PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

Juil 5, 2024 | 2024, ACTUALITES, Documentaires Criminels, Portraits criminels par Swen | 2 commentaires

Accueil » PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA
Portraits criminels par Swen : Tamara Samsonova Baba Yaga / Granny Ripper

Tamara Samsonova : Elle mangeait les organes de ses victimes (Baba Yaga / Granny Ripper)

Le 28 juillet 2015, les forces de l’ordre de Saint-Pétersbourg se rendent à l’étage d’un immeuble du quartier Dimitrov, après avoir découvert un tronc humain dans un sac poubelle aux alentours. On leur ouvre la porte. Dans l’appartement de la victime présumée, une femme, Tamara Samsonova. Les policiers ignorent à cet instant que la grand-mère de 68 ans qui les accueille est en réalité une tueuse en série et cannibale présumée, le corps retrouvé étant le dernier d’une longue liste.

MARI DISPARU

Tamara Mitrofanovna Samsonova vient au monde à Oujour en 1947. Plusieurs sources évoquent une enfance marquée par l’alcoolisme. Après le secondaire, elle poursuit ses études à l’Université linguistique d’État de Moscou. Une fois son diplôme obtenu dans les années 60, elle part s’installer à Saint-Pétersbourg. C’est là qu’elle croise la route de celui qui deviendra son mari, Alexei Samsonov. Le couple emménage dans un appartement situé au 4 rue Dimitrov dès 1971. Dans un premier temps, la polyglotte est recrutée par l’agence de voyage Intourist pour ses capacités de traductrice, avant de travailler au Grand Hôtel Europe pendant une période d’à peu près 16 ans. En 2000 son époux est porté disparu et personne ne retrouvera sa trace.

Portraits criminels par Swen : Tamara Samsonova Baba Yaga / Granny Ripper
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

« J’AI TOUT FAIT DANS LA CUISINE OÙ ELLE ÉTAIT ALLONGÉE »

C’est courant mars 2015 que Samsonova rencontre, par l’intermédiaire d’une connaissance commune, Valentina Nikolaevna Ulanova, une voisine de 79 ans. Les deux femmes se lient rapidement d’amitié. Quand l’appartement de Tamara doit être rénové, Valentina, qui habite dans la même résidence, accepte de la loger sur la durée des travaux. La colocation est paisible jusqu’à ce 22 juillet où Valentina, voyant que les rénovations touchent à leur fin, demande à sa voisine de retourner dans son logement. Tamara s’oppose fermement à cette requête, redoutant la solitude. Elle déclare après coup avoir alors « paniqué ».

Samsonova se rend le jour-même à Pouchkine pour se procurer des médicaments. A son retour elle prépare le plat préféré de sa colocataire pour le dîner, une salade composée de légumes bouillis, de viande et de mayonnaise. Elle y incorpore la boîte entière de de Phénazépam soit une cinquantaine de cachets réduits en poudre. « Elle l’a beaucoup aimée » confie Samsonova au sujet de sa salade Olivier.

Portraits criminels par Swen : Tamara Samsonova Baba Yaga / Granny Ripper
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

Dans la nuit du 22 au 23 juillet, vers 2 heures du matin, l’empoisonneuse trouve le corps de son hôte inerte sur le sol. « Je me suis réveillée après 2 heures du matin et elle était allongée par terre. J’ai donc commencé à la couper en morceaux. C’était difficile pour moi de la porter à la salle de bain, elle était grosse et lourde. J’ai tout fait dans la cuisine où elle était allongée ». La vieille dame est alors inconsciente, mais toujours vivante. La Saint-Pétersbourgeoise fait bouillir les mains et la tête à l’aide d’une marmite dans la cuisine de la victime, avant d’envelopper les parties du corps dans des sacs poubelle pour les disperser aux alentours. Cette nuit-là Samsonova fait des allers-retours entre son appartement et l’extérieur pendant deux heures pour se débarrasser de la dépouille.

UNE DÉCOUVERTE CAUCHEMARDESQUE

Le lendemain, une travailleuse sociale signale la disparition de Valentina Ulanova après que Tamara Samsonova ait refusé de la laisser entrer dans l’appartement qu’elles partageaient. Ce n’est que le 26 juillet que les sacs seront découverts autour de la résidence. Les forces de l’ordre mettent la main sur un torse et des bras humains. La tête, quant à elle, reste introuvable. On craint qu’elle n’ait été jetée dans une benne à ordures.

