé, se montrant chevelu ou parfois complètement chauve, le caméléon possède une bonne douzaine de paires de lunettes différentes qui lui permettent de peaufiner ses looks éclectiques. Le Docteur Badcock décrit d’ailleurs Black comme un homme « timide, pas très intelligent, mais doté de ce qu’on pourrait considérer comme une ruse naturelle ».

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

L’expert psychiatre s’est intéressé aux souvenirs que le criminel gardait de ses passages à l’acte. « C’était comme un théâtre. Comme les rideaux qui s’ouvrent au début d’une pièce. Ce qui s’était passé avant l’ouverture des rideaux, il n’en avait aucune connaissance. Ce qui s’était passé après la fermeture des rideaux, il n’en avait aucun souvenir – ce sont les zones où les filles ont été tuées et les corps jetés. Mais il se souvenait un peu de ce qui s’est passé entre les deux ». L’objectif premier derrière les meurtres de ses jeunes victimes ? Les empêcher de témoigner.

Décrit par les psychiatres comme « un homme qui est et sera toujours un danger pour les enfants », le pédophile ne s’est jamais marié. Incapable ou presque de se lier intimement avec les femmes de son âge, on ne lui connaît qu’une relation. Une prénommée Pamela Hodgsono qu’il rencontre courant 1964. Leur histoire ne dure que quelques mois en raison de ses «  exigences sexuelles inhabituelles ». Lui dira ignorer l’origine de cette séparation mais la rupture le marque à tel point que quand il est arrêté, il lance aux agents : « Dites à Pamela qu’elle n’est pas responsable ».

Black avoue apprécier se recouvrir de vêtements de petites filles et confie au célèbre criminologue Ray Wyre qu’il aurait préféré être une fille, déclarant détester son pénis. C’est ce que certains experts appelleront une inversion du modèle freudien. Le fait d’insérer des objets dans son rectum aurait été, pour lui, une manière très personnelle de compenser l’absence de vagin.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Les rejets successifs de sa vie auraient participé à l’encourager à se tourner vers les enfants pour éviter de nouveaux sentiments d’abandon et d’humiliation, ces derniers étant plus vulnérables et plus contrôlables. Les abus sexuels qu’a subis Black auraient nourri son impression d’aliénation et d’inadéquation sociale. « Se décrirait-il fièrement comme un tueur en série ? Non, il ne le ferait pas. Il se décrirait comme la malheureuse victime de la vie » explique Badcock, soulignant l’espoir d’indulgence de l’accusé.

Plusieurs auteurs au sein de la littérature scientifique démontrent que les abus sexuels infantiles sont bien plus présents chez les pédophiles qu’au sein de population générale et que les pédophiles sont plus susceptibles d’avoir vécu des expériences d’abus sexuels durant l’enfance que les abuseurs sexuels d’adultes. « Je conduisais et voyais une jeune fille, je sortais, lui parlais, essayais de la persuader de monter dans le van et l’emmenais dans un endroit à l’écart […] Je ne suis pas vraiment fier de ce que je ressens envers les jeunes filles […] Il y a une partie de moi qui sait que j’ai tort, qui sait que c’est mal, que je ne devrais pas faire des choses comme ça, je ne devrais même pas penser à des choses comme ça […] Mais il y a l’autre partie qui dit “tu aimes ça, continue” […] Il y a un côté qui dit “Tu ne fais pas de mal à ces enfants… Elles aiment vraiment ça” » confesse le pédocriminel en entretien avec le Service de police d’Irlande du Nord. Selon Eric Cullen, psychologue légal, « Il n’aurait pas pu être soigné. C’était dans sa nature. C’était ce qu’il était […] Je ne pense pas qu’il était récupérable et il n’y a pas de punition suffisante pour marquer l’ampleur de ses crimes. Il était au-delà de la rédemption ».

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’archive, Robert Black photographié dans la prison de Peterhead
Crédits : TSPL, 1992
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

LE REGARD FIXE : LA CULPABILITÉ NE FAIT AUCUN DOUTE

10 août 1990. Robert Black plaide coupable de l’enlèvement et du viol de Mandy Wilson. Les éléments relevés dans sa camionnette ne laissent de toute façon aucun doute quant à la préméditation. La fillette serait décédée étouffée dans les 15 minutes suivantes si elle n’avait pas été secourue. Le bourreau est condamné à perpétuité pour ce crime. Il commence son incarcération à la prison de Saughton, à Édimbourg, avant d’être transféré à la prison de Peterhead, toujours en Écosse.

