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La pièce de théâtre « Les Cabotines » à Sérémange-Herzange

La pièce “Les Cabotines” a débarqué sur les planches du théâtre Lucien Houllé de Sérémange-Erzange ce jeudi 17 octobre 2024. Cette pièce, co-écrite par Bruno Druart et Patrick Angonin, plonge le public dans les coulisses tumultueuses de la Comédie Française au début du XIXe siècle. Le décor transporte le public dans un autre temps. L’immersion est renforcée avec les superbes costumes d’époque portés par les comédiens.

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Les Cabotines : une comédie au cœur de la comédie française

Cette comédie de boulevard transporte les spectateurs en 1804, juste après le couronnement de Napoléon comme empereur. A cette époque, les rivalités entre comédiennes faisaient rage. Au cœur de ces confrontations, les deux rivales, Mademoiselle George ainsi que Mademoiselle Duschesnois, interprétées par Valérie Bègue et Elisa Servier, se disputent les faveurs du public et les premiers rôles. Leurs coups bas et disputes donnent une tension dramatique et un comique à la pièce. En effet, avec des répliques qui fusent, les scènes sont rythmées par des échanges vifs et piquants qui ont tenu en haleine le public tout au long de la soirée.

Les apparitions d’autres figures historiques comme François-Joseph Talma et Talleyand apportent une dimension supplémentaire à la pièce. Entre réalité historique et fiction, les spectateurs sont rapidement transportés dans la comédie. Steevy Boulay, Christian Charmetant, Daniel-Jean Colloredo et Catherine Vranken interprètent avec brio ces personnages dont les interventions sont souvent source de quiproquos et de situations cocasses.

Une nouvelle recrue qui fait basculer la situation

L’arrivée d’une jeune recrue prometteuse à la Comédie vient chambouler l’équilibre précaire. Face à cette menace commune, les deux rivales s’allient pour saboter leur jeune concurrente. Cette alliance donne lieu à des scènes cocasses et hilarantes.

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Cette pièce pleine de rebondissements, dynamique et où l’on ressent la complicité entre les protagonistes, est un véritable succès.

Interview d’Elisa Servier et de Steevy Boulay

Avec une grande gentillesse, Elisa Servier ainsi que Steevy Boulay ont pris le temps de répondre à nos questions sur la pièce et sur leurs actualités respectives. 

Pouvez-vous nous présenter la pièce Les Cabotines ?

Elisa : La pièce se passe en 1804 dans une loge de la Comédie Française. A cette époque, Mademoiselle George jouait et était l’une des vedettes. Moi, j’interprète Mademoiselle Duschesnois. Nous sommes les deux rivales : je suis la vieille actrice et elle est la nouvelle jeune première de la Comédie française. C’est une histoire vraie. Cette comédie retrace sous une forme assez joyeuse ce qui se passait à l’époque. Christian Charmetant joue le rôle de Talleyand et le directeur de la Comédie,  Daniel-Jean Colloredo,  joue, quant à lui, le rôle de Talma de façon éblouissante. La jeune servante qui s’occupe de Mademoiselle George est interprétée par Catherine Vranken. Elle est haute en couleurs et très drôle.

On voit toute cette ambiance des loges de la Comédie Française où, à l’époque, les actrices étaient des cocottes. A cette époque, on les appelait même les belles allongées ; c’était à qui aurait le plus de bijoux, le plus d’amoureux, le plus d’appuis politiques… La pièce retrace un petit peu tout cela. Steevy joue le rôle d’un baron joallier très naïf qui vient de province et qui tombe amoureux de tout le monde. Cela nous explique donc la vie de Mademoiselle George qui était aussi envoyée comme agent secret pour espionner.

La pièce Les cabotines se passe donc en 1804. Avez-vous effectué un travail particulier pour incarner au mieux ce rôle ?

Elisa : Non, car c’était très bien écrit par Bruno Druart et Patrick Angonin. On sait très bien qu’à l’époque, les actrices c’étaient vraiment des cocottes. On s’envoie des saletés, on est prête à tout pour se liguer ensemble alors qu’on se détestait.

Steevy : Je cherchais vraiment l’accent aristocratique de l’époque : j’ai regardé plein de séries et de films pour savoir comment parlaient les artistes aristocrates. Il n’y avait pas de rythme, mais ils prononçaient chaque syllabe. C’est plein de petits détails, mais c’est important.

Avez-vous rencontré des difficultés personnelles en interprétant ce personnage ?

Elisa : C’est la première fois que je joue un rôle en costume ! J’ai beaucoup de mal avec la traîne, mais maintenant, je maîtrise… (rires). Je me dis qu’à l’époque, c’était très encombrant toutes ces choses !  

Qu’appréciez-vous le plus lors des représentations ?

Steevy : C’est la connexion avec le public. J’aime emmener le public dans une histoire. J’adore cueillir les gens et les emmener dans ce monde-là, en l’occurrence la Comédie Française en 1804.

Elisa : C’est toujours les mêmes raisons pour lesquelles nous jouons au théâtre : on joue avec le public, c’est quelque chose de vivant. Ce n’est pas comme au cinéma ou à la télévision où l’on ne maîtrise rien et où l’on fait des petits bouts. On commence et pendant 1h30, on est avec eux et on emmène le rôle au bout. Et nous essayons de leur faire passer un bon moment, car ils ne font pas forcément des choses très drôles dans la journée. On se dit qu’ils viennent nous voir pour qu’on les amuse et les intéresse. J’adore entendre le public rire.

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Quel est votre meilleur souvenir depuis que vous avez démarré la tournée ?

Elisa : Ce n’est que notre sixième représentation !

Steevy : On commence seulement la tournée, mais il y en a déjà plein !

Elisa : Nous avons répété pendant une semaine à Illkirch près de Strasbourg. Nous répétions toute la journée et le soir, nous étions bien reçus : nous avons fait tous les restaurants de fromage. Les répétitions étaient très gaies.

Elisa, vous avez eu une carrière au théâtre et au cinéma : quels sont les moments les plus marquants de votre parcours ?

Au théâtre, c’est « Panique au Plazza » avec Christian Clavier au théâtre Marigny et « Une journée extraordinaire » avec Alain Delon. En télévision, ce sont les premières séries télévisées que j’avais faites : « Le vent des moissons », « Orages d’été » que j’avais beaucoup aimées et qui se passaient à la campagne.

Appréciez vous plus le théâtre en étant face au public ou en étant derrière la caméra ?

J’aime bien les deux, mais j’ai une petite préférence pour le théâtre dans la mesure où l’on maîtrise tout. Quand vous jouez, vous ne savez pas comment vous êtes éclairée, comment vous êtes filmée, comment cela va être monté : vous ne maîtrisez absolument rien. Parfois, on a de bonnes surprises à l’arrivée, mais parfois de très mauvaises. C’est cela que j’aime moins à l’écran, mais j’ai joué aussi avec des metteurs en scène incroyables où l’on savait ce qui se passait à l’écran.

Steevy, on a pu vous entendre à la radio, on vous voit à la télévision et au théâtre. Que préférez-vous ?

Le théâtre ! L’échange avec le public n’a pas de prix. Je traverserais le désert pour jouer. J’adore être sur scène et m’amuser.

Journaliste : Laura CAVELIUS

Photographe : Stéph’Anie Fotografy

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