Portraits criminels par Swen : Tamara Samsonova Baba Yaga / Granny Ripper
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

Le jour suivant, on identifie la victime. Le rapprochement avec Tamara Samsonova est rapide d’autant que l’enregistrement des caméras de surveillance de l’immeuble est sans équivoque. On y voit distinctement la suspecte, les cheveux recouverts d’un foulard, emmitouflée dans un imper, en train de déplacer les parties du corps. Son implication dans le meurtre et le démembrement ne fait plus aucun doute. Samsonova est mise en examen, mettant ainsi fin à un parcours criminel d’une vingtaine d’années.

INVESTIGATION ET AUTRES MEURTRES

La perquisition permet de mettre en évidence plusieurs traces de sang. On trouve également la scie et les couteaux ayant servi au démembrement. Parmi les livres ésotériques, un journal. Au milieu des poèmes et des remarques sur le quotidien telles que « Je me suis réveillée à 5 heures du matin » ou « J’ai bu du café », on peut lire des aveux détaillés en allemand, en anglais et en russe. La sexagénaire y confesse agir en toute impunité depuis 1995 et avoir fait entre onze et quatorze victimes. Un travail de comparaison entre les écrits de Samsonova et certains cas de disparitions irrésolues est entrepris.

Elle décrit le meurtre de son mari, poignardé pendant son sommeil. Habitant seule après cela et ayant besoin d’argent, Samsonova commence à louer la seconde chambre de son T2. Elle évoque alors plusieurs locataires au début des années 2000. « Je savais très bien qu’ils ne restaient pas très longtemps, un mois, peut-être deux. Pas plus » se rappelle Marina Krivenko, une voisine de palier. A chaque fois, Samsonova démembre les victimes avant de disperser les morceaux de corps à l’aide de sacs poubelle, dans l’objectif qu’ils soient ramassés par les éboueurs. Les constatations vont dans le sens de son témoignage : un tronc humain avait été retrouvé douze ans plus tôt dans cette même rue, la découpe correspondant à celle de la dépouille de Valentina Ulanova. Lors de la perquisition à son domicile, on découvre des effets personnels ensanglantés de plusieurs victimes présumées.

Dans son journal, Tamara Samsonova se confie sur ses penchants anthropophages en confessant avoir cuit des parties de corps de la majorité de ses victimes avant de les consommer. Elle indique également apprécier particulièrement les poumons. Le Comité d’enquête de la fédération de Russie confirme que les organes internes manquent sur les corps retrouvés. Le nombre exact de ses victimes reste incertain mais pourrait s’étendre jusqu’à une petite quinzaine de personnes.

Portraits criminels par Swen : Tamara Samsonova Baba Yaga / Granny Ripper
Image d’illustration générée par IA
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

HÉRITIÈRE DE CHIKATILO

Celle que la presse internationale surnomme « the Granny Ripper » ou encore « Baba Yaga » (ogresse cruelle et maigre qui mange les enfants dans les contes slaves) vouait une certaine fascination à Andreï Chikatilo. Aussi connu sous le nom du Monstre de Rostov, on lui attribue pas moins d’une cinquantaine de meurtres. Il a marqué les esprits par la violence de ses crimes, torturant et mutilant ses victimes avec des pratiques comme l’énucléation (arrachement des globes oculaires), avant de consommer certaines parties de leur corps comme la poitrine. Le célèbre tueur en série cannibale est arrêté en novembre 1990 et est condamné à mort. Chikatilo aurait habité le même immeuble de Samsonova quelques années plus tôt.

L’accusée finit par expliquer son passage à l’acte en disant avoir redouté de se retrouver seule et s’être sentie rejetée par son amie. Les résultats des expertises psychiatriques tombent, elle est déclarée dangereuse pour elle et pour autrui. On lui diagnostique une forme de schizophrénie.