La présence de Black sur les lieux des enlèvements de Maxwell, Harper et Hogg est confirmée par les tickets de caisse des stations essence que l’entreprise conservait dans ses archives. Il est également démontré que les modes opératoires sont similaires à celui de l’affaire Wilson. Toutes les jeunes victimes étaient des petites filles, qui avaient les jambes nues et portaient des socquettes blanches, disparues dans des lieux publics.

Mai 1994. Après deux longues journées de délibération, Black est reconnu coupable des enlèvements et des meurtres de Susan Maxwell, de Sarah Harper et de Caroline Hogg. Il est condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité et est aussi inculpé pour la tentative d’enlèvement de Teresa Thornill. Il écopera d’une période de trente cinq ans de sûreté et est transféré dans l’unité d’isolement de la prison de Wakefield.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

Le meurtre de Jennifer Cardy n’est, dans un premier temps, pas rattaché à Black mais il finit par être inculpé courant 2009. 27 octobre 2011, le jury rend son verdict. Après une délibération de quatre heures, Black est reconnu coupable de l’enlèvement, du viol et du meurtre de la petite Jennifer. Trente ans après sa mort, la justice avait enfin rattrapé le meurtrier. C’est une effusion de joie qui envahit la salle d’audience. Les proches de l’enfant, les jurés, les journalistes et même les enquêteurs ne peuvent retenir leur émotion. Le seul à rester stoïque est Robert Black. Assis, comme il l’avait fait tout au long du procès, le regard fixe. Aucun aveu de culpabilité, aucune manifestation de remords ou formulation d’excuses.

PLUS DE VICTIMES ? DES DOSSIERS RESTÉS EN SUSPENS

Les forces de police du Royaume-Uni se rassemblent dès juillet 1994 à Newcastle dans l’objectif de réexaminer une vingtaine de dossiers s’étalant de 1969 à 1989, en Allemagne et en France, sur les périodes où Black y était de passage. Les investigations conduisent les enquêteurs à penser que le multirécidiviste est impliqué dans une quinzaine de cas de disparitions et de meurtres d’enfants supplémentaires que ce soit au Royaume-Uni, en Irlande ou en Europe.

On a par exemple le cas d’April Fabb, 13 ans, qui a disparu près de son domicile le 8 avril 1969. Son vélo a été retrouvé, contrairement au corps. Black a été interrogé à plusieurs reprises à ce sujet mais a toujours refusé de coopérer avec les enquêteurs. Silke Garben, 10 ans, disparaît en juin 1985. On découvre son corps quelques jours plus tard. Elle avait été agressée sexuellement, étranglée et laissée pour morte au bord d’une route. Le 3 juin 1987, c’est Perrine Vigneron qui disparaît en allant acheter une carte de fête des mères à Bouleurs. Sa dépouille, étranglée, est localisée dans champ de colza fin juin, avec ses vêtements soigneusement pliés à côté d’elle. Une camionnette blanche avait été aperçue le jour de sa disparition.

Portraits criminels par Swen : Robert Black
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK

27 juin 1987. Sabine Dumont, une écolière parisienne, disparaît en rentrant chez elle. Violée, elle est retrouvée décédée le lendemain. Black est le principal suspect dans cette affaire depuis 2011. D’autres dossiers encore : Christine Markham, 9 ans, disparue sur le chemin de l’école à Scunthorpe en 1973. Katrice Lee, 2 ans, disparue au supermarché en novembre 1981 ou encore Mary Boyle, 6 ans, disparue en Irlande en mars 1977 alors qu’elle va rendre visite à ses grands-parents. Le dossier le plus compromettant pour Black est celui de Genette Tate, 13 ans, disparue dans le Devon en 1978. Aucun corps n’a jamais été retrouvé. Black était le principal suspect, ayant avoué avoir été sur place au moment de la disparition de la jeune fille.

Juillet 1995, le pédophile est attaqué dans sa cellule par deux codétenus, qui lui jettent de l’eau bouillante dessus, le matraquent avec un pied de table avant de le poignarder dans le dos et dans le cou avec une arme de leur propre production. Black s’en sort avec des séquelles. Le 12 janvier 2016, à l’âge de 68 ans, il est retrouvé mort dans sa cellule de la prison de Maghaberry, des suites d’une crise cardiaque. Son décès met fin à toutes les procédures judiciaires pour les dossiers encore en cours. Personne ne demandera son corps.

On se retrouve dans « Portraits Criminels par Swen » tous les premiers vendredis du mois, toute l’année, pour une nouvelle affaire. En attendant, vous pouvez accéder à différents dossiers criminels, sous la forme de vidéos documentaires, sur la chaîne Youtube : Swen True Crime.

