Semaine du 9 juin au 16 juin 2021
La programmation post-Covid est consistante
Chronique de Thibaut Demeyer
Après neuf mois de silence complet, les salles de cinéma en Belgique vont enfin pouvoir ouvrir leurs portes dès ce mercredi 9 juin 2021. Même si le Grand-Duché de Luxembourg les a ouvertes bien plus tôt que nous, l’évènement reste de taille et les œuvres se bousculent déjà aux portes de votre cinéma préféré.
Cette semaine, nous aurons droit à des œuvres qui sont sorties juste avant le second confinement et qui n’ont hélas pas vraiment pu faire carrière mais aussi des œuvres récentes qui feront à la fois le bonheur des grands mais aussi des petits, des cinéphiles mais aussi des amateurs de genres bien spécifiques.
Nous commençons par les films proposés en Province de Luxembourg.
« Adieu les Cons » : comédie dramatique – d’Albert Dupontel avec Virgine Effira, Albert Dupontel, Nicolas Marié.
Sorti juste avant la fermeture des salles en octobre, « Adieu les Cons » revient à la charge pour engranger un maximum de spectateurs et obtenir en salles le succès qu’il mérite. Après son triomphe lors de la dernière cérémonie des César avec pas moins de 7 César dont celui du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario on ne peut lui souhaiter qu’une chose, c’est le retour des spectateurs pour venir applaudir cette comédie dramatique menée admirablement bien par Albert Dupontel, Virigine Effira et Nicolas Marié dans un rôle où on ne l’attendait pas et dans lequel il excelle !
Photo : Copyright Jérôme Prébois – ADCB Films
« 30 jours max » : comédie – de Tarek Boudali avec Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Julien Arruti.
Deux ans après sa comédie « Epouse moi mon pote », l’acteur, scénariste et réalisateur Tarek Boudali a repris sa place devant et derrière la caméra pour une seconde comédie intitulée « 30 jours max » ou l’histoire de Rayane, un jeune flic trouillard et maladroit. Le jour où il apprend qu’il ne lui reste plus que 30 jours à vivre, il décidera alors de vivre ses derniers trente jours à cent à l’heure n’hésitant pas à devenir une véritable tête brûlée dans l’espoir de conquérir le cœur de sa collègue Stéphanie.
A coups sûr, les amateurs de l’humour de « Alibi.com » et sa suite, vont se régaler car ils seront en terrain connu. Les autres, s’étonneront peut-être de cet humour à prendre au 3e degré.
Photo : Copyright David Koskas Axel Films Production
« Nomadland » : drame – de Chloé Zhao avec Frances McDormand, David Strathairn, Gay DeForest.
Lauréate du Grand Prix au Festival du film américain de Deauville en 2017 avec « The Rider », la réalisatrice Chloé Zhao triomphe aux Oscars 2021 avec ce drame racontant l’histoire de Fern qui décide, après l’effondrement économique de la cité ouvrière du Nevada où elle vit, de prendre la route dans un Van aménagé pour vivre une vie de nomade des temps modernes. Nous accompagnons donc cette aventurière du 21è siècle qui, au fil des saisons, découvre les vastes plaines de l’Ouest américain.
A noter que ce film, qui a décroché trois Oscars dont celui du film meilleur, de la meilleure réalisatrice et de la meilleure actrice en la personne de Frances McDormand alias Fern, est l’adaptation d’un livre intitulé « Nomadland : Surviving America in the Twenty-First Century” écrit par la journaliste Jessica Bruder.
« Nomadland » est une merveille à voir où l’espoir côtoie la solidarité et où les messages d’ordre polito-économique appellent à la réflexion.
Photo : Copyright SEARCHLIGHT PICTURES
« Drunk » : comédie dramatique – de Thomas Vinterberg avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen, Magnus Millang.
Nous restons dans la catégorie films d’auteurs avec ce 12è film de ce réalisateur danois, lauréat de l’Oscar du meilleur film étranger pour cette comédie dramatique à voir absolument.
L’histoire est celle de quatre amis qui décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien prétendant que l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Les amis décident alors de relever le défi mais la situation va rapidement leur échapper.
C’est la seconde fois que Mads Mikkelsen est dirigé par Thomas Vinterberg. La première fois, c’était pour « La Chasse » où l’acteur danois a décroché le Prix d’interprétation au Festival de Cannes en 2012.
Photo : Copyright Henrik Ohsten
« Conjuring 3 : Sous l’emprise du diable » : épouvante – horreur de Michael Chaves avec Patrick Wilson, Vera Farmiga, Ruairi O’Connor.
