Ce samedi 22 mai, Rue du Village à Aubange, une maison a pris feu vers 02 h 30 du matin. Trois jeunes, aidés de leurs voisins, ont tenté de secourir les victimes. “On a fait de notre mieux, on a tout fait pour les sortir… Et on aimerait que personne ne se laisse dans une situation pareille”, nous révèle Nolan.
Lors de la nuit de vendredi à samedi, trois jeunes, Anthony, Flavio et Nolan, commençaient leur soirée entre amis, paisiblement. La nuit se profilait parfaitement bien, jusqu’à ce que l’un d’eux huma une odeur de brûlé. S’il n’y accordait que peu d’importance au départ, ce n’est qu’une impression se disait-il, ce dernier fut pris d’un réel pressentiment. Il décidait que c’était vraiment le moment d’aller voir ce qu’il se passait.
Se penchant par la fenêtre, les trois amis ont aperçu de la fumée au loin, une maison était en train de brûler. Ce n’était plus le moment de réfléchir, pris d’inquiétude, deux d’entre eux se sont précipités sur le toit qui prenait feu. L’autre s’est pressé de récupérer les extincteurs des voitures afin d’agir avant l’arrivée des secours.
Sur le toit, il fallait vérifier que personne n’était en danger, coincé à l’intérieur. C’était l’essentiel. Une femme s’est alors mise à crier, hurler de toutes ses forces que les flammes allaient l’emporter. Il fallait la sortir, le plus vite possible. Les jeunes, accompagnés de tout le voisinage se sont donc activés afin de lui venir au secours. Certains fournissaient du matériel, des extincteurs, d’autres se rassuraient et s’encourageaient. Tout le monde a aidé comme il le pouvait.
Un de ces héros qui sauvent une vie
L’un d’entre eux, Nolan, a ensuite pu se faufiler à l’intérieur de l’habitation dans le but de secourir la femme. Il a découvert qu’un homme était également pris au piège, l’a sortit avant de le mettre à l’abri, avec une couette sur le dos. Sans hésiter, il a pris son courage à deux mains et est reparti à l’intérieur, dans l’espoir de retrouver la femme saine et sauve.
Malheureusement, le feu a pris de l’ampleur et il devenait difficile d’apercevoir au loin et impossible de respirer l’air de plus en plus toxique. Accroupie et la tête dans le coude, sans rien voir devant lui, Nolan avançait avec difficulté. Une fois arrivé à l’étage, quelqu’un récupérait déjà la femme par le toit. C’était le réfugié d’en face qui la portait sur les épaules afin de la sauver et la sortir de toute cette atmosphère.
Au bout de 20 minutes, ce qui est très long lorsque l’on se retrouve dans la chaleur des flammes, les pompiers sont arrivés et ont pris la relève. Après avoir vérifié l’état des miraculés et éteint le feu, ils sont repartis d’urgence à l’hôpital, afin de pouvoir les soigner.
Tous unis contre le feu
Nolan, vous avez tout de même sauvé des vies. Cela, vous a-t-il fait quelque chose ?
La sensation de sauver quelqu’un, ça fait quelque chose, ça, c’est sûr. Et puis le policier nous a quand même dit que c’était un peu grâce à nous que tout cela s’est aussi bien passé. Alors oui, bien sûr. C’est ce que j’ai toujours voulu faire aussi. Faire l’armée, sauver des vies, c’est un rêve d’enfance que j’ai aimé commencer à réaliser.
“Ce qui est beau, nous raconte Nolan, c’est que dans une petite ville on ne s’entend pas avec tout le monde, on ne connaît pas tout le monde, mais au final quand une personne est en danger, tout le monde se sert les coudes. On reste humain et je pense que personne n’a hésité à venir en aide à nos deux voisins, à intervenir pour les aider. C’est ce qui est important pour nous, on ne doit laisser personne dans ce genre de situation. Il faut s’entraider et c’est ce qu’il s’est passé, tous les voisins nous ont aidés. Et ça, ça fait chaud au cœur.”
Maureen Bertrand
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