THE FABELMANS >STEVEN SPIELBERG

SPIELBERG RACONTE SON ENFANCE

Steven Spielberg, un des maîtres incontestés d’Hollywood, se souvient du jour où il a décidé de devenir réalisateur. Il en a fait un film, son 40è. Thibaut Demeyer.

Le jour où les parents du jeune Sammy Fabelmans l’ont emmené au cinéma, cela a été une véritable révélation pour ce futur réalisateur en herbe. Fort heureusement, papa a les moyens d’offrir à son fils le matériel nécessaire pour satisfaire le « hobby » de son fiston tel qu’il le définit au grand dam de sa progéniture.

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Avec « The Fabelmans », Steven Spielberg se cache derrière ce petit garçon, appelé Sammy, car il ne s’agit ni plus, ni moins d’une autobiographie de celui qui a fait trembler la terre entière avec « les Dents de la Mer ». Nous n’irons pas jusqu’à écrire que « The Fabelmans » est son film testament mais plutôt un travail psychologique personnel. C’est là que le bât blesse car si Steven Spielberg nous a fait plaisir avec la plupart de ses longs métrages, ce n’est pas le cas avec « The Fabelmans ». Là où le film aurait dû transpirer, au travers de son personnage principal, l’amour du cinéma comme pour Salvatore dans « Cinéma Paradiso », il ne nous procure aucune émotion, aucune empathie envers son personnage. A vrai dire, on se moque un peu de tout ce que le réalisateur de « E.T. » a vécu durant sa jeunesse et encore moins, des confidences familiales.

« The Fabelmans » est une œuvre lisse, qui se regarde d’un œil comme un épisode d’une série. Le film est trop long, sans véritable trame. Même la séparation des parents n’apporte aucune émotion. L’œuvre est trop personnelle et parfois même narcissique pour que l’on se sente concerné.

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Le 40è film du père d’Indiana Jones restera peut-être dans l’histoire du cinéma grâce à ses deux Golden Globe (meilleur film dramatique et meilleur réalisateur) et ses nombreuses nominations aux Oscars mais c’est tout. « The Fabelmans » ne laissant aucun souvenir marquant après sa vision.