Passionnés de films d’épouvante-horreur, accrochez-vous avec « Conjuring 3 » qui retrace une affaire terrifiante de meurtre et de présence maléfique mystérieuse qui a même ébranlé les enquêteurs paranormaux Ed et Lorraine Warren, pourtant très aguerris. Dans cette affaire issue de leurs dossiers secrets – l’une des plus spectaculaires –, Ed et Lorrain commencent par se battre pour protéger l’âme d’un petit garçon, puis basculent dans un monde radicalement inconnu. Ce sera la première fois dans l’histoire des États-Unis qu’un homme soupçonné de meurtre plaide la possession démoniaque comme ligne de défense.
A noter que les deux premiers opus ont été réalisés par James Wan. En revanche, ce troisième volet a été confié à Michael Chaves à qui l’on doit « La Malédiction de la Dame Blanche ».
Photo : Copyright Warner Bros. France
« Peninsula » : action, épouvante-horreur de De Sang-Ho Yeon avec Dong-won Gang, Do-Yoon Kim, Jung-hyun Lee.
Le réalisateur Sud-coréen a créé, il y a quatre ans, la grande surprise au Festival de Cannes avec « Dernier train pour Busan », une œuvre qui avait passionné, notamment par son humour, Thierry Frémaux le Délégué général du Festival de Cannes. Cette histoire de virus qui contamine les Sud-Coréens qui, une fois atteints, deviennent des zombies, a même droit à une suite intitulée « Peninsula », sélection Festival de Cannes 2020.
Après quatre ans, force est de constater qu’il ne reste que des zombies dans la Péninsule. Mais lorsqu’un groupe de soldats est forcé d’y retourner, ils se rendent compte qu’il reste des survivants non-contaminés qui se sont organisés et sont devenus bien plus dangereux que les zombies.
Malheureusement, ce second opus ne bénéficie plus de l’effet surprise. Toutefois, l’action ne manque pas, l’humour non plus et les clins d’yeux à des œuvres aussi classiques que « Mad Max » sont sympas. A noter que la bande son est en format Atmos, ce qui vaudra le détour. Mais pour cela, il faudra vous rendre au Ciné-espace d’Arlon.
Photo : Copyright Splendid Film GmbH
« Voyagers » : science-fiction de Neil Burger avec Tye Sheridan, Lily-Rose Depp, Fionn Whitehead.
Un groupe de jeunes gens, aussi brillants que disciplinés, embarque à bord d’un vaisseau dans le cadre d’une expédition pour coloniser une planète lointaine, afin de sauver la race humaine. Mais la découverte de détails perturbants à propos de la mission, va remettre en question leur formation et les pousser à questionner leurs instincts les plus primitifs. La vie à bord vire alors au chaos, et ils sont tour à tour rongés par la peur, la luxure, et une soif insatiable de pouvoir.
Voilà un casting qui va plaire à la jeune génération : Lily-Rose Depp qui n’est autre que la fille de Vanessa Paradis et Isaac Hempstead Wright, incontournable Brandon Stark dans Game of Thrones.
Photo : Copyright Lionsgate
« Cruella » : comédie – drame – famille de Craig Gillespie avec Emma Stone, Emma Thompson, Paul Walter, Hauser Dev, Patel Emily, Beecham Mark, Strong Joel Fry.
Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance …
« Cruella » est un projet de longue haleine qui a fini par aboutir avec comme date de sortie initiale décembre 2020. La Covid passant par-là, les studios Disney ont dès lors décidé de sortir le film en mai 2021 en France. Au départ, c’était Alex Timbers que nous devions retrouver derrière la caméra mais celui-ci a déposé les armes pour « incompatibilités artistiques ». Et c’est ainsi que Craig Gillespie, le réalisateur du très beau « Moi, Tanya », qui a hérité de la chaise de réalisateur. Quant aux castings, celui-ci a été moult fois remanié. En effet, dans le rôle-titre, des actrices aussi prestigieuses que Nicole Kidman, Charlize Theron, Demi Moore et Julian Moore ont été pressenties. Pour finir, c’est Emma Stone qui a été l’heureuse élue.
A noter que le film ne s’adresse pas vraiment aux jeunes enfants de moins de dix ans. Il est vrai que « Cruella » n’est pas tout à fait une œuvre familiale de par le côté sombre des personnages et du thème de la vengeance. On soulignera la qualité d’interprétation d’Emma Stone dans le rôle de Estella/Cruella ainsi que d’Emma Thompson remarquable dans la peau de la baronne von Hellman. A travers cet œuvre, le réalisateur Craig Gillespie nous a séduit par sa mise en scène rapide et efficace. Si au départ on pouvait se demander la raison de la longueur du film, soit 2h15, à la fin force est de constater que ce timing est tout à fait justifié.
Photo : Copyright 2021 Disney Enterprises, Inc
« Tom et Jerry » : film d’animation de Tim Story avec Chloë Grace Moretz, Michael Peña, Colin Jost.