Contact :

Instagram & Tiktok : swen.truecrime

Mail : swen.truecrime@gmail.com

Youtube : https://www.youtube.com/@Swentruecrime/videos

Tipeee : https://fr.tipeee.com/swen-true-crime

RUBRIQUE PORTRAITS CRIMINELS PAR SWEN :

  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK
    QUAND L’ABUSÉ DEVIENT L’ABUSEUR : ROBERT BLACK, LE PRÉDATEUR 14 juillet 1990, Stow en Ecosse. Lorsque l’agent Wilson ouvre les portes arrière du van, une vague de chaleur étouffante déferle sur son visage, se heurtant à l’adrénaline qui l’anime alors. C’est avec stupeur qu’il découvre sa fille de 6 ans sur le sol, couchée et bâillonnée. La petite Mandy avait déjà été violée. Le conducteur est l’un des pires pédophiles que le Royaume-Uni ait porté. Son nom ? Robert Black. « J’AI CRU L’ENTENDRE APPUYER SON VÉLO CONTRE LE MUR » Le 12 août 1981, Black assure une livraison à Ballinderry, petit village du nord… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BLACK
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > GARY HEIDNIK
    GARY HEIDNIK : LE TORTIONNAIRE DE NORTH MARSHALL STREET ET SON SOUS-SOL DE L’HORREUR Les policiers de Philadelphie restent horrifiés quand, en ce début d’année 1987, ils trouvent des sacs de restes humains et plusieurs femmes séquestrées, au 3520 North Marshall Street. Il viennent d’arrêter celui qui inspirera le célèbre Silence des Agneaux. GENÈSE D’UN GOUROU Grand brun d’un mètre quatre-vingts, cheveux ondulés soigneusement peignés vers l’arrière, barbe fournie, nez droit, yeux légèrement tombants, le regard d’un bleu transperçant : Gary Heidnik présente bien quand il est embauché à l’hôpital des anciens vétérans de Coatesville. Pourtant l’infirmier est rapidement renvoyé pour ses comportements… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > GARY HEIDNIK
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > GLEN ROGERS
    Glen Rogers, une bombe à retardement ? (The Cross Country Killer / The Casanova Killer) 7 novembre 1995. Un agent d’entretien pénètre dans la chambre 119 du Tampa 8 Inn motel. Un tas de vêtements humides, des baskets, du papier toilette et des serviettes tachées de sang habillent le carrelage de la salle de bain. Dans la baignoire gît le corps d’une femme, poignardée. Un nom figure sur le registre de réservation, celui de Glen Rogers. MEURTRES À LA CHAÎNE Le 28 septembre 1995 Sandra Gallagher, 33 ans, tombe sur Rogers dans un bar western de Van Nuys, à Los Angeles.Barbe hirsute,… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > GLEN ROGERS
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > PETER DUPAS
    Peter Dupas, violeur multirécidiviste et tueur en série sadique : 30 ans de terreur (The Mutilating Monster) 19 avril 1999, Harper Street, Northcote, banlieue de Melbourne. On découvre le corps de Nicole Patterson dans son salon, nu, lardé de 27 coups de couteau. Ses deux seins ont été intégralement découpés et ne seront jamais retrouvés. Peter Dupas a encore laissé sa marque. MEURTRES BRUTAUX AU PAYS DES KANGOUROUS 04 octobre 1997, dans la nuit. Vue vivante pour la dernière fois au supermarché Safeway de Broadmeadows vers 00h20, Margaret Josephine Maher, une travailleuse du sexe d’une quarantaine d’années se fait accoster par… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > PETER DUPAS
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > THE SUNSET STRIP KILLERS
    The Sunset Strip Killers : l’été meurtrier de Douglas Clark et Carol Bundy La lourde porte coulissante du van laisse entrevoir le corps d’un homme, en partie dénudé. Décapité. Un oreiller imbibé de sang prend la place de ce qui était sa tête. La police de Los Angeles vient de découvrir la scène de crime qui permettra d’identifier ceux qui ont terrorisé la côte ouest durant l’été 1980, les Sunset Strip Killers. « ROI DU COUP D’UN SOIR » Fin d’année 1979. Carol Bundy, infirmière auxiliaire de carrière et mère célibataire, passe la porte du Little Nashville Club. Son regard, grossi par les… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > THE SUNSET STRIP KILLERS
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > PETITE LÉA
    Affaire de la petite Léa : fillette poignardée à 22 reprises, l’assassin Florian T., aujourd’hui en liberté (hors- série) Audrey Marmignon, la mère de la petite Léa, s’effondre quand elle apprend que Florian T., le meurtrier de sa fille de deux ans, sort de prison dans les jours à venir, à peine six ans après le crime qui a bouleversé Mairieux et ému la France entière ce lundi 21 mai 2018. UNE IMAGE QUE PERSONNE NE POURRA OUBLIER « Il a tué Léa, il a tué ma petite-fille ! », hurle Alain Marmignon, en ramassant le menu corps qu’il avait d’abord pris pour… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > PETITE LÉA
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > SEAN GILLIS
    Sean Gillis : quand des fantasmes nécrophiles obsèdent un serial killer (L’autre tueur de Bâton Rouge) 1h20, en pleine nuit, ce 29 avril 2004. Les forces de l’ordre de Bâton Rouge défoncent la porte du 545 Burgin Avenue. L’épais nuage des fumigènes envahit les pièces. Sean Gillis, en état d’arrestation, est arraché à sa compagne qui exige de savoir ce qu’il se passe. « Vous ne savez pas que vous vivez avec un tueur en série ? » UN PRINCE (PAS SI) CHARMANT  C’est par l’intermédiaire d’un ami que Sean Gillis rencontre celle qui partagera ses dernières années de liberté. Terri Lemoine. Une… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > SEAN GILLIS
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BEN RHOADES
    Robert Ben Rhoades et sa chambre de torture sur roues (Truck Stop Killer) 1er avril 1990 au matin. L’officier d’État Mike Miller repère un camion sur le bas-côté de l’Interstate 10, tout près de Casa Grande. Interpellé par les feux de détresse du véhicule, il s’approche pour l’inspecter. Il y découvre une scène d’horreur, l’œuvre de celui qu’on surnommera « le tueur d’auto-stoppeuses ». UN ROUTIER PAS COMME LES AUTRES A l’intérieur de la cabine, une femme nue, identifiée plus tard comme Kathleen Vine, 27 ans. Attachée, elle parvient à hurler malgré le mors de cheval disposé dans sa bouche. Son corps est… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BEN RHOADES
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > WAYNE WILLIAMS
    Wayne Williams : bouc émissaire ou tueur en série ? Ce 22 mai 1981, des policiers en service de nuit, près d’un pont surplombant la rivière Chattahoochee arrêtent une voiture pour en interroger le conducteur, suspecté d’avoir jeté quelque chose dans l’eau. Celui qui est ébloui par le rayonnement aveuglant de la lampe torche, caché derrière la monture argentée de ses lunettes, c’est Wayne B. Williams, un jeune photographe afro-américain de 22 ans, bientôt connu de tous. Rétrospective d’une enquête qui a marqué les esprits. Celle du supposé tueur d’enfants qui a terrifié Atlanta, au début des 80’s et qui interroge toujours,… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > WAYNE WILLIAMS


