Accueil » XAVIER BETTEL AU FESTIVAL DE CANNES

ANNEE HISTORIQUE POUR LE LUXEMBOURG

Comme chaque année, le cinéma luxembourgeois se donne rendez-vous sur la Croisette au sein du pavillon luxembourgeois, en bord de mer, pour sa traditionnelle journée. Le matin débute par une conférence de presse suivie du verre de l’amitié. Le soir, place au cocktail en présence de nombreux invités et pour clore cette journée, le monde du cinéma luxembourgeois, ainsi que la presse, se retrouvent autour d’un repas dans une ambiance conviviale et chaleureuse. Thibaut Demeyer & Brigitte Demeyer-Lepage.

Cette journée a également pour but de présenter les évènements qui se sont déroulés durant l’année et les projets prévus pour l’année à venir. C’est aussi le moment de faire le point avec les différentes maisons de production.

Cette année, le Premier ministre et ministre des médias et communications, Xavier Bettel, malgré son agenda chargé, était présent non seulement à cette journée mais également à la projection du film « Corsage » avec en vedette Vicky Krieps, présenté dans la section « Un Certain Regard ». L’occasion nous a donc été donnée de poser quelques questions au Premier ministre.

Xavier Bettel – (c) Brigitte Demeyer-Lepage

Au-delà des six co-productions sélectionnées à Cannes, le Luxembourg peut être fier de l’actrice Vicky Krieps présente dans deux films cette année encore. Quel regard portez-vous sur sa carrière ?

Déjà, on peut dire que ce n’est plus une étoile montante mais une étoile grâce à la reconnaissance internationale dont elle bénéficie. Ensuite, son nom a marqué le Luxembourg dans la politique avec son grand-père puis son père.

Quelle est la position du gouvernement par rapport à l’aide apportée aux productions de films et de séries ?

Je vais certainement vous décevoir mais ce n’est pas au gouvernement de choisir. Le gouvernement met les moyens à disposition et de l’autre côté, nous avons un comité de sélection qui choisit avec des professionnels ce qu’il subventionne. Le choix politique est de mettre les moyens à disposition, qui n’ont pas été réduits ces derniers temps, car nous estimons que la culture et le cinéma rapprochent les gens. Je suis conscient que je ne me suis pas mis politiquement à mon avantage en annonçant tout à l’heure que je ne prévoyais pas d’augmenter les budgets à cause de la Covid et de la situation en Ukraine. Toutefois, lorsque je vois le nombre de films sélectionnés cette année, je trouve que vu les moyens dont ils disposent, ils font déjà un super bon travail.  

Mais pourquoi est-ce important de venir ici à Cannes pour défendre les productions ?

Cannes, ce n’est pas que strass et paillettes. C’est aussi un marché économique. Le pavillon luxembourgeois est très important pour être cette plateforme qui permet au monde du cinéma de se rencontrer, d’échanger, de signer des contrats, de vendre des films etc. Ma présence en tant que ministre des medias et des communications est portant pour montrer à celles et ceux qui travaillent dans le secteur que le gouvernement les soutient. Lorsque nos productions sont retenues dans des festivals aussi prestigieux que Cannes, cela montre aussi une reconnaissance au niveau international.  

Guy Daleiden, directeur du Film Fund – (c) Thibaut Demeyer

Le Film Fund, qui est en charge du soutien à la production audiovisuelle, est dirigé depuis une vingtaine d’années par Guy Daleiden. Ce dernier nous explique l’importance d’avoir des productions sélectionnées à Cannes « le gouvernement nous donne de l’argent pour des aides à la production. Le fait d’avoir des films en sélection à Cannes est la preuve que le Fond a bien fait son travail tout comme les acteurs du secteur. On ne peut pas seulement accepter de l’argent du gouvernement sans avoir de retombées dans un festival. Cela peut arriver une année sans film sélectionné mais il ne faudrait pas que cela se reproduise trop souvent ».  A propos de l’annonce du Premier ministre concernant la non augmentation des budgets, Guy Daleiden a réagi « il y a plus de demandes que par le passé, mais je dois être réaliste et voir ce que l’on peut faire avec le budget que l’on a. Avec plus de budget, on va avoir plus de films, mais sans la main d’œuvre qu’il faut. »

Rappelons que le Luxembourg présentera, durant cette quinzaine, six films en coproduction à savoir « Corsage » de Marie Kreutzer, « Harka » de Lofty Nathan, « Plus que jamais » d’Emily Atef, « Le Petit Nicolas » d’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, « Rebel » de Adil El Arbi et Bilal Fallah, « Pamfir » de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk en sélection parallèle « La Quinzaine des Réalisateurs ».

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