Lorsque Jerry s’installe dans le plus bel hôtel de New York la veille du “mariage du siècle”, la “wedding planneuse” n’a d’autre choix que d’embaucher Tom pour se débarrasser de l’intrus. Mais la course-poursuite qui s’engage entre le chat et la souris risque de réduire à néant la carrière de la jeune femme, gâcher la fête et détruire l’hôtel ! Pourtant, quand un employé dévoré d’ambition commence à s’en prendre à Tom, Jerry et la wedding planneuse, c’est un bien plus grand danger qui les menace…
C’est avec grand plaisir que l’on retrouve ce duo qui fait les beaux jours de tous les enfants depuis 1940 ! 29 ans après « Tom & Jerry, le film », le grand écran invite donc à nouveau ce célèbre duo dont la particularité est le mélange entre images réelles et de synthèses. Même si d’un point de vue technique les effets spéciaux ne sont pas exceptionnels, que le scénario est très léger, le plaisir reste malgré tout intact.
Photo : Copyright 2020 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved
« The Good Criminal » : action de Mark Williams avec Liam Neeson, Kate Walsh, Anthony Ramos.
Tom, un légendaire voleur de banque (Liam Neeson) décide de se ranger et passe un deal, contre son immunité, avec le FBI qui n’a jamais réussi à lui mettre la main dessus. Il réalise vite que les Fédéraux ont un autre plan en tête : partager son butin et le faire accuser d’un meurtre. Pris au piège, pourchassé par la police et le FBI, il décide de reprendre les choses en main et se lance dans une vengeance explosive.
Depuis « Taken », film d’action au succès considérable, Liam Neeson est devenu maître en matière de films d’action. Si les scénarios ne sont pas toujours de qualité supérieure, les scènes d’action ne manquent pas et sont très souvent impressionnantes. Après tout, c’est ce que l’on demande pour un film action, non ?
Photo : Copyright Metropolitan FilmExport
Films au Grand-Duché de Luxembourg :
- « Cruella » comédie – drame – famille de Craig Gillespie avec Emma Stone, Emma Thompson, Paul Walter, Hauser Dev, Patel Emily, Beecham Mark, Strong Joel Fry.
- « The Conjuring 3 » épouvante – horreur de Michael Chaves avecPatrick Wilson, Vera Farmiga, Ruairi O’Connor.
- « Voyagers » science-fiction de Neil Burger avec Tye Sheridan, Lily-Rose Depp, Fionn Whitehead.
- « Tom et Jerry » film d’animation de Tim Story avec Chloë Grace Moretz, Michael Peña, Colin Jost.
- « Sons of Philadelphia » drame, Thriller, action de Jérémie Guez avec Matthias Schoenaerts, Joel Kinnaman, Maika Monroe.
Philadelphie. Il y a trente ans, la famille de Michael a recueilli Peter à la mort de son père, dans des circonstances opaques. Aujourd’hui, Peter et Michael sont deux petits malfrats aux tempéraments opposés. L’un est aussi violent et exubérant que l’autre est taciturne. Quand Michael est désigné comme « gênant » par la mafia italienne », le passé trouble de la famille ressurgit…
Ce long métrage ne marquera pas l’histoire du cinéma et du polar noir parce qu’il est dès lors difficile d’être original surtout lorsque Martin Scorsese ou James Gray sont passés par là. Toutefois, « Sons of Philadelphia » est intéressant au niveau de la psychologie des personnages avec un Matthias Schoenaerts qui joue tout en retenue l’homme meurtri cachant au plus profond de lui sa brutalité face à un Joël Kinnaman exubérant et violent. Le contraste entre ces deux personnages apporte cet équilibre qui fait toute l’originalité de l’œuvre.
Photo : Copyright Nelson Gedalof
« Envole-moi » comédie dramatique de Christophe Barratier avec Victor Belmondo, Yoann Eloundou, Gérard Lanvin.
Thomas passe ses nuits en boites et ses journées au lit, jusqu’au jour où son père, le docteur Reinhard, lassé de ses frasques, décide de lui couper les vivres et lui impose de s’occuper d’un de ses jeunes patients. Marcus a douze ans et vit seul avec sa maman. Il souffre depuis sa naissance d’une maladie grave qui rythme ses journées, entre le centre d’accueil médicalisé où il est scolarisé et des séjours répétés à l’hôpital. Cette rencontre va bouleverser le quotidien de l’un et de l’autre, et tout simplement changer leur vie.
Dix-huit ans après le succès triomphal de « Les Choristes » (adaptation du film de Jean Dréville « La Cage aux Rossignols » avec Noël-Noël), Christophe Barratier s’est inspiré pour « Envole-moi », son 5e film, d’une histoire vraie qui a aussi déjà été adapté au cinéma en 2017.
Au niveau de la distribution nous trouvons Victor Belmondo, petit-fils de Jean-Paul Belmondo, que nous avons déjà vu dans un épisode de la série « Capitaine Marleau » mais aussi au cinéma dans notamment « Bébé » ou « De Gaulle ».
Photo : Copyright Julien Panié
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