Diplômée d’état en psychologie, à la tête de « Portraits Criminels par Swen », journaliste indépendante spécialisée faits divers, responsable communication et rédactrice des avis de recherche pour les cas de disparition recensés par la délégation régionale Grand-Est de l’association Assistance et Recherche de Personnes Disparues, rédactrice pour la rubrique « Réseaux Pédocriminels » de l’association Wanted Pedo, vidéaste et artiste visuelle

5 Commentaires

  1. Alicia bosman

    Tu parviens à traiter des sujets sensibles avec rigueur, tout en maintenant une tension narrative digne des meilleurs romans policiers. L’équilibre entre faits, analyses et storytelling est parfaitement maîtrisé. Chaque enquête est captivante, bien documentée, et met en lumière des aspects souvent méconnus de l’affaire. On sent le travail de fond, le souci du détail, et surtout, une plume précise et engagée. C’est un vrai plaisir de te lire à chaque nouvelle parution.

    Réponse
  2. Alicia Bosman

    Tu parviens à traiter des sujets sensibles avec rigueur, tout en maintenant une tension narrative digne des meilleurs romans policiers. L’équilibre entre faits, analyses et storytelling est parfaitement maîtrisé. Chaque enquête est captivante, bien documentée, et met en lumière des aspects souvent méconnus de l’affaire. On sent le travail de fond, le souci du détail, et surtout, une plume précise et engagée. C’est un vrai plaisir de te lire à chaque nouvelle parution.
    Bravo Swen !

    Réponse
  3. Agustin

    Encore un excellent travail d’investigation et une plume qui sait rendre captivantes les plus horribles affaires… Bravo !

    Réponse
  4. Al_kasim

    Je connaissais pas votre rubrique mais elle est vraiment bien en sah

    Réponse
  5. Cdz

    Un article super détaillé. On voit le travail de recherche pour obtenir un résultat de qualité et qui donne à tes lecteurs l envie de te lire. Merci pour ton article qui nous donne envie d en découvrir plus.

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Infos >> Partenaires

Recherche avec filtres

Nos sponsors

Les infos de votre Région Gratuite Souhaitez-vous recevoir des notifications sur les dernières mises à jour ? Non oui