UN JUGEMENT AUX ALLURES THÉÂTRALES

Quand l’accusée passe devant le tribunal du district de Frunze, elle apparaît en col roulé rouge, amusée et se mettant en scène. Elle applaudit, rit et envoie des baisers aux journalistes qui couvrent l’évènement. Lorsque le juge Roman Chebotaryov lui demande de s’adresser au tribunal, elle répond : « C’est étouffant ici, puis-je sortir ? ». « Je me préparais à cette action en justice depuis des dizaines d’années. Tout a été fait délibérément », conclut-elle.

Reconnue coupable mais malade, elle est placée à l’hôpital pénitentiaire psychiatrique de haute sécurité de Kazan dès le mois de décembre 2015. Aujourd’hui âgée de 77 ans, Tamara Samsonova s’y trouverait toujours.

Portraits criminels par Swen : Tamara Samsonova Baba Yaga / Granny Ripper
Archive, crédit : Sergei Nikolaev, 2015
PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

On se retrouve dans « Portraits Criminels par Swen » tous les premiers vendredis du mois pour une nouvelle affaire. En attendant, vous pouvez accéder à différents dossiers criminels, sous la forme de vidéos documentaires, sur la chaîne Youtube : Swen True Crime.

https://www.youtube.com/watch?v=bJeyjayGL5o : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA

Contact :

Instagram & Tiktok : swen.truecrime

Mail : [email protected]

Youtube : https://www.youtube.com/@Swentruecrime/videos

RUBRIQUE PORTRAITS CRIMINELS PAR SWEN :

  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > PETITE LÉA
    Affaire de la petite Léa : fillette poignardée à 22 reprises, l’assassin Florian T., aujourd’hui en liberté (hors- série) Audrey Marmignon, la mère de la petite Léa, s’effondre quand elle apprend que Florian T., le meurtrier de sa fille de deux ans, sort de prison dans les jours à venir, à peine six ans après le crime qui a bouleversé Mairieux et ému la France entière ce lundi 21 mai 2018. UNE IMAGE QUE PERSONNE NE POURRA OUBLIER « Il a tué Léa, il a tué ma petite-fille ! », hurle Alain Marmignon, en ramassant le menu corps qu’il avait d’abord pris pour… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > PETITE LÉA
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > SEAN GILLIS
    Sean Gillis : quand des fantasmes nécrophiles obsèdent un serial killer (L’autre tueur de Bâton Rouge) 1h20, en pleine nuit, ce 29 avril 2004. Les forces de l’ordre de Bâton Rouge défoncent la porte du 545 Burgin Avenue. L’épais nuage des fumigènes envahit les pièces. Sean Gillis, en état d’arrestation, est arraché à sa compagne qui exige de savoir ce qu’il se passe. « Vous ne savez pas que vous vivez avec un tueur en série ? » UN PRINCE (PAS SI) CHARMANT  C’est par l’intermédiaire d’un ami que Sean Gillis rencontre celle qui partagera ses dernières années de liberté. Terri Lemoine. Une… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > SEAN GILLIS
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BEN RHOADES
    Robert Ben Rhoades et sa chambre de torture sur roues (Truck Stop Killer) 1er avril 1990 au matin. L’officier d’État Mike Miller repère un camion sur le bas-côté de l’Interstate 10, tout près de Casa Grande. Interpellé par les feux de détresse du véhicule, il s’approche pour l’inspecter. Il y découvre une scène d’horreur, l’œuvre de celui qu’on surnommera « le tueur d’auto-stoppeuses ». UN ROUTIER PAS COMME LES AUTRES A l’intérieur de la cabine, une femme nue, identifiée plus tard comme Kathleen Vine, 27 ans. Attachée, elle parvient à hurler malgré le mors de cheval disposé dans sa bouche. Son corps est… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > ROBERT BEN RHOADES
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > WAYNE WILLIAMS
    Wayne Williams : bouc émissaire ou tueur en série ? Ce 22 mai 1981, des policiers en service de nuit, près d’un pont surplombant la rivière Chattahoochee arrêtent une voiture pour en interroger le conducteur, suspecté d’avoir jeté quelque chose dans l’eau. Celui qui est ébloui par le rayonnement aveuglant de la lampe torche, caché derrière la monture argentée de ses lunettes, c’est Wayne B. Williams, un jeune photographe afro-américain de 22 ans, bientôt connu de tous. Rétrospective d’une enquête qui a marqué les esprits. Celle du supposé tueur d’enfants qui a terrifié Atlanta, au début des 80’s et qui interroge toujours,… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > WAYNE WILLIAMS
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA
    Tamara Samsonova : Elle mangeait les organes de ses victimes (Baba Yaga / Granny Ripper) Le 28 juillet 2015, les forces de l’ordre de Saint-Pétersbourg se rendent à l’étage d’un immeuble du quartier Dimitrov, après avoir découvert un tronc humain dans un sac poubelle aux alentours. On leur ouvre la porte. Dans l’appartement de la victime présumée, une femme, Tamara Samsonova. Les policiers ignorent à cet instant que la grand-mère de 68 ans qui les accueille est en réalité une tueuse en série et cannibale présumée, le corps retrouvé étant le dernier d’une longue liste. MARI DISPARU Tamara Mitrofanovna Samsonova… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > TAMARA SAMSONOVA
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > JOHN FAMALARO
    John Famalaro : il conservait sa victime dans son congélateur (Cold Storage Killer / Ice Box Killer) OÙ EST DENISE ? Les Huber sont surpris à leur réveil, ce 3 juin 1991, quand ils constatent que le lit de leur fille n’est pas défait et qu’elle n’est, semble-t-il, jamais rentrée. Dennis et Ione supposent alors qu’elle a découché chez une amie et collègue de travail. Mais leur inquiétude se renforce le soir venu, lorsqu’ils prennent conscience que leur fille n’a donné aucun signe de vie de la journée. Denise Huber est une jolie jeune femme de 23 ans, passionnée de littérature… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > JOHN FAMALARO
  • PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > LETHAL LOVERS
    Lethal Lovers, une liaison destructrice : quand le meurtre devient pacte d’amour (Gwen Graham et Cathy Wood) DES MEURTRES QUI PASSENT INAPERÇUS Au milieu de la nuit ce 18 janvier 1987 s’endorment les pensionnaires de l’Alpine Manor, une maison de retraite du Michigan. Deux aides-soignantes, amantes depuis quelques mois, se faufilent discrètement dans la chambre 614. Y séjourne Marguerite Chambers, une patiente âgée de 60 ans. Gwen Graham et Cathy Wood, qui bénéficient de rapports exemplaires de la part de leurs supérieurs, s’approchent silencieusement du lit.  Là, elles se jettent sur la vieille dame puis l’étouffent en lui serrant le nez… Lire la suite : PORTRAITS CRIMINELS > SWEN > LETHAL LOVERS
  • Portraits Criminels > SWEN > Histoire vraie d’Amityville
    L’histoire vraie d’Amityville : une famille massacrée, genèse d’un mythe Six corps découverts dans leur lit             18h30 ce 13 novembre 1974, Ronald Defeo Jr, 23 ans pousse violemment les portes du Henry’s Bar sur Merrick Rd, à Amityville, Long Island. A peine a-t-il passé la porte que celui que tout le monde surnomme Butch, crie : “Vous devez m’aider ! Je crois que ma mère et mon père sont morts”. Un petit groupe d’habitués ainsi que le gérant des lieux répondent à ses supplications et s’entassent dans sa Buick Electra 225 pour se rendre au 112 Ocean Avenue. La maison familiale… Lire la suite : Portraits Criminels > SWEN > Histoire vraie d’Amityville
  • Swen > Documentaires Criminels > Vidéo
    Des arts visuels à la vidéo sur YouTube : Swen, une artiste polymorphe Dès son enfance, la vidéaste semble intéressée par l’humain. Jeune adolescente, elle se passionne  pour les faits divers et l’étude des profils de criminels « Je me revois à mes 11, 12 ou 13 ans, passer des heures à me renseigner sur des affaires […] Je crois que très jeune j’ai compris que c’étaient des personnes souvent malades et qui avaient dans la majorité des cas elles-mêmes été abusées, été victimes avant de devenir auteurs, sans que cela ne légitime quoi que ce soit bien sûr». Après un baccalauréat… Lire la suite : Swen > Documentaires Criminels > Vidéo
140 222

2 Commentaires

  1. web site

    I like this weblog it’s a master piece! Glad I
    found this ohttps://69v.topn google.Money from blog

  2. web page

    Very interesting information!Perfect just what I was
    searching for!Blog monry

Mots clés :

France